samedi 7 juillet 2012

Françoise Hardy dans Elle en 1965 (2ème extrait)

Dans le numéro de Elle du 25 janvier 1965, Claude Berthod proposait à Françoise Hardy de mieux la faire connaître le temps d'un tête à tête.

N'IMPORTE QUI peut aujourd'hui enregistrer un premier disque : depuis trois ans dans le show business on cherche le jeune comme les pionniers cherchaient l'or au Far West. Que faut-il pour en faire un deuxième ? Qu'un de vos titres ait bien marché. Qu'on ait une gueule facile à retenir. C'est mon cas.

Françoise Hardy

MON PROBLEME A MOI, c'est que je suis incapable, sauf exception comme "Mon amie la rose", de chanter les chansons des autres. Parce que mon registre est limité. Parce que les thèmes qui me plaisent sont encore plus limités. Parce que je suis trop jalouse et trop exclusive. Il faut donc que je m'en fabrique sans cesse de nouvelles et ça m'est de plus en plus difficile. Je n'ai pas l’impression d'avoir moralement évolué depuis "Tous les garçons et les filles". Je suis restée pareille : plus une petite fille, pas une grande personne, plus une débutante, pas une grande vedette. Et je n'ai encore rien trouvé de plus neuf à chanter que l'amour. L'amour évidemment c'est vaste. Une vraie mine à disques d'or. Si on sait le vivre, le ressentir, l'étudier sous toutes ses faces. Mais moi, je ne sais guère en voir que la fin.

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