En mai 2000, Yann Plougastel s'entretenait avec Françoise Hardy dans Epok à l'occasion de la sortie de son album Clair-obscur.
Yann Plougastel : "Contrairement à votre précédent album, Le Danger, en 1996, qui s'attachait au paroxysme des sentiments, dans une ambiance très rock, Clair-obscur mise, d'une façon plus traditionnelle, sur la nostalgie. Il s'agit essentiellement de "reprises". D'où vient cette envie de reprendre des titres de Mireille ou des Everly Brothers?"
Françoise Hardy : "Au départ, j'avais eu cette idée pour Jacques. Je m'étais braquée sur une chanson pas très connue d'Yves Montand, Le Cabaret de la dernière chance, que j'avais entendue par hasard : autant le texte que la mélodie me semblaient convenir à quelqu'un comme Jacques. Je lui ai suggéré, sans savoir qu'il y avait tout un mouvement dans ce sens chez les chanteurs, d'enregistrer un disque de reprises. Il n'a pas voulu. Mais, vous savez, à part garder ses quarante chats - heureusement pas à Paris, sinon nous aurions divorcé vite fait -, il n'a jamais envie de rien !
J'ai gardé cette idée en tête... Et je suis allée acheter des vieux disques de Charles Trenet et de Jean Sablon. J'ai été éblouie ! Lorsque Etienne Daho m'a apporté des mélodies originales pour mon album, il n'y avait rien qui m'accrochait vraiment et l'idée de plonger dans le patrimoine a resurgi. J'ai pensé d'abord à Tears, de Django Reinhardt. J'ai demandé à son fils, Babik, l'autorisation de l'adapter et de s'occuper de sa réalisation. Thomas, mon fils, joue la guitare solo dessus."
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