jeudi 29 décembre 2011

La discographie des années 60 en 45 tours (3ème partie)

Continuons la saga des 45 tours français des années 60 de Françoise Hardy . clown

Epoque : 1964 !

Françoise souhaite pousser d'un cran la qualité de ses enregistrements. Elle décide d'enregistrer les titres destinés au marché français en Angleterre : là-bas, les musiciens lui semblent plus aptes à comprendre sa musique et à répondre à ses attentes artistiques. C'est aussi l'occasion de tenter une petite percée sur le sol de sa gracieuse majesté avec un 45 tours en anglais pour asseoir son aura internationale. Rolling Eyes
C'est ainsi qu'en février / mars, elle enregistre une vingtaine de titres dans les studios Pye de Londres ! De quoi permettra à Vogue de programmer des sorties au fil de l'eau jusqu'au premier trimestre 1965... :oui
Elle enregistre aussi un SP en allemand pour le marché germanique et deux SP en italien pour l'Italie, histoire de conserver ces deux publics fraîchement acquis. clown

En France, le premier EP de l'année, intégralement chanté en anglais, est publié en mars (Catch a falling star, Find me a boy, Only friends, I wish it were me). Il est accompagné d'un opus en français qui sort simultanément (Pourtant tu m’aimes, Jaloux, On se quitte toujours, C’est la première fois).

1964
mars juin
octobre


Les fans patienteront jusqu'en juin pour un troisième EP (Et même, Tout me ramène à toi, C’est le passé, Apprends-le moi).

Une nouvelle fois, la fin de l'année donne lieu à la sortie simultanée de deux EP et d'un album (!) qui paraissent en octobre. Les 45 tours comportent les titres : Je n’attends plus personne, Tu ne dis rien, Pas gentille, Pars pour l'un et Je veux qu’il revienne, Mon amie la rose, La nuit est sur la ville, Nous étions amies pour l'autre.

L'album, reprend l'intégralité des titres des 45 tours les plus récents auxquels sont ajoutés 2 inédits (Tu n'as qu'un mot à dire et Dans le monde entier), un réenregistrement de Et même (avec une nouvelle orchestration) et Pourtant tu m'aimes sélectionné sur le premier EP français de l'année ! L'album de fin d'année n'est plus tout à fait une simple compilation des 45 tours de l'année (enfin, presque... bises )

lundi 26 décembre 2011

La discographie des années 60 en 45 tours (2ème partie)

Abordons la suite de la saga des 45 tours français des années 60 de Françoise Hardy . clown

Epoque : 1963 !

Françoise a été propulsée vedette dans les derniers mois de 1962 et chacun le sait, il faut battre le fer pendant qu'il est chaud ! Elle est donc très sollicitée : elle accepte de représenter Monaco au concours de l'Eurovision de la chanson (avec le titre L'amour s'en va), enregistre 4 titres en allemand pour le marché d'outre Rhin, et pour l'Italie, un album de dix titres adaptés des premiers succès français (mais avec une orchestration de meilleure qualité clap ). La même année, elle fait même ses premiers pas au cinéma pour Roger Vadim ! rose

Le premier 45 tours de l'année est publié en mars (L'amour s'en va, Je pense à lui, L'amour d'un garçon, Comme tant d'autres) suivi d'un nouvel opus dès juin 1963 (Qui aime-t-il vraiment ?, Saurai-je ?, Bien Longtemps, On dit de lui). Le rythme est pris ! Wink

1963
mars juin
octobre


Comme l'année précédente, la fin de l'année est propice à la sortie simultanée de deux 45 tours et d'un album (!) qui paraissent en octobre. Les 45 tours comportent les titres : Le premier bonheur du jour, Va pas prendre un tambour, Nous tous, J'aurais voulu pour l'un et Le sais-tu ?, Avant de t'en aller, Toi je ne t'oublierai pas, L'amour ne dure pas toujours pour l'autre.

L'album, quant à lui, est une compilation de 12 titres reprenant l'intégralité des titres des 45 tours les plus récents ainsi que 4 titres sélectionnés sur les deux premiers 45 tours de l'année. (Pour l'équité, deux titres sur chacun Rolling Eyes )

Le 7 novembre, Françoise peut alors aborder la scène de son premier Olympia avec un répertoire suffisamment étoffé pour être sereine. (Enfin, presque. clown )

vendredi 23 décembre 2011

La discographie des années 60 en 45 tours (1ère partie)

Les années 60 furent l'âge d'or des 45 tours. C'est eux qui assuraient le succès d'un chanteur avant que celui-ci ne puisse prétendre à un album.

Nous allons examiner le cas de Françoise Hardy à travers différents épisodes permettant de retracer l'intégralité de SES propres années 60.

Première époque : 1962 !

Le premier 45 tours de Françoise comporte 4 titres (Oh oh chéri, Il est parti un jour, J'suis d'accord et Tous les garçons et les filles). Il sort plus ou moins en catimini en juin même si Europe 1 le diffuse de temps à autres en misant sur le succès de J'suis d'accord. La véritable explosion se déclenche le 28 octobre lors du passage de Françoise à la télévision française. Elle chante Tous les garçons et les filles pendant l'intermède musical de l'unique première chaine devant laquelle sont rassemblés des millions de téléspectateurs en attente du résultat du référendum sur la question visant à permettre l'élection du président de la république au suffrage universel.

1962
juin Le premier 45 tours de Françoise Hardy novembre Le deuxième 45 tours de Françoise HardyLe troisième 45 tours de Françoise HardyLe premier album de Françoise Hardy


Devant le raz-de-marée entraîné par cette apparition, Françoise se voit honorée de l'enregistrement de deux nouveaux 45 tours pour les fêtes de fin d'année. C'est du jamais vu pour une chanteuse inconnue.
Le second (C’est à l’amour auquel je pense, Ça a raté, Le temps de l’amour et J’ai jeté mon cœur) et le troisième 45 tours (Ton meilleur ami, On se plait, La fille avec toi, Il est tout pour moi) sortent simultanément dès la fin novembre ! Si bien que les 12 titres sont également compilés pour construire un premier album qui paraît dans la foulée....
En six mois : trois 45 tours, un album et une reconnaissance immédiate ! Que demander de plus ! clown

mardi 20 décembre 2011

Françoise Hardy et Michel Legrand dans Mlle âge tendre (3ème extrait)

Pour le numéro de juillet 1972 de Mlle âge tendre, Jean-Marie Périer organisait une rencontre entre Françoise Hardy et Michel Legrand.

Michel Legrand : "Ce que j'aurais aimé lui dire ? Par exemple, lui confier mon peu d'enthousiasme pour les variétés françaises en général dont la qualité est bien inférieure à ce que l'on peut entendre dans les pays anglo-saxons. En Amérique, quand un artiste a du talent, il a également du succès. En France, les gens accordent, pour la plupart, leur préférence à une musique qui fait appel à des sentiments vulgaires."

Françoise Hardy et Michel Legrand

Michel Legrand : "Moi, je préfère celle qui incite à rêver, sourire ou même pleurer. Je dois avouer, cependant, que je ne suis plus très au courant de ce qui se passe en France du côté de la chanson. Je passe plus de six mois de l'année aux Etat-Unis et je travaille, pour ainsi dire, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cependant, de nombreux amis m'ont fait une élogieuse critique du dernier album de Françoise Hardy. Je ne manquerai pas de l'écouter bientôt. "

samedi 17 décembre 2011

Françoise Hardy dans Psychologies (7ème partie)

En mars 2009, le magazine Psychologies réunissait Françoise Hardy et son fils Thomas Dutronc dans un entretien à bâtons rompus.

Thomas Dutronc : " Tu m'as pourtant inculqué des principes que j'essaye d'appliquer. Toujours essayer de se dépasser, de progresser. Que l'important n'est pas le niveau que l'on a, mais son coefficient de progression, la valeur de la pente que l'on emprunte. . "

Françoise Hardy : " Il y a une phrase qui résume cela et que j'adore : « Il n'est pas important que la branche casse au moment où on l'atteint, car aux yeux de Dieu, seuls comptent les pas que l'on aura faits pour l'atteindre. » Comme tu le dis, ce n'est pas le succès qui compte, c'est le chemin. C'est une grande, grande pensée. L'important est de faire du mieux que l'on peut, dans la limite de ses moyens. "

Thomas Dutronc : " Oui, oui, bien sûr, j'essaye d'appliquer ce principe. "

Françoise Hardy : " Lorsque je fais une chanson, je ne vais pas me comparer à Brassens, sinon, j'arrête tout de suite. Il faut mettre la barre haut par rapport à soi. "


Thomas, votre mère a une fois ou deux cité votre signe du zodiaque. Vous partagez son intérêt pour l'astrologie ?

Françoise Hardy : " [Elle intervient.] Je n'ai jamais cherché à le convaincre, simplement, je ne peux pas m'empêcher d'y faire référence. "

Thomas Dutronc : " Depuis l'autre soir, je refuse de croire à l'astrologie, puisqu'elle n'a pas prédit que je serais déguisé en pingouin à la soirée des Enfoirés. [Il rit.] Sans plaisanter, je suis scientifique de formation, donc j'ai toujours trouvé que l'astrologie avait un côté bavardage, avec beaucoup de phrases tellement vagues que l'on peut tout leur faire dire. Une fois, j'ai été troublé par un de tes livres où j'ai trouvé des choses assez convaincantes. Je pense que beaucoup d'astrologues sont naïfs ou escrocs, mais beaucoup de scientifiques sont trop fermés à l'irrationnel. Donc je me sens partagé. Je dirais que je me suis plutôt rangé à l'avis de mon père, que tout cela assomme. "

Françoise Hardy : " Enfin, voyons, dès qu'il est perplexe devant une décision à prendre, il me demande de regarder ses échéances astrales ! "

mardi 13 décembre 2011

Françoise Hardy dans Elle en janvier 2007 (dernier extrait)

En janvier 2007, Françoise Hardy se confiait à Antoine Silber pour le magazine Elle à l'occasion de la sortie de Parenthèses.

Je n'ai jamais été très sûre non plus d'être une bonne parolière. Aujourd'hui, je relis mes textes, je les trouve d'une pauvreté affligeante. C'est pour ça que je demandais qu'on écrive pour moi. J'ai même chanté du Patrick Modiano, lui, c'est un ami depuis très longtemps. Il m'a écrit : « Etonnez-moi Benoît ». Et puis cette autre chanson qui dit : « Le soir, le soir, je fais des puzzles ; le soir, le soir, je me sens bien seule. »

Avec Jacques, on dîne tôt. Vers 18 h 30-19 h. Après, je regarde un film. Ou une série. Je suis une téléphage. Thomas m'a offert, pour Noël, la série « A la Maison-Blanche », le coffret complet. Hier soir, j'en ai regardé deux épisodes.


Pendant le deuxième, le sommeil est venu, j'ai lutté, lutté pour tenir jusqu'à la fin. Du coup, quand je suis allée me coucher, je ne pouvais plus dormir. C'est l'endormissement qui est un problème. Il paraît que ça arrive quand on a une activité cérébrale très importante...

Je suis très contente d'avoir Benjamin Biolay sur mon album. Il est le seul de tous les jeunes auteurs compositeurs dont je sois inconditionnelle.

J'aime Impériale, l'eau de Cologne de Guerlain, les tableaux monochromes, le poulet mariné au citron de chez Picard, le concerto n° 2 de Rachmaninov, les romans d'Anne Perry et aller manger une sole au restaurant de l'hôtel Costes le soir avec mon fils Thomas.

samedi 10 décembre 2011

Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan réunies (7ème partie)

Fin 2006, sous l’œil photographique de Jean-Marie Périer, les trois chanteuses Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan étaient réunies pour une interview commune dans les colonnes de L'express.

L'express : "En 1973, Léon Zitrone ouvrait le journal télévisé de 20 heures par: « La France marie Sheila.» Sheila et Ringo, Hardy et Dutronc, Johnny et Sylvie... Vos couples ont marqué l'histoire de la chanson."

Françoise : " Il est normal que les gens fantasment sur des modèles de rêve."

Sheila : " Certains journalistes me disent : « C'était un mariage de princesse. » Oui, mais le monde a évolué. J'ai l'impression que les gens ont du mal à nous voir avancer dans le temps. "


Sylvie : " Johnny et moi, nous représentions une génération. Et puis on est resté longtemps ensemble : dix-sept ans ! Ce dont je n'avais pas conscience, c'est du package qui irait avec. C'était terrible. J'ai envié les écrivains, libres, anonymes. Mon existence a été étalée, déformée, mais finalement, je suis proche des gens. "

Françoise : " Le lien est énorme. C'est comme lorsque Brassens est mort, on a eu l'impression de perdre quelqu'un de sa famille. "

L'express : " Au fil des années, avez-vous découvert des clefs pour durer ?"

Françoise : " Des petites clefs : l'exigence, la lucidité. Je suis surprise par le manque de discernement de certains collègues sur la qualité de leur répertoire. "

Sheila : "Peut-être qu'à notre époque les chanteurs donnaient moins dans l'autosatisfaction... ".

mercredi 7 décembre 2011

Françoise Hardy et Michel Legrand dans Mlle âge tendre (2ème extrait)

Pour le numéro de juillet 1972 de Mlle âge tendre, Jean-Marie Périer organisait une rencontre entre Françoise Hardy et Michel Legrand.

Françoise Hardy : "Bien que je ne sois pas une fan enthousiaste de Michel Legrand, j'apprécie la grande qualité de ce qu'il compose. Il m'arrive même de fredonner, très souvent, "la Valse des Lilas". Ce que j'aurais aimé lui dire, si je n'avais pas été aussi intimidée, le jour de notre "face à face" ? Beaucoup de choses. En particulier, que je trouvais ses mains admirables, que j'aimais beaucoup sa petite maison blanche et son jardin ombragé par un énorme marronnier, que ses lithographies de Dufy et de Picasso étaient très belles. J'aurais voulu lui poser des questions sur son petit garçon qui travaillait ses gammes dans une pièce voisine, l'interroger sur lui, sur ses goûts, ses projets... Je peux cependant vous confier une réflexion de Michel Legrand : "J'ai la chance de pouvoir faire ce que j'aime, de la musique et d'en vivre. Ce n'est pas la peine de me demander si je suis un homme heureux..."


Michel Legrand : "J'ai trouvé amusante l'idée que Jean-Marie Périer a eue de nous "confronter" tous les deux. Françoise m'a paru très lointaine mais peut-être était-ce de ma faute ? Dès que je commence à parler de mon métier, je suis intarissable et je monologue volontiers !."

samedi 3 décembre 2011

Françoise Hardy dans Ciao Amici en 1965 (3ème partie)

En 1965, le journal italien Ciao Amici évoquait un accident automobile dans lequel Françoise venait d'être blessée.

Heureusement les nouvelles suivantes, données par Radio Luxembourg qui avait exceptionnellement interrompu son programme « Spécial vacances », étaient moins dramatiques : Françoise était seulement blessée au niveau du quatrième disque de la colonne vertébrale. C'était ennuyeux et même très douloureux, mais au moins pas irrémédiable.

Les premiers qui ont pu lui rendre visite lui ont fait raconter toute l'histoire. Avec un pâle sourire la chanteuse blonde a expliqué à ses nombreux amis notamment d'Italie comment ça c'était passé : "Nous roulions à vive allure vers la maison, le long d'une route déserte. Soudain, nous avons franchi un tronçon de route sur lequel avaient débuté depuis quelques jours des travaux de réfection. Il y aurait dû y avoir les signalisations réglementaires, mais quelqu'un, semble-t-il, les avait mises à terre : le fait est que je n'ai vu aucune signalisation de danger. Et je me suis aventurée à toute vitesse sur ce morceau de route réduite à une vraie tranchée. Les conséquences, vous les constatez : je suis ici, immobilisée. J'ai aussi peur de ne pas sortir …"

Puis, accentuant un petit sourire, elle a ajouté: "On m'accuse d'être superstitieuse. Avez-vous remarqué la date de l'accident ? Le treize juillet. Ne venez plus me dire que le treizième jour porte bonheur, je vous jure que je n'y crois pas ... ".


Texte d'origine : Per fortuna le notizie successive, diramate da Radio Louxembourg che aveva interrotto il programma " Special vacances" appositamente, erano meno drammaticho: Françoise si era soltanto stogato il quarto disco della colonna vertebrale. Era un guaio, anche molto doloroso, ma almeno non irreparabile. Chi andò a trovarla, appena lo possìbile, sì fece raccontare tutta la storia. Con un pallido sorriso la blonda cantate che ha tanti amici anche in Italia disse com'era andata : - Correvamo verso casa, lungo la strada vuota. Improvvisamente capitammo in un tratto dì strada su cui durante il giorno erano cominciati dei lavori di rifacimento. Avrebbero dovuto esserci le segnalazioni regolamentari, ma qualcuno, forse, le aveva abbattute: fatto sta che io non vidi alcun segnate di pericolo. E mi avventurai a tutta velocita su quel pezzo dì strada ridotta a una vera trincea. Le conseguenze, le vedete: sono qui, immobolizzata. Ho anche tanta paura di non uscire...
Poi, accentuando un tantino il sorrise, aggiunso : - Mi rimproverano di essere superstiziosa. Avete fatto caso alla data dell'incidente? Tredici luglio: non venite più a dirmi che il tredici porta buono, giuro che non vi crederei... ".

mardi 29 novembre 2011

Françoise Hardy dans Psychologies (6ème partie)

En mars 2009, le magazine Psychologies réunissait Françoise Hardy et son fils Thomas Dutronc dans un entretien à bâtons rompus.

La célébrité de vos parents a-t-elle été un poids quand vous étiez petit ?

Thomas Dutronc : " Je me rappelle, la première fois où j'ai réalisé que mes parents étaient connus, j'avais 6 ans. J'ai entendu des filles un peu plus grandes, de la classe au-dessus de la mienne, qui parlaient de mes parents derrière mon dos. Mais est-ce que c'était un poids ? Je ne peux pas le dire, je n'imagine pas ce que c'est que d'avoir des parents anonymes. Est-ce que c'est mieux, est-ce que c'est moins bien ? J'ai intégré l'idée que les gens savaient en général qui étaient mes parents. Moi, je les regardais à la télévision. Je me souviens que j'avais honte quand tu dansais. "

Françoise Hardy : " [Elle éclate de rire.] Heureusement, je n'ai pas dansé souvent. "

Thomas Dutronc : " Dans les relations avec les professeurs, avec tout le monde, d'ailleurs, votre célébrité me donnait un capital de sympathie. Les gens m'aimant bien, ça me poussait à être impeccable, gentil, à ne pas décevoir. Dans les dîners, vous occupiez toujours le devant de la scène et, du coup, dans les classes, j'avais de l'influence sur les autres. J'étais un peu le chef de bande, comme vous l'étiez dans les dîners. Toi, tu parlais beaucoup, et papa sortait la blague qui tue. Vous étiez quand même un peu showmen. "


Françoise Hardy : " Je te trouve très différent de nous, beaucoup plus mobile, beaucoup plus ouvert. Tu n'as pas d'a priori négatif sur les gens que tu ne connais pas, alors que ton père et moi sommes méfiants, fermés, plus portés à dire non qu'à dire oui. Les personnes marquées par le signe des Gémeaux, comme toi, sont ouvertes, alors que les Capricornes ou les Taureaux sont plus repliés sur eux. "

Thomas Dutronc : " C'est vrai que vous êtes des enquiquineurs. Même toi, je t'ai déjà vue dure. "

Françoise Hardy : " Oui, ça m'arrive, tu as raison. C'est parce que je suis perpétuellement sous tension. Ma dureté est réactive, elle se manifeste quand je n'en peux plus. . "

Thomas Dutronc : " Mais tu ne traites jamais mal les gens, tu ne les méprises pas. Je vais dire une chose un peu cucul la praline : j'ai toujours conscience que nous sommes tous à égalité, et ce n'est pas parce que, aujourd'hui, je vends trois disques que je suis supérieur à tous ceux avec qui je travaille. Maintenant, je peux être invité partout, alors que j'étais exactement le même avant. C'est ce qui me plaît en Corse comme chez les Manouches : les élites côtoient les plus simples du village. Avoir conscience de l'égalité entre les hommes apaise les tensions. Ce qui nous gêne autour de nous, c'est en nous qu'il faut le changer. Je suis assez catho, finalement... "

Françoise Hardy : " C'est parce que tu n'as pas été élevé dans la religion catholique. [Elle rit.] "

samedi 26 novembre 2011

Françoise Hardy dans Elle en janvier 2007 (2ème extrait)

En janvier 2007, Françoise Hardy se confiait à Antoine Silber pour le magazine Elle à l'occasion de la sortie de Parenthèses.

Je sors faire les courses à 8 h 45, parce qu'il n'y a personne. Je rentre. J'épluche les légumes. En écoutant Morandini sur Europe ou "Le Fou du roi" sur France Inter.

Nous déjeunons tôt, comme ça je dispose d'une longue plage de temps l'après-midi pour travailler. Je ne suis pas fâchée de n'avoir fait ce métier qu'à moitié parce que, du coup, j'ai pu faire autre chose. L'astrologie, par exemple. En ce moment, je travaille là-dessus, ça me prend un temps fou...

J'ai arrêté la scène en 1968. Un peu après avoir rencontré Jacques. Je n'aimais pas les tournées, partir. Et j'avais une émotivité excessive.


Ma voix est très limitée, elle ne répond pas tout le temps. Fin décembre, j'ai été invitée à la finale de la "Star Academy" sur TF1. J'ai chanté en play-back, mais ça n'empêche pas le trac. Après, en rentrant, j'étais mal. Je me disais : "Ce n'était pas bon." J'avais un message d'un ami sur mon répondeur : "Marta t'a trouvée très bien." Il avait passé la soirée à regarder la "Star Ac'" avec Marta Argerich qui est quand même la plus grande pianiste du monde !

mardi 22 novembre 2011

Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan réunies (6ème partie)

Fin 2006, sous l’œil photographique de Jean-Marie Périer, les trois chanteuses Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan étaient réunies pour une interview commune dans les colonnes de L'express.

L'express : "Juliette Binoche évoque une sororité entre comédiennes. Qu'en est-il pour les chanteuses ?"

Françoise : "Dès nos débuts, j'ai ressenti ce lien. C'est un lieu commun, mais la grande famille de la chanson existe. A partir du moment où l'on fait un métier bizarre - c'est quand même bizarre de passer sa vie à chanter - on est déconnecté du réel".

Sylvie : "C'est une excellente thérapie".

Françoise : "Cela nous rassemble. J'ai eu ce sentiment en croisant Brassens. Il avait les mêmes préoccupations que nous. Cela crée des liens de se focaliser à ce point sur une chose qui peut paraître aussi superficielle qu'une chanson".

Sylvie : "Et aussi forte. Une chanson transporte ailleurs, fait oublier la réalité".

L'express : "Le suicide de Dalida vous a-t-il amenées à remettre en question ce métier ?"

Françoise : "La solitude de l'artiste est la même que celle des autres êtres humains".

Sheila : "On ne peut pas être artiste si l'on n'est pas hypersensible. Dalida n'avait pas de vie de famille. La notoriété isole. J'avais de grandes conversations avec elle sur le fait qu'on était de belles femmes en pleine forme... et célibataires. On faisait peur aux mecs".


Sylvie : "La célébrité repousse. Des hommes que je trouvais intéressants n'auraient jamais imaginé me courtiser. Quelqu'un de connu n'apporte que des problèmes. Moi, j'ai aussi ressenti des coups de vide. Sur scène, il y a cette tension, ce bruit, ces trépidations. Et soudain, l'équilibre est rompu d'une manière brutale. On est à vif, le silence de la chambre d'hôtel est d'autant plus dur. D'ailleurs, beaucoup de chanteurs ne le supportent pas".

Françoise : "D'où les groupies... "

Sylvie : "D'où beaucoup de choses. Des groupies, j'en ai trouvé dans mon lit !"

Sheila : "Moi, j'ai eu des hommes cachés dans ma douche !"

Françoise : "Pour en revenir à cette question de sensibilité, je pense souvent à une phrase du philosophe Emmanuel Berl, le mari de Mireille: «L'erreur consiste à croire que quelqu'un d'intelligent n'est pas capable d'être bête.» Un artiste, surtout un artiste, peut se montrer insensible".

Sylvie : "J'ouvre un autre débat, mais je pense que ce qui vous unit vous sépare. J'ai beaucoup réfléchi sur le sujet, forcément... Au début, c'est attractif de vivre avec un chanteur, on s'identifie tout de suite à lui. Ensuite..."

Françoise : "Mais on peut être attiré par un artiste à l'opposé de soi".

samedi 19 novembre 2011

Françoise Hardy et Michel Legrand dans Mlle âge tendre (1er extrait)

Pour le numéro de juillet 1972 de Mlle âge tendre, Jean-Marie Périer organisait une rencontre entre Françoise Hardy et Michel Legrand.

Mlle âge tendre : "Notre ami Jean-Marie Périer a réuni, le temps de quelques photos, deux musiciens différents mais qu'il admire également : Françoise Hardy et Michel Legrand. Tous deux (intimidés ?) ont peu parlé. Quelques jours plus tard, ils nous ont confié, séparément, ce qu'ils auraient pourtant aimé se dire.

Françoise Hardy : "Je dois avouer que j'ai été très étonnée lorsque Jean-Marie m'a donné rendez-vous chez Michel Legrand. Nous avons, apparemment, si peu de points communs...
Je l'avais rencontré, il y a (déjà !) dix ans, en compagnie de Claude Nougaro. Tous deux travaillaient ensemble et ils me proposèrent de chanter l'une de leurs compositions. A cette époque, je débutais et je préférais interpréter mes propres chansons. Peut-être ai-je eu tort de refuser leur offre ?"


Françoise Hardy : "Michel Legrand est la preuve que "nul n'est prophète en son pays". Les Américains on été les premiers à reconnaître son talent et à l'utiliser. Toutes les excellentes musiques de films qu'il a composées lui on valu, à juste titre, une réputation internationale mais, en France, il n'a pas encore acquis une aussi grande popularité qu'aux États Unis.
Je sais qu'Hollywood lui a décerné, par deux fois, l'Oscar de la meilleure partition musicale. C'est un fait assez rare pour être souligné. Il est courant de dire que les Français sont moins musiciens que les Anglo-Saxons et que la plupart d'entre eux accordent leur préférence à de fausses valeurs musicales. C'est d'ailleurs mon avis."

mardi 15 novembre 2011

Françoise Hardy dans Ciao Amici en 1965 (2ème partie)

En 1965, le journal italien Ciao Amici évoquait un accident automobile dans lequel Françoise venait d'être blessée.

C'était le 13 juillet, au petit matin. Françoise rentrait à Paris d'un gala de province. Elle conduisait avec sa désinvolture habituelle sa Flavia Coupé, qu'elle utilise pour ses déplacements hors agglomération. A ses côtés se trouvait son pianiste Marcel Hendrix avec qui elle bavardait de ceci et de cela; il lui parlait de certaines de ses idées pour les arrangements que Françoise désirait avoir au plus vite. La route, déserte à cette heure, invitait à la vitesse et le moteur puissant poussait la voiture de sport à 140 km à l'heure.

Tout à coup, la route s'est dérobée sous les roues ; la Flavia a commencé à tanguer comme si tous les chevaux de son moteur étaient tout d'un coup devenus fous. Puis elle a dévalé dans le pré qui s'étendait le long de la route, pendant que son klaxon ensorcelé jetait un son angoissant et déchirant.

C'est Sacha Distel qui a annoncé la nouvelle de l'accident. Il devait chanter dans la station balnéaire belge de Knokke-le-Zoute, avec Françoise, mais il est le seul à être arrivé à bon port. "Françoise a été admise à la clinique du Trocadéro à Paris", a-t-il dit, "il est à craindre qu'elle reste paralysée à jamais. Elle a quitté la route à 140 à l'heure... Pauvre Françoise".


Texte d'origine : Era il 13 luglio, alle ore piccole. Françoise rientrava a Parigi da un gala in provincia. Guidava con la solita disinvoltura la sua Flavia coupé, che adopera per le trasferte fuori città. Accanto a lei il pianista Marcel Hendrix chiacchierava del più e del meno; le diceva di alcune sue idee su degli arrangiamenti che Francoise desiderava avere il più presto. La strada, deserta a quell'ora, invitava alla velocità e il nervoso motore spingeva la vettura sportiva a 140 l'ora.Improvvisamente la strada mancò sotto le ruote; la Flavia cominciò a sgroppare come se tutti i cavalli del suo motore fossero di colpo impazziti. Poi si capovolse nel prato che si stendeva lungo la strada, mentre il clackson incantato gettava il suo angoscioso lamento lacerante.Fu Sacha Distel a spargere la notizia dell'incidente. Doveva cantare in una stazione balneare belga, Knokke-les-Soutes, insieme con Francoise; ma arrivò soltanto lui. " Francoise è stata ricoverata alla clinica Trocadero di Parigi ", disse, "si teme che resti paralizzata per sempre. E volata fuori strada a 140 l'ora. Povera Francoise... ».

samedi 12 novembre 2011

Françoise Hardy dans Psychologies (5ème partie)

En mars 2009, le magazine Psychologies réunissait Françoise Hardy et son fils Thomas Dutronc dans un entretien à bâtons rompus.

Françoise Hardy : " Je crois que je ne me suis jamais posé la question de savoir comment élever Thomas et quels principes lui inculquer. Je suis toujours surprise quand je lis des interviews d’actrices qui semblent savoir parfaitement de quelle manière elles veulent éduquer leurs enfants. J’ai sans doute été une mère très imparfaite. Je ne me disais pas : « Je veux qu’il soit généreux, altruiste », etc. En revanche, j’aurais aimé qu’il aille dans une école non traditionnelle. Mais ça n’a pas été possible. "

Thomas Dutronc : " Ma mère a un petit côté New Age qui, heureusement, ne m’a pas contaminé. Mais je suis passé très près. [Il rit.] "

Françoise Hardy : " Ça n’aurait pas été mal que tu ailles dans une école bilingue. Et j’avais très envie que tu fasses de la musique et des arts martiaux. "

Thomas Dutronc : " Et je n’ai fait ni l’un ni l’autre… "


Françoise Hardy : " Parce que je n’ai jamais rien pu t’imposer. Je suis fille d’une mère très autoritaire et, par conséquent, mon réflexe conditionné, c’est d’obéir, pas de commander. "

Thomas Dutronc : " Rappelle-toi, je me suis retrouvé dans un cours de solfège avec uniquement des adultes, c’était vraiment lourd. Moi, j’aimais regarder des films avec papa ou écouter des disques avec toi. J’avais envie de partager mon temps et mes activités avec vous, pas d’être envoyé, en plus de l’école, dans des cours de ceci ou de cela. À 8 ans, je n’avais aucun désir de faire du judo. En revanche, j’ai voulu faire du karaté à 14, parce que j’avais envie d’être un peu plus costaud pour plaire aux filles. "

Françoise Hardy : " Un été, j’ai souhaité qu’il passe ses vacances dans un campus américain. Je trouvais ça formidable. Il n’a jamais voulu, il préférait aller en Corse avec nous. Jacques n’avait aucune autorité non plus. On le laissait donc faire. J’ai essayé de le mettre à l’école à l’âge de 3 ans. J’avais trouvé un établissement pas trop loin de la maison avec un système d’éducation original. Je m’étais dit : « Il est Gémeaux, il est né au lever de Mercure, il va adorer l’école et les copains. » En fait, c’était trop tôt. "

Thomas Dutronc : " Nous habitions une grande maison avec un jardin, un chat. Et, tout à coup, ma mère a voulu m’envoyer dans une école flippante qui ressemblait à une prison. C’était plus drôle à la maison. "

mardi 8 novembre 2011

Françoise Hardy dans Elle en janvier 2007 (1er extrait)

En janvier 2007, Françoise Hardy se confiait à Antoine Silber pour le magazine Elle à l'occasion de la sortie de Parenthèses.

En 2005, avec Tant de belles choses, Françoise Hardy a été sacrée interprète féminine de l'année aux Victoires de la musique. Dans Parenthèses, son nouveau CD, déjà disque d'or, elle chante avec Souchon, Bashung, Alain Delon... Françoise Hardy, Madame Jacques Dutronc, est devenue une icône. Elle est d'une élégance à tomber. Et, en plus, elle est drôle...

Jacques et moi, ça va faire quarante ans qu'on est ensemble ! On partage le même appartement, entre l’Étoile et le bois de Boulogne. Même si lui vit le plus souvent en Corse. Moi, j'occupe un étage, lui, un autre. En ce moment, il est ici pour le tournage d'un film d'Alain Corneau, un remake du "Deuxième souffle", de Jean-Pierre Melville. Il est insomniaque. Il se couche très tôt. Il est debout à 3-4 h du matin, c'est une vie de fou, vraiment. Moi, je me lève à 7 h. Quand j'avais 20 ans, je me couchais à 4 h du matin, ça inquiétait ma mère, elle me disait :"Tu ne pourras jamais avoir d'enfant si tu te lèves si tard". Et puis Thomas est né, il y a trente-trois ans. Et j'ai changé du tout au tout, du jour au lendemain.


Chez moi, j'aime être confortable. Je ne porte que des jeans, je viens d'en trouver de parfaits chez Caroll, avenue Victor Hugo. Des T-shirts. Des petits pulls en cachemire. Le problème, c'est que tout me gratte. Je trouve que les tissus ne sont jamais assez doux. Moi, je suis la princesse au petit pois ! Le matin, je mange un infâme muesli que m'a préconisé mon nutritionniste : des flocons d'épeautre, de la levure de bière, du soja, tout ça mélangé avec de l'eau et même de l'huile. Je bois une petite tasse de chicorée avec du sucre roux. En écoutant la radio. Je fais ma toilette avec de moins en moins d'entrain, je dois dire. J'allume mon ordinateur, je regarde si j'ai du courrier. Il est 8 h 20, c'est le moment où je me demande si je vais écouter l'interview politique sur Europe 1 ou celle sur France Inter, en général les deux m'intéressent.

samedi 5 novembre 2011

Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan réunies (5ème partie)

Fin 2006, sous l’œil photographique de Jean-Marie Périer, les trois chanteuses Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan étaient réunies pour une interview commune dans les colonnes de L'express.

L'express : "Avez-vous aimé vos 20 ans?"

Sylvie : "On les a vécus différemment des autres. C'était des 20 ans... chaotiques."

Sheila: "J'enregistrais 16 morceaux par an. Dans les hit-parades, on se suivait les unes les autres. C'était un peu l'usine. "

Sylvie : "Je n'ai aucune nostalgie de ces années-là. Pourtant, lorsque les souvenirs reviennent, j'ai comme un éblouissement. On dit que le corps se souvient des coups et des blessures. Pas seulement. Moi, je sens cette incandescence. Le rouge feu. Le rouge et or."

L'express : "Ces centaines de chansons que vous avez interprétées dessinent-elles, au final, un autoportrait précis de vous ?"


Sylvie : "Oui. Inconsciemment, on sélectionne des chansons qui touchent des points personnels. On se reconnaît dans les mots, dans les thèmes. "

Françoise : "Chaque fois que j'ai choisi un texte que l'on me proposait, c'est parce qu'il exprimait certains sentiments mieux que je n'aurais pu le faire. "

Sheila : "Depuis vingt-trois ans, la personne avec qui je vis [Yves Martin] m'écrit du sur-mesure. Quand on écoute un texte comme Vivre mieux, on voit où l'on est. "

Françoise : "Un peu comme Serge avec Jane. Ou Michel Berger pour France Gall."

Sylvie : "Un auteur à domicile... C'est une chance inouïe. Je n'ai jamais connu ça."

Françoise : "Sinon, plus globalement, la chanson reste un exutoire. La vie personnelle d'un auteur se lit dans ses textes."

mardi 1 novembre 2011

Françoise Hardy dans le Berliner Morgenpost (dernier extrait)

A l'occasion de la sortie de Tant de belles choses en Allemagne, le Berliner Morgenpost du 25 février 2005 consacrait un article à Françoise Hardy.

Le britannique Perry Blake a aussi fourni deux autres chansons "Many things" et "Moments" que Françoise Hardy chante en anglais. Elle n'a jamais été une intégriste chauvine qui considérerait chaque mot étranger comme une atteinte à l'honneur de la patrie. Et en Allemagne, où les quotas de radiodiffusion de chansons nationales imposés en France sont considérés comme exemplaires, elle ne peut que rire : "Ils diffusent à longueur de journée toujours les trente même chansons".

En France, "Tant de belles choses" s'est vendu à environ 120 000 exemplaires depuis novembre. Aujourd'hui, il sort simultanément en Allemagne, au Japon et dans une douzaine d'autres pays. Françoise Hardy ne donne pas l'impression d'en être particulièrement excitée. Peut-être est-ce la sagesse. Peut-être qu'elle sait déjà grâce aux astres ce qui va se passer. Depuis presque 20 ans, elle pratique l'astrologie en tant que profession principale avec des livres et des émissions de radio.

L'astrologie, dit-elle, est une «science humaine». Elle ne le revendique pas haut et fort comme le ferait Brigitte Bardot - en s'engageant pour la sauvegarde des lions de mer et des ours bruns - mais sans ces bizarreries apparentes exercées avec un haut niveau de compétence elles ne seraient pas des divas.


Texte d'origine :
Ein anderer Songlieferant ist der Brite Perry Blake, dessen "So many things " und "Moments" Françoise Hardy auf Englisch singt. Sie war nie eine Chauvinistin, die jedes fremde Wort als einen Verstoß gegen die Ehre der Heimat betrachtete. Und über die in Deutschland als so vorbildlich angesehene nationale Quote bei Frankreichs Rundfunksendern kann sie nur lachen: "Sie spielen trotzdem den ganzen Tag immer nur die gleichen 30 glatten Songs. In Frankreich hat sich "Tants de belles choses" seit November etwa 120 000 Mal verkauft. Nun wird es gleichzeitig in Deutschland, Japan und einem knappen Dutzend anderer Länder veröffentlicht. Françoise Hardy macht nicht den Eindruck, als ob sie das noch besonders erregen würde. Vielleicht ist das Weisheit. Vielleicht weiß sie aber auch ohnehin schon aus ihrem Horoskop, was passieren wird. Seit beinahe 20 Jahren betreibt sie die Astrologie als Hauptberuf mit Büchern und Radiosendungen. Die Sternkunde, sagt sie, sei eine "Humanwissenschaft". Sie klingt dabei zwar nicht wie eine schrille Predigerin á la Brigitte Bardot, wenn sie sich für Seehunde und Braunbären engagiert - aber ganz ohne Schrullen kommen Diven ab einer gewissen Höhe ihres Könnens offenbar nicht aus."

samedi 29 octobre 2011

Françoise Hardy dans Ciao Amici en 1965 (1ère partie)

En 1965, le journal italien Ciao Amici évoquait un accident automobile dans lequel Françoise venait d'être blessée.

Françoise Hardy a récemment eu un grave accident de voiture qui a été très dramatisé. Nous allons vous dire la vérité. La rumeur courait que Françoise était paralysée à vie, qu'elle désirait abandonner la chanson, que derrière l'incident se cachait une déception amoureuse ... Rien n'est vrai ! Françoise, aujourd'hui plus que jamais représente la France des jeunes.

"Mer contre la mer" est l'une des nombreuses émissions estivales de la télévision. Le numéro du dernier dimanche d'août a été, entre autres, l'occasion pour nous d'y retrouver une « amie » qui passe de temps en temps à la télévision italienne : Françoise Hardy, la fille aux cheveux longs qui pour les jeunes français est un véritable symbole national.

Dans le fantastique cadre naturel antique d'Ostie, Françoise a chanté "Devi ritornare", son dernier hit italien, un titre un peu plus rythmé que d'habitude, ce qui révèle une nouvelle Françoise, plus dynamique, mais formidable, comme toujours. Certains, cependant, ont noté que sa longue silhouette de jeune fille très élancée qui a grandi trop vite était un peu plus raide que d'habitude. Il y a une explication dans tout ceci : Françoise pendant un certain temps, que nous lui espérons pas trop long, devra porter un corset rigide. Tout le monde ne le sait pas mais Françoise Hardy a failli mourir, une nuit, sur une route de Paris. La presse française a rapporté l'événement en construisant de toutes pièces un roman basé sur le drame de la jalousie mais l'histoire est plus simple.


Texte d'origine : Françoise Hardy ha avuto recentemente un grave incidente d’auto sul quale molto si è drammatizzato. Vi raccontiamo la verità. Sembrava che Françoise dovesse restare paralizzata per tutta la vita, sembrava che volesse abbandonare le canzoni, sembrava che dietro l'incidente ci fosse una delusione d’amore... Non è vero niente: Franpoise, oggi più che mai, e' la francia giovane.
"Mare contro mare " è una delle tante non indovinate, abborracciate rubriche televisive per l'estate. Ma il numero deila penultima domenica d'agosto ha avuto, se non altro, il merito di farci ritrovare una " amica " che da tempo non compariva più sul piccolo schermo italiano: Francoise Hardy, la ragazza dal lunghi capelli che per i giovani francesi è un simbolo e una bandiera. Da Ostia Antica, in una cornice fantastica naturale. Francoise ha cantato "Devi ritornare", il suo ultimo successo italiano, un pezzo più veloce del solito, che rivela una Francoise nuova, più dinamica, ma brava come sempre. A qualcuno però la sua lunga silhouette di ragazzina cresciuta troppo e troppo in fretta è apparsa un poco più rigida del solito. C'è una spiegazione a lutto, anche a questo: Francoise dovrà portare ancora per qualche tempo, speriamo non molto, un bustino rigido. Perché, non tutti lo sanno, Françoise Hardy ha corso il rischio di morire, una notte, su una strada che porta a Parigi. Ci hanno anche costruito sopra il romanzetto delia gelosia, si capisc, i francesi delirano per queste cose. Ma la storia è più semplice.

mardi 25 octobre 2011

Françoise Hardy dans Psychologies (4ème partie)

En mars 2009, le magazine Psychologies réunissait Françoise Hardy et son fils Thomas Dutronc dans un entretien à bâtons rompus.

Françoise Hardy : " Tu es comme lui [Jacques Dutronc], plutôt assez secret. "

Thomas Dutronc : " Je suis à moitié Dutronc quand même. "

Françoise Hardy : " Oui, mais, comme moi, tu détestes le mensonge. Alors qu’on ne peut pas dire tout à fait la même chose de ton papa…[Ils rient.] "

Thomas Dutronc : " Il est de très mauvaise foi. Les rapports ont été longs à se détendre avec mon père. Il va peu vers les gens, il tend peu la main. Il s’intéresse beaucoup à vous, mais il ne parle pas, et quand on parle, il ne répond pas. C’est quand même très particulier. "


Psychologies : "Comment définiriez-vous l’éducation que vos parents vous ont donnée ?"

Thomas Dutronc : " J’ai l’impression qu’ils ne m’ont jamais mis de tuteurs pour que j’aille dans un sens ou dans un autre. On ne m’a jamais contrarié. J’ai toujours eu une très grande liberté, mais pas une liberté négative, une exigence très présente de résultats, mais sans contrainte. Comme je travaillais bien à l’école, ils ne m’embêtaient pas. Il y avait un contrat tacite entre nous. Tu as été surprise, maman, de lire dans une interview que je me sentais le droit de boire des bières et de fumer des joints si je travaillais bien à l’école. "

Françoise Hardy : " Parce qu’on n’a jamais su que tu fumais des joints ! On te l’aurait interdit. Ça ne nous venait pas à l’esprit que tu puisses faire une chose pareille ! "

Thomas Dutronc : " J’avais pourtant des copains un peu étranges, tu te souviens ? Mais comme je travaillais bien, vous me laissiez très libre. Vous aviez confiance. "

vendredi 21 octobre 2011

Françoise Hardy répond aux astro PLUMES (dernière partie)

Pour la sortie de son livre Les rythmes du zodiaque, Françoise Hardy acceptait en 2003 de répondre aux questions de l'astrologue Anne-Marie Louis-Turbil pour le compte des astro PLUMES (fédération des astrologues francophones).

Anne-Marie Louis-Turbil : « Pensez-vous que ce nouvel ouvrage sur les signes du zodiaque va inciter les gens à approfondir leurs connaissances ou les inciter à se tourner vers l'astrologie comme outil d'introspection et de meilleure connaissance de soi ? En général, ils se limitent à leur signe solaire et à leur ascendant et ne veulent pas en savoir plus. »

Françoise Hardy : « Je ne me suis pas posé la question. Il fallait que j'apporte ma petite contribution à l'astrologie conditionaliste en écrivant ce livre. S'il trouve des lecteurs tant mieux, l'important est de l'avoir fait.. »

Anne-Marie Louis-Turbil : « Y a-t-il un moyen de mieux faire connaître l'astrologie au public, et de quelle manière ? Tout en véhiculant une image de l'astrologie plus moderne, on en reste toujours au mot astrologie, qui pour le public, a quelque chose de poussiéreux, assimilé à la voyance, à la cartomancie et autres sciences occultes. »


Françoise Hardy : « C'est précisément pour mieux la faire connaître que j'ai écrit ce livre. La bibliographie et les sites qui figurent en fin d'ouvrage s'adressent aux personnes désireuses d'aller plus loin et qui sont forcément une minorité. Star Academy intéresse beaucoup plus de monde que la grande musique. C'est ainsi. »

Anne-Marie Louis-Turbil : «Je vous remercie de m'avoir accordé cette interview et je souhaite que votre livre puisse contribuer à montrer l'astrologie sous un jour nouveau, tourné vers le futur Verseau comme vous l'écrivez page 235 : "Parce qu'il distingue ce qui reste actuel de ce qui est dépassé et qu'il a l'intuition du futur, l'adapté combine de façon originale l'ancien avec le nouveau, ainsi que le recul sévère de l'hiver avec le grain de folie du printemps. Il espère ainsi apporter sa pierre à l'édification d'un monde meilleur. " Ainsi va l'astrologie... »

mardi 18 octobre 2011

Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan réunies (4ème partie)

Fin 2006, sous l’œil photographique de Jean-Marie Périer, les trois chanteuses Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan étaient réunies pour une interview commune dans les colonnes de L'express.

L'express : "Au tout début des sixties, s'imposer comme chanteuse dans un monde masculin demandait des qualités particulières. Avez-vous l'impression d'avoir été féministes avant l'heure ?"

Sylvie : "C'était une vie d'homme, oui, entourée d'hommes, et aux yeux des autres, sans doute, on paraissait émancipées puisqu'on était indépendantes financièrement. Mais je n'ai jamais été féministe: il me semblait naturel d'être libre de réaliser mes rêves. A l'époque, le métier balbutiait : il n'y avait pas de plan marketing, par exemple. Nous étions, nous aussi, novices. "

Sheila: "On nous demandait de chanter juste. Point. C'étaient des années insouciantes mais on a sûrement rompu avec l'image de nos parents, de nos mères."

Françoise : "Sans jamais me sentir féministe, j'ai utilisé la contraception avant qu'elle soit légale. J'avais 18 ans, j'étais encore mineure. Et j'avais un modèle maternel fort : maman nous a élevées seules, ma sœur et moi. Ce qu'on peut regretter, c'est la fraîcheur, la spontanéité, l'innocence des yé-yé. On était tellement heureuses de signer un contrat qu'on ne le lisait même pas ! On touchait, je crois, 4% du prix de gros du disque."


Sylvie : "4% ? ".

Sheila : "Vous étiez bien payées. Moi, c'était 3% une fois tous les frais d'enregistrement réglés !".

Sylvie : "Notre vie était faite de voyages, de tournées. On se couchait à 4 heures du matin, on ne s'occupait pas des royalties."

Françoise : "Quand, en 1995, j'ai signé un nouveau contrat, j'ai décidé, pour la première fois, de ne pas me laisser faire. J'ai demandé à quelqu'un de compétent de le relire, d'ajouter des clauses. J'avais 51 ans..."

samedi 15 octobre 2011

Françoise Hardy dans le Berliner Morgenpost (3ème extrait)

A l'occasion de la sortie de Tant de belles choses en Allemagne, le Berliner Morgenpost du 25 février 2005 consacrait un article à Françoise Hardy.

[Tant de belles choses] est un album de chansons nouvelles, imprégné de la tristesse pour laquelle la diva n'a pas d'autre explication que : "Ca a toujours été ma marque de fabrique". Dans la chanson-titre, elle explique à une jeune fille suicidaire, qu'il y a quand même beaucoup de belles choses pour lesquelles vivre vaut la peine - mais elle l'exprime d'une voix qui vous invite à se suicider. Elle rit quand elle se souvient de l'enregistrement : "En chantant, j'ai essayé de ne pas penser au texte. "

Françoise Hardy a rayonné plus que tout autre artiste de la chanson, à l'exception de Serge Gainsbourg, au-delà des frontières nationales et artistiques étroites du genre : dans les années soixante, Bob Dylan et Mick Jagger étaient amoureux d'elle, et dans les années quatre-vingt-dix, elle a fait des duos avec Damon Albarn et Iggy Pop. Son album "Le Danger" de 1996 était du rock pur. Le monde de la chanson est devenu légèrement stérile mais maintenant il semble reprendre vie grâce à de jeunes artistes. L'un des plus remarqués parmi les auteurs de la jeune génération a écrit une chanson pour Françoise Hardy.


Texte d'origine :
Es ist ein echtes Chansonalbum, durchweht von jener Traurigkeit, für die die Diva keine andere Erklärung hat als: "Das war eben immer mein Markenzeichen." In dem Titellied erklärt sie einem jungen lebensmüden Mädchen, wie viele schöne Dinge es doch gebe, für die zu leben sich lohne - doch sie trägt es mit einer Stimme vor, die zum Selbstmord auffordert. Sie lacht, als sie sich an die Aufnahme erinnert: "Ich habe versucht, beim Singen nicht an den Text zu denken.
Françoise Hardy hat mehr als jeder andere Chanson-Künstler mit Ausnahme von Serge Gainsbourg über die engen nationalen und künstlerischen Grenzen dieses Genres hinaus gestrahlt: In den Sechzigern waren Bob Dylan und Mick Jagger in sie verliebt, und in den Neunzigern nahm sie Duette mit Damon Albarn und Iggy Pop auf. Ihr Album "Le Danger " von 1996 war reiner Rock. Doch nun ist die etwas steril gewordene Chansonszene von jüngeren Künstlern wieder belebt worden. Einer der profiliertesten unter den Nachwuchsautoren schrieb jetzt auch für Françoise Hardy ein Lied."

mardi 11 octobre 2011

Actualité octobre / novembre 2011 de Françoise Hardy

En ce début d’automne, Françoise Hardy est au cœur de l’actualité culturelle !


I. PHOTOGRAPHIES

Le 5 octobre est paru le livre "Françoise" de Jean-Marie Périer qui lui est entièrement consacré.
Gorgé de plus de 200 photographies retraçant l’évolution de Françoise Hardy de 1962 à nos jours, l’ouvrage existe en deux versions : au format standard de 21,5 cm x 25,8 cm ou au format de 24 cm x 28,8 cm (exemplaire numéroté enchâssé dans un coffret et accompagné de deux tirages photographiques complémentaires). L’intérêt essentiel du livre réside dans la vision évolutive qu’il offre de Françoise Hardy passant au fil du temps de l'insouciance à l'âge adulte puis à l'âge mûr.
Une belle réussite !



En écho avec la sortie du livre, à ne pas manquer l’exposition de photographies de Françoise Hardy (par Jean-Marie Périer) prévue du 27 octobre au 3 décembre 2011 à la Galerie Photo12.

La Galerie Photo 12 est située au 14, rue des Jardins Saint-Paul à Paris IV (Ouverture du mercredi au samedi, de 14h à 18h30 et sur rendez-vous).
L’exposition Françoise Hardy présentera à travers une sélection de photographies destinées au public et de clichés privés, le regard émouvant de Jean-Marie Périer sur Françoise Hardy aussi bien côté public que côté privé.


II. RADIO

Pour évoquer les deux événements, Jean-Marie Périer et Françoise Hardy seront les invités de Stéphane Bern sur RTL dans l'émission A la bonne heure ! mercredi 12 octobre (de 11h à 12h30).


III. CHANSONS

Le 31 octobre, on pourra retrouver Françoise Hardy en duo avec Hugues Aufray sur la reprise de J’entends siffler le train sur l’album Troubadour de ce dernier.

En 1962, Hugues Aufray avait enregistré et publié cette adaptation de la chanson 500 miles d’Heddy West mais ce fut la version de Richard Anthony, sortie un mois plus tard, qui avait rencontré le succès populaire.

Le 21 novembre, Françoise Hardy et Dave interprèteront en duo Il n'y a pas de honte à être heureux sur l’album Soul de ce dernier.

L’album aura pour particularité de revisiter 11 titres phares de Dave repensés en version ‘Stax / Motown’.

Il est à noter que le titre Il n'y a pas de honte à être heureux figurait sur le tout premier album du chanteur, paru en 1975.


IV. CINEMA


Le 19 octobre, on pourra retrouver la voix de Françoise Hardy dans le film pour enfants Emilie Jolie réalisé par Francis Nielsen et Philippe Chatel. Ce dessin animé reprend les voix de l'album original de 1979 où Françoise interprétait la chanson de la sorcière.

Un petit lapin bleu prénommé Gilbert se fait enlever par une horrible sorcière. Cette dernière s'avère malheureuse et mélancolique tout en aspirant à une vie meilleure dans laquelle elle rencontrerait un Prince Charmant qui pourrait l'aimer. Emilie part à la recherche de Gilbert afin de le délivrer. En chemin elle identifie le Prince Charmant (Philippe Chatel) pour le plus grand bonheur de la sorcière (Françoise Hardy) qui se transforme en jeune et jolie Princesse. Glibert quant à lui est bien entendu sauvé.