mardi 14 mai 2013

Françoise Hardy dans Formidable (Décembre 1966) - 2ème extrait

En décembre 1966, Françoise Hardy faisait la couverture du mensuel Formidable. Jean Nouailhac lui consacrait un article intitulé Françoise Hardy s'anime... au cinéma.

C'est vrai qu'elle est grande Françoise. Elle doit bien faire 1m 70 et même un peu plus… Pantalon blanc "zippé" (des fermetures coulissantes partout), bottes blanches à talons hauts, socquettes blanches et chandail court de couleur parme (mauve léger). Elle est à peine maquillée : une trace violette sur les cils et du rose à lèvres. Ses magnifiques et légendaires cheveux couleur de bois lui tombent sur les épaules en larges mèches rectilignes.

On comprend que Roger Vadim ait été séduit par sa silhouette élancée et romantique. Il est le premier metteur en scène à lui avoir proposé un rôle au cinéma. De Françoise il a fait Ophélie dans "Château en Suède", film baroque, luxueux , dont il a tiré l'atmosphère étrange de la pièce célèbre de Françoise Sagan.

"C'était pour moi un rôle formidable mais sur le moment, en acceptant ce que me proposait Vadim, j'ai eu peur et, quand j'ai vu le film j'ai été déçue : je me suis aperçue que je ne savais pas jouer et que je n'avais aucun talent d'actrice… Et puis je n'ai pas aimé les images de moi, la façon dont j'ai été filmée !"

Jean-Louis Trintignant - Françoise Hardy - Yves Montand

Deuxième expérience de Françoise au cinéma : "Une balle au cœur" de Jean-Daniel Pollet. De très belles images cette fois, mais un film manqué. "Je me suis ennuyée à mourir pendant les trois semaines de tournage en Grèce. Pour rien au monde, je n'irais passer des vacances dans ce pays…"

Troisième expérience cinématographie enfin : "Grand Prix" de Frankenheimer avec une cohorte de vedettes internationales dont Antonio Sabato (Italien et playboy) Yves Montand (quadragénaire, Français et chanteur, "Un copain terrible") et James Garner (un Américain pas tranquille du tout.)

"Le tournage a duré cinq mois. La production nous a baladés de Londres à Zandvoort (Hollande) en passant par Spa (Belgique), Clermont-Ferrand, Monaco et Milan (Italie). Cinq mois pendant lesquels tous les acteurs devaient être là, même s'ils ne jouaient pas : "Frankenheimer veut tous ses acteurs autour de lui pendant le tournage, et je trouve que c'est une excellente chose qui nous permet de mieux participer au film."

Françoise s'anime un peu. Elle qui, d'habitude, cherche ses mots et les égrène en chuchotant se lève soudain pour dire : "mon rôle dans "Grand Prix" est un rôle passif : je suis amoureuse d'un pilote, que je suis partout. Même si on me voit beaucoup dans le film, je n'ai que quelques phrases à prononcer… et c'est beaucoup mieux comme ça."

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