mardi 12 février 2013

Françoise Hardy dans "Femme de, fille de" (dernier extrait)

En 2005 Valérie Domain nous proposait les portraits de femmes d'influence dans son livre Femmes de, Filles de. Un chapitre était consacré à Françoise Hardy.

Avec Françoise, la parole est sans fin, les mots n'ont pas de limite, la conversation est vive et directe. Rien d’étonnant alors à ce qu'on ait autant de mal à la quitter. Avec elle, on aimerait aborder tous les sujets, elle a réponse à tout, elle ne décortique rien, a déjà tout analysé. Elle est le naturel incarné. Françoise fonctionne à l’instinct. Elle vous offre sa confiance puis vous la retire aussitôt. Et de vous étonner avec son discours franc, ses réflexions à l'emporte-pièce. Vous étiez arrivé avec une rose, elle vous a jeté un merci lunaire, vous félicitant de ne pas avoir choisi un bouquet car elle n'a pas de grands vases. Ça lui rappelle ces invités qui vous offrent une énorme gerbe de fleurs dont vous ne savez que faire quand vous êtes déjà tellement occupée à préparer le dîner : "Qu'est-ce que ça m'agace !" soupire-t-elle, excédée.

Françoise Hardy

Puis, lorsque vous lui confiez à quel point vous êtes ravie qu'elle ait accepté de vous recevoir aussi spontanément, elle vous lance un : " Je devais être de bonne humeur ! ", suivi de son rire de gorge. Et vous repensez à tout cela, debout devant le vieux perroquet en bois à côté de la porte blindée, hésitant entre la bise amicale et la poignée de main professionnelle. Ce sera la seconde option, choisie par une maîtresse de maison qui, vous le sentez, a maintenant hâte de retourner à ses occupations quotidiennes. Où il y a tant de belles choses. Encore.

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