mardi 30 octobre 2012

Télérama annonce un grand cru : L'amour fou de Françoise Hardy !

Quatre vidéos extraites de l'album à paraître le 5 novembre sont offertes dès à présent par Télérama.

L'album "L'amour fou" y reçoit un très bel accueil du magazine qui lui décerne le label "disque coup de cœur de Télérama", .

Les quatre vidéos permettent de se forger son propre avis et de partager l'enthousiasme; clap




samedi 27 octobre 2012

Françoise Hardy dans Big (4ème extrait)

En 1965, le magazine Big (numéro 21) annonçait la venue prochaine de Françoise Hardy en Italie..

"C'est vrai que vous êtes la fille aux cent phobies ?"
"Oui, j'ai peur de tout. J'ai peur d'être critiquée, j'ai peur d'être abandonnée par des amis et de beaucoup d'autres choses dont vous n'avez pas besoin de vous soucier".

"C'est vrai que vous avez encore peur de dormir avec la lumière éteinte ?"
"Oui, c'est vrai aussi".

"Diriez-vous alors que vous n'êtes pas complexée ?".
"Si vous pouviez en rester là au sujet de mes complexes, je vous dirai d'autres choses".

"Comment est votre chambre ?"
"Que voulez-vous savoir ?"

"Rien, je veux seulement dépenser dix unités pour rendre heureux mon éditeur".
"Ma chambre est uniquement décorée de photos".

"De qui ?"
"Bardot, Johnny Hallyday, Rossano Brazzi, Aznavour, Jacques Brel. Quand vous viendrez à Paris, vous verrez d'autres photos".

"Peut-être !"
"Grossier personnage !"

Charles Aznavour - Jacques Brel - Brigitte Bardot - Johnny Hallyday - Rossano Brazzi

Texte d'origine :
"E' vero che dicono che sei la ragazza delle cento paure ?"
"Si, ho paura di tutto. Ho paura di esser criticata, ho paura di essere abbandonat dagli amici, e di un sacco di altre cose che non ti devono interessare".
"E' vero che hai persino paura di dormire con la luce spenta ?"
"Si, è vero anche questo".
"Vuoi dire allora che non sei una complessata".
"Se ci tieni molto ai miei complessi, ti diro di si".
"Come è arredata la tua camera da letto ?"
"Che cosa ti proponi di scoprire ?"
"Niente, voglio fare solo dieci unita per far felice il mio Editore".
"La mia camera à arredata solo con fotografie".
"Di chi ?"
"Della Bardot, di Johnny Hallyday, di Rossano Brazzi, di Aznavour, di Jacques Brel. Quando verrai a Parigi, ti faro vedere le altre fotografie".
"Magari!"
"Maleducato !"

mardi 23 octobre 2012

Françoise Hardy dans Elle en 1965 (7ème extrait)

Dans le numéro de Elle du 25 janvier 1965, Claude Berthod proposait à Françoise Hardy de mieux la faire connaître le temps d'un tête à tête.

JE SUIS PARESSEUSE, inquiète, hésitante, sans énergie : tout ce que j'arrive à décider, c'est de me laisser faire. C'est une sorte de lâcheté, mais chez les femmes ça peut passer pour une preuve suprême d'amour. Une chance ! Mais mon pire défaut c'est ma défiance, envers les autres et envers moi-même. Ça empoisonne ma vie et ça la conditionne entièrement : j'ai voulu faire une carrière pour compenser à l'avance ma vie privée qui sera sûrement ratée. Comme je ne suis pas sûre de cette carrière non plus, j'ai un métier en réserve : dans quelques années, je serai à même de devenir directrice artistique d'une maison de disques. Je pourrais aussi terminer ma licence d'allemand et devenir traductrice. Et puis, un de ces jours, j'aurai aussi des enfants pour me consoler de tout ce que j'ai loupé... Enfin, tout un système de défense !

Françoise Hardy

LE GARÇON QUE J'AIME ? J'ai assez raconté mon moi pour qu'on devine un peu le sien. Il est gai, enthousiaste, dynamique, sûr de lui...Bref, l'avers d'une médaille dont je suis le revers. Son influence sur moi ? Il m"a appris à m'habiller : quand je regarde mes photos "d'avant", j'ai honte. Il m'a fait aimer les westerns, l'Italie, les vacances. Il m'a sortie du clan Hardy - ma mère, ma sœur, moi - trois femmes dans le même bateau : un deux-pièces rue d'Aumale et des fins de mois à suspense. Maintenant je me suis installé un studio et j'y vis seule, comme une grande.

samedi 20 octobre 2012

Françoise Hardy interviewée par la RTS (4ème extrait)

Le 17 juillet 1963, Françoise Hardy était l'invitée de l'émission radiophonique Visiteur d'un soir de la RTS, la Radio Télévision Suisse.

Qu'est-ce que vous faites chez vous ? C'est comment chez vous ?
Ah ben alors là, justement, jusqu'à présent j'habitais avec maman et ma sœur dans un appartement assez petit, pas très joli. Alors, comme c'est petit, ça posait des problèmes à cause de ma sœur. On était dans la même chambre. Alors quand moi j'suis à Paris, la plupart du temps je rentre très tard mais ma sœur, qui va en classe encore, se lève très tôt. Alors ça n'allait pas très bien. J'me suis acheté un studio mais alors, je viens de l'acheter. Il est pas du tout meublé, rien du tout.

Qu'est-ce que vous allez… comment allez vous le meubler ? Qu'est-ce que vous aimez ?
Alors moi, j'aime (rires), au risque de décevoir beaucoup de monde, j'aime le style très moderne et très simple.

Françoise Hardy - Peter Van Eyck - Elvis Presley

Et beaucoup de poupées, d'animaux en peluche ?
Non pas tellement. Peut-être beaucoup de lampes mais pas beaucoup de poupées.

Vous savez que vos admirateurs et beaucoup de vos admiratrices découpent beaucoup de photos. Est-ce que vous aussi vous avez eu des photos découpées sur vos murs ?
Ah oui, j'en ai toujours d'ailleurs.

De qui ?
Alors moi c'est spécial, parce que j'ai trouvé dans des journaux allemands comme Film Revue .. J'trouvais des photos couleur formidables alors je les ai mises au mur. J'ai une photo de Peter Van Eyck, que j'aime beaucoup comme acteur et une photo d'un chanteur qu'on connaît peut-être en Suisse : Freddy Quinn. Euh, j'en ai une d'Elvis Presley mais c'est uniquement parce que les couleurs sont sensationnelles.

Interlude "They remind me too much of you" (Elvis Presley)

mercredi 17 octobre 2012

Le 5 février 2005, paraissait une interview de Françoise Hardy accordée au journal The Independent.

Et que dire de Mick Jagger ? Ils ont été photographiés ensemble, et il a évidemment été attiré par elle. Auraient-ils pu devenir amants si les circonstances avaient été différentes ?

" Qui peut le dire ? " dit-elle en souriant. " Nous sommes sortis ensemble pour dîner, mais nous avions tous deux des partenaires à l'époque. De plus, notre attirance mutuelle était peut-être superficielle. Il est très facile d'être attiré de loin par quelqu'un qui est beau, talentueux et célèbre. Je pense que j'étais trop propre pour Mick Jagger, cependant. Je ne connaissais rien à la drogue, par exemple, et je n'aurais pas été tenté par elle.

" Je me souviens que Brian Jones et sa compagne Anita Pallenberg m'avaient invitée à leur domicile. Comme toute jeune fille de l'époque, j'étais très heureuse, parce qu'il était l'un des Rolling Stones. Pas celui qui m'intéressait le plus, mais un des Stones quoi qu'il en soit. Ils se demandaient si j'avais accepté leur invitation parce que j'étais intéressée par lui ou intéressée par elle. " Elle rit. " Mon fiancé Jean-Marie Périer était absent en reportage, et certaines personnes croyaient que j'étais lesbienne. "

" Mais je n'ai jamais eu l'impression que les Anglais essayaient de me mettre le grappin dessus en tout cas. Le seul qui ait jamais essayé est le regretté David Hemmings [Hemmings jouait le photographe Thomas dans Blow up, le film de 1966 de Michelangelo Antonioni], et il n'était pas mon genre. J'ai eu une brève histoire d'amour avec un autre jeune acteur britannique, mais je ne peux pas vous dire son nom ... "

Françoise Hardy - Brian Jones - Mick Jagger - David Hemmings

Texte original : "And what of Mick Jagger? They were photographed together and he was obviously attracted to her. Might they have become lovers had circumstances been different ? "Who can say?" she says, smiling. "We did go out for dinner, but we both had partners at the time. Plus our mutual attraction may have been superficial. It's very easy to be attracted from afar by someone who is good-looking, talented and famous. I think I was too clean for Mick Jagger, though. I didn't know anything about drugs, for example, and wouldn't have been tempted by them. "I remember Brian Jones and his girlfriend Anita Pallenberg invited me to their home. Like any young girl at the time I was thrilled, because he was one of The Rolling Stones. Not the one I was most interested in, but a Stone none the less. They wondered whether I had accepted their invitation because I was interested in him or interested in her." She laughs. "My boyfriend Jean-Michelle Perier would be away on assignments, and some people assumed I was a lesbian. "But I never felt that English men were trying to hit on me in any case. The only one who ever did was the late David Hemmings [Hemmings played the photographer Thomas in Michelangelo Antonioni's 1966 film Blow-Up], and he wasn't my type. I did have a brief love-affair with another young British actor, but I can't tell you his name..."

samedi 13 octobre 2012

Françoise Hardy dans "Femmes de, Filles de" (6ème extrait)

En 2005 Valérie Domain nous proposait les portraits de femmes d'influence dans son livre Femmes de, Filles de. Un chapitre était consacré à Françoise Hardy.

A partir de 1974, Jacques accepte pourtant de partager un appartement avec Françoise sans toutefois perdre ses habitudes de célibataire. Quelques mois plus tôt était arrivé Thomas : "Notre relation durait depuis six ans et n'était guère épanouissante, constate simplement Françoise Hardy. On se voyait peu _ de son fait à lui _ et il annulait trop souvent à la dernière minute des rendez-vous bien trop espacés à mon goût. J'avais 30 ans, je rêvais d'avoir un enfant et s'il n'était pas prêt à s'engager, mieux valait arrêter là." Rien n'aurait pu lui faire oublier son désir de maternité. A l'âge de 14 ans, elle jouait encore à la poupée et, chaque fois qu'elle était amoureuse, elle avait envie d'un bébé. Thomas fut un cadeau. Avec lui, elle pensa-même changer Jacques, lui apprendre la joie de vivre en famille.

Françoise Hardy - Jacques Dutronc - Thomas Dutronc

Mais si Dutronc avait connu l’un des plus beaux jours de sa vie avec la naissance de son fils, il n'était pas prêt à jouer le papa idéal. Françoise s’arrangeait pour qu'ils soient ensemble, tous les trois, le week-end, mais Dutronc se sentait mal à l'aise. Françoise laissa tomber. A quoi bon, dans ce cas, avoir des enfant ? "Thomas était un enfant très exclusif, dit-elle, qui aurait aimé que je lui consacre chaque minute de mon temps. Il avait 5 ans lorsque j'ai fait une fausse couche et il était si réjoui que j'ai pensé que c'était mieux ainsi. Ayant toujours eu des rapports très difficiles avec ma sœur, je me sentais finalement soulagée d'éviter à mon propre enfant ce genre de risque." Le syndrome de l'enfant roi ? Et pourtant Françoise affirme qu'elle n'a pas du tout l'impression d’avoir été une mère parfaite.

mardi 9 octobre 2012

Françoise Hardy et Thomas Dutronc dans Mères et fils (14ème extrait)

En 2008, Françoise Hardy et Thomas Dutronc discutent ensemble à l'instigation des sœurs Massenet qui retranscrivent la rencontre dans un chapitre de leur livre "Mères et fils".

Françoise : Thomas a une grande qualité : il peut arriver qu'il s'énerve, mais deux minutes après il s'excuse ! Ça, c'est génial. C'est vraiment génial. (Elle rit).

Thomas : Là où tu as été bien, quand j'étais petit, je trouve, c'est que tu as cherché à m'inculquer des principes. D'un côté, j'ai un père qui ne parle pas trop, avec qui on communique par blagues ou par non-dits ; et de l'autre côté, une mère un peu plus présente. Tu m'as toujours répété des phrases d’une grande sagesse. Tu lisais beaucoup, alors tu notais des phrases... C'était bien..

Françoise : Du genre : "Il est plus important de travailler sur le discernement que sur l'amour car l'amour qui n'est pas doté de discernement n'est pas un vrai amour ! ". Moi je trouve cette phrase absolument sublime, j'y pense très souvent !

Thomas : (Il rit).Là, par exemple, je me dis : "Oh là là (il siffle.)! elle ne va pas mieux !" Non, tu me disais : "Ce qui est important dans la vie, c'est le mouvement vers les choses", des phrases comme ça tu vois.

Thomas Dutronc et Françoise Hardy

Françoise : Ah oui ! "L'important, ce n'est pas que la branche casse au moment où on l'atteint, ce sont les pas que l'on aura faits pour l'atteindre." Certaines personnes ne font aucun pas, ou un pas et demi, mais il saisissent la branche... Et puis d'autres ont fait plein de pas, mais au moment où ils atteignent la branche, ça casse ! Ce sont les pas qui comptent... Comme tous les parents, je voulais qu'il étudie la musique. Mais il n'a jamais voulu ! Je n’arrêtais pas de lui dire : "Tu sais, si on étudie la musique, si on joue d'une instrument, on ne s'ennuie jamais." (Elle rit). Il n'y avait rien à faire. Il s'y est mis quand il a vu son copain Matthieu Chédid s'y mettre.

Thomas : Parce que tes démarches restent très intellectuelles, très dans la tête, jamais naturelles, quoi. Si j'avais vu mes parents faire de la musique ou si tu avais dit : "Faisons de la musique ensemble", là ça aurait été naturel, tu vois ?

Françoise : Oui, mais...

Thomas : Mais dire : "il faut faire ci parce que c'est bien, il faire ça parce que c'est bien", ça ne marche pas. Ça, c'est ton côté à principes un peu lourd... Ce n'est pas que je ne voulais pas faire de musique. Mais tu m'as inscrit à des cours de solfège avec des adultes, ça ne m'a pas plu !

samedi 6 octobre 2012

Françoise Hardy dans Big (3ème extrait)

En 1965, le magazine Big (numéro 21) annonçait la venue prochaine de Françoise Hardy en Italie..

À ce stade, je ne sais plus quoi dire sur elle. Nous pourrions lui téléphoner à Paris ?
Passez-moi Paris depuis Bologne. Ça coûte un peu mais c'est aux frais du journal.

"Allô ? Françoise ?".
"Françoise n'est pas là, elle est sortie."

C'est elle. On la reconnaîtrait dans une foule aussi bien qu'Alighiero Noschese.

"Dites moi" - continue la voix - "Que vouliez-vous savoir ?"
"Rien de particulier : à quelle heure elle se lève le matin, combien d'heures elle dort, si elle est encore amoureuse de Jean-Marie, quand elle a décidé de se marier, si elle veut avoir un fils, si elle est jalouse, heureuse et ça suffira."

"Pourquoi ne pas vous occuper de vos affaires ?"
"Ne vous fâchez pas, Françoise, est-ce vrai que vous êtes bourrée de complexes ?"

Elle s'apaise, ces questions l'ont toujours intéressée.

"Il est possible aujourd'hui de cataloguer les qualités et les défauts par le mot "complexe" ? Je suis juste timide et vous ne pouvez pas dire que j'ai un complexe d'infériorité."

"Vous êtes également grincheuse ?"
"J'ai mes défauts comme vous avez les vôtres."


Texte d'origine :
"A questo punto, non so più cosa dire di lei. Telefoniamo a Parigi ? Parigi te la danno prima di Bologna. Costa un po', ma tanto paga l'Editore.
"Pronto ? Françoise ?".
"Françoise non c'è, è uscita".
E' lei. Si riconoscerebbe in una folla di tanti Alighiero Noschese.
"Dica pure a me - prosegue la voce. " Cosa voleva sapere ?".
"Niente di particolare : a che ora si alza la mattina, quante ore dorme, se è ancora innamorata di Jean-Marie, quando ha deciso di sposarsi, se vuole avere figli, se è gelosa, felice e basta".
"Perchè non si fa i fatti suoi?"
Non ti arrabbiare, Françoise, è vero che sei piena di complessi ?"
Si sta calmando, le domande la interessano sempre.
"E' possibile che oggi qualita e difetto vengono tutti catalogati alla voce complessi ? Sono solo timida, ma non si puo dire per questo che io abbia complessi di inferiorita".
"Sei anche scontrosa ?"
"Mi faccio i fatti miei, come tu dovresti farti i tuoi".

mardi 2 octobre 2012

Françoise Hardy dans Elle en 1965 (6ème extrait)

Dans le numéro de Elle du 25 janvier 1965, Claude Berthod proposait à Françoise Hardy de mieux la faire connaître le temps d'un tête à tête.

J'ACCEPTE SOUVENT de faire des choses qui me déplaisent pour de l'argent et je le mets de côté : si un jour je n'ai plus de succès, j'aurai des terrains en Corse. C'est mon côté fourmi. Côté cigale : faire de temps en temps une descente chez un couturier et crac, m'offrir un coup de foudre à cinq zéros !

Françoise Hardy

JE N'AI PAS LE SENS de la mesure. Ni en musique, ni en vrai. Mes chansons ne seront jamais "carrées". Mireille me le reprochait déjà quand j'allais au "Petit Conservatoire". Et ma vie risque de ne pas être un chef-d’œuvre d'équilibre. Vie privée contre métier, que choisir ? Ça dépend des fois. Tantôt je pars en tournée la mort dans l'âme en laissant derrière moi le garçon que j'aime. Tantôt je refuse en m'accusant d'inconscience professionnelle.