Pourtant, le fait d'avoir renoncé à la scène n'a pas empêché Françoise Hardy de poursuivre une longue carrière.
Site d'information avec blog et forum de discussion sur Françoise Hardy.
samedi 29 avril 2017
mardi 25 avril 2017
23 juin 1983 - Ciné Revue - Partie 1
Extraits d'un entretien avec Bernard Ales pour Ciné Revue (23 juin 1983).
Avec le temps qui passe, on a de moins en moins envie de se prêter à certaines opérations de promotion. Une fois que le disque est fait, je vais éventuellement papoter avec deux ou trois personnes dans une station de radio, mais c'est tout !
Avec le temps qui passe, on a de moins en moins envie de se prêter à certaines opérations de promotion. Une fois que le disque est fait, je vais éventuellement papoter avec deux ou trois personnes dans une station de radio, mais c'est tout !
samedi 22 avril 2017
Juillet / Août 2005 - Arts Magazine - Partie 3
Peut-être vaut-il mieux susciter
la curiosité pour l'art qu'asséner l'histoire de l'art, qui enquiquine
tout le monde. Peut-être vaut-il mieux commencer par Trenet que par
Beethoven, par Tintin que par Picasso.
AM : En dehors de la musique, vous aimez aussi la photo…
F.H. : Je ne fais que des portraits. Le défi, pour moi, consiste à saisir ce qu'un visage – même le plus insignifiant, même le plus laid a priori – a de beau. Autrement dit, à trouver la lumière qui le mettra en valeur.
AM : A quoi ressemble votre environnement habituel ? Y a-t-il des toiles sur vos murs ?
F.H. : Ma maison corse est meublée de façon très dépouillée, aussi "zen" que possible. Il m'a d'ailleurs semblé trouver le summum du raffinement – tel que je le conçois – dans un hôtel japonais où modernité et tradition se fondaient dans une harmonie absolue.
Quand Hardy rencontre Dali….
Dali était un clown de génie dans la vie et, dans l'art, un génie tout court. Un écrivain génial aussi : il faut avoir lu La Vie secrète de Salvador Dali…
De ses tableaux, j'apprécie la qualité du dessin et la lumière, ainsi, bien sûr, que son surréalisme inspiré. Le tableau que je préfère ? Le Christ de Saint-Jean-de-la-Croix".
AM : En dehors de la musique, vous aimez aussi la photo…
F.H. : Je ne fais que des portraits. Le défi, pour moi, consiste à saisir ce qu'un visage – même le plus insignifiant, même le plus laid a priori – a de beau. Autrement dit, à trouver la lumière qui le mettra en valeur.
AM : A quoi ressemble votre environnement habituel ? Y a-t-il des toiles sur vos murs ?
F.H. : Ma maison corse est meublée de façon très dépouillée, aussi "zen" que possible. Il m'a d'ailleurs semblé trouver le summum du raffinement – tel que je le conçois – dans un hôtel japonais où modernité et tradition se fondaient dans une harmonie absolue.
Quand Hardy rencontre Dali….
Dali était un clown de génie dans la vie et, dans l'art, un génie tout court. Un écrivain génial aussi : il faut avoir lu La Vie secrète de Salvador Dali…
De ses tableaux, j'apprécie la qualité du dessin et la lumière, ainsi, bien sûr, que son surréalisme inspiré. Le tableau que je préfère ? Le Christ de Saint-Jean-de-la-Croix".
mardi 18 avril 2017
Juillet / Août 2005 - Arts Magazine - Partie 2
AM : Quand votre fils Thomas était enfant, avez-vous essayé de lui faire aimer l'art ?
F.H. : Comme beaucoup de mamans, je lui lisais Le Petit Prince, ce chef-d'œuvre absolu. Et puis, il s'intéressait à Hitchcock et nous allions voir ses films ensemble. Mais je ne me souviens pas l'avoir traîné dans des musées. Jacques (Dutronc) s'intéresse plus au dessin et à la peinture que moi, il avait même commencé une école de dessin.
AM : "Traîner" Thomas dans les musées ? Vous ne les aimez guère…
F.H. : J'ai horreur des musées ! Même si j'ai découvert Francis Bacon dans un musée londonien… Quand j'étais plus jeune, je voyageais beaucoup, et j'en profitais pour visiter les grands musées. Par devoir d'ailleurs, bien plus que par envie ! Un musée a toujours quelque chose d'un peu mortuaire : une promenade dans les bois m'excite bien davantage… Et je ne suis pas la seule à le penser : pour beaucoup de gens, musée égale ennui. Comment faire pour leur donner envie d'y entrer ?
F.H. : Comme beaucoup de mamans, je lui lisais Le Petit Prince, ce chef-d'œuvre absolu. Et puis, il s'intéressait à Hitchcock et nous allions voir ses films ensemble. Mais je ne me souviens pas l'avoir traîné dans des musées. Jacques (Dutronc) s'intéresse plus au dessin et à la peinture que moi, il avait même commencé une école de dessin.
AM : "Traîner" Thomas dans les musées ? Vous ne les aimez guère…
F.H. : J'ai horreur des musées ! Même si j'ai découvert Francis Bacon dans un musée londonien… Quand j'étais plus jeune, je voyageais beaucoup, et j'en profitais pour visiter les grands musées. Par devoir d'ailleurs, bien plus que par envie ! Un musée a toujours quelque chose d'un peu mortuaire : une promenade dans les bois m'excite bien davantage… Et je ne suis pas la seule à le penser : pour beaucoup de gens, musée égale ennui. Comment faire pour leur donner envie d'y entrer ?
samedi 15 avril 2017
Juillet / Août 2005 - Arts Magazine - Partie 1
Françoise Hardy auteur, compositeur, interprète
Propos recueillis par Stéphane Barsaq
Françoise Hardy : L'art, c'est la beauté – on pourrait presque dire la "divinité" – retrouvée. Cette beauté est indissociable de la douleur inhérente à la condition humaine, qu'elle sublime et justifie. Quand une œuvre d'art me touche, je suis à la fois éblouie et déchirée, grandie et rapetissée. Quelle que soit la forme de sa manifestation, le grand art, celui qui est vraiment inspiré est d'essence divine. Il exprime ce qui nous manque et ce vers quoi on tend aussi confusément que désespérément. Mais s'il faut évoquer un moment précis, je me souviens d'un éblouissement, à l'été 1966 : j'errais seule à Venise et je suis entrée par hasard dans un palais dont le portail était ouvert. Le cadre était féérique. Et il y avait là une exposition de Max Ernst, dont les œuvres m'ont fascinée…
AM : Mis à part Max Ernst, quels sont les artistes qui vous touchent tout particulièrement ?
F.H. : Auguste Renoir disait : " Il faut une sacrée dose de vanité pour croire que ce qui sort de notre seul cerveau vaut mieux que ce que nous voyons autour de nous. " Je partage cet avis : pour moi, le plus grand artiste de tous les temps, c'est l'auteur de l'univers ! Autant dire que beaucoup de tableaux me paraissent falots comparés aux créations naturelles; quant aux statues, je les ai toujours détestées… et je n'aime guère les musées. Les choses sont différentes pour la musique et la littérature, qui n'existent pas telles quelles, ainsi que pour l'architecture, quoique à un degré moindre. Les artistes que j'apprécie sont donc plutôt des musiciens (de Chopin aux Beatles) ou des écrivains (d'Henry James à Colette), voire des poètes – comme Brassens et Gainsbourg s'il faut n'en choisir que deux.
Propos recueillis par Stéphane Barsaq
"Le grand art est d'essence divine" |
Françoise Hardy : L'art, c'est la beauté – on pourrait presque dire la "divinité" – retrouvée. Cette beauté est indissociable de la douleur inhérente à la condition humaine, qu'elle sublime et justifie. Quand une œuvre d'art me touche, je suis à la fois éblouie et déchirée, grandie et rapetissée. Quelle que soit la forme de sa manifestation, le grand art, celui qui est vraiment inspiré est d'essence divine. Il exprime ce qui nous manque et ce vers quoi on tend aussi confusément que désespérément. Mais s'il faut évoquer un moment précis, je me souviens d'un éblouissement, à l'été 1966 : j'errais seule à Venise et je suis entrée par hasard dans un palais dont le portail était ouvert. Le cadre était féérique. Et il y avait là une exposition de Max Ernst, dont les œuvres m'ont fascinée…
AM : Mis à part Max Ernst, quels sont les artistes qui vous touchent tout particulièrement ?
F.H. : Auguste Renoir disait : " Il faut une sacrée dose de vanité pour croire que ce qui sort de notre seul cerveau vaut mieux que ce que nous voyons autour de nous. " Je partage cet avis : pour moi, le plus grand artiste de tous les temps, c'est l'auteur de l'univers ! Autant dire que beaucoup de tableaux me paraissent falots comparés aux créations naturelles; quant aux statues, je les ai toujours détestées… et je n'aime guère les musées. Les choses sont différentes pour la musique et la littérature, qui n'existent pas telles quelles, ainsi que pour l'architecture, quoique à un degré moindre. Les artistes que j'apprécie sont donc plutôt des musiciens (de Chopin aux Beatles) ou des écrivains (d'Henry James à Colette), voire des poètes – comme Brassens et Gainsbourg s'il faut n'en choisir que deux.
mardi 11 avril 2017
Mars 1965 - Interview de Marcel Hendrix - Partie 4
- Naturellement
- SI vous deviez tirer une conclusion de tout ceci, que diriez- vous ?
- Je dirai que ce qu'a dit Françoise est une « fausse-note » dans les rapports - artistes - musiciens - et qu'en définitive, c'est là chose fréquente. Mais il est possible aussi qu'elle ne l'ait dit que parce que tout n'allait plus comme elle aurait voulu et alors ça, c'est injuste...
- Vous le croyez ?
- Dans le fond, non ! Par exemple quand, musicalement, Françoise souhaite précisément quelque chose, elle s'explique mal, on ne comprend pas ce qu'elle veut vraiment. Je crois que là encore, elle se sera mal expliquée...
samedi 8 avril 2017
Mars 1965 - Interview de Marcel Hendrix - Partie 3
mardi 4 avril 2017
Mars 1965 - Interview de Marcel Hendrix - Partie 2
- Vous connaissez Françoise Hardy depuis longtemps ?
- Depuis deux ans environ. Je venais de quitter Barelli pour venir me faire connaître un peu par ici et, un jour, je me suis trouvé chez un éditeur de musique à qui je proposais des chansons, car j'écris des chansons, et cet éditeur avait Alain Barrière au bout du fil.
J’ai compris à leur conversation qu’Alain cherchait un pianiste. Je me suis proposé et Alain a été vite d'accord ; seulement je ne pouvais commencer tout de suite car j'avais des contrats que je ne pouvais annuler.
L'affaire ne s'est pas faite mais Alain m’a dit :
« Ecoute, il y a une petite qui débute et qui fait de bonnes choses. Va donc la voir... »
La « petite » en question, c'était Françoise.
Tout de suite nous fûmes d'accord, mais je dois à la vérité de dire que, plus tard en riant, Françoise m'expliqua :
« Tu sais mon directeur artistique m'avait bien recommandé : « Engage un bon pianiste, mais surtout qu’il ne soit pas petit car, lorsque vous entrerez ensemble en scène, ça ficherait tout par terre ! » alors comme toi, tu es plus grand que moi, il n’y avait pas de problèmes… »
- Depuis deux ans environ. Je venais de quitter Barelli pour venir me faire connaître un peu par ici et, un jour, je me suis trouvé chez un éditeur de musique à qui je proposais des chansons, car j'écris des chansons, et cet éditeur avait Alain Barrière au bout du fil.
J’ai compris à leur conversation qu’Alain cherchait un pianiste. Je me suis proposé et Alain a été vite d'accord ; seulement je ne pouvais commencer tout de suite car j'avais des contrats que je ne pouvais annuler.
L'affaire ne s'est pas faite mais Alain m’a dit :
« Ecoute, il y a une petite qui débute et qui fait de bonnes choses. Va donc la voir... »
La « petite » en question, c'était Françoise.
Tout de suite nous fûmes d'accord, mais je dois à la vérité de dire que, plus tard en riant, Françoise m'expliqua :
« Tu sais mon directeur artistique m'avait bien recommandé : « Engage un bon pianiste, mais surtout qu’il ne soit pas petit car, lorsque vous entrerez ensemble en scène, ça ficherait tout par terre ! » alors comme toi, tu es plus grand que moi, il n’y avait pas de problèmes… »

samedi 1 avril 2017
Mars 1965 - Interview de Marcel Hendrix - Partie 1
IL LA SUIT PAS A PAS, NOTE SUR NOTE, DEPUIS DEUX ANS
mais entre
MARCEL HENDRIX
l’homme qui la connaît le mieux et
FRANCOISE HARDY
« l’accord n’est plus parfait »...
par Jean MONTEUX
FRANÇOISE HARDY provoqua, il y a quelques mois, un beau tollé de protestations de la part des musiciens français, lorsqu'elle décida d'enregistrer à Londres ses œuvres les plus récentes ; ce qui était son droit le plus absolu. Seulement la langue de Françoise dût « fourcher » car, dans une déclaration, elle laissa entendre qu'à son avis, les musiciens anglais étaient « plus dans le coup - et - meilleurs »... « On » n'en est pas encore remis dans la petite « maffia » des studios des bords de Seine. Le comble fut pourtant atteint lorsque le pianiste-accompagnateur de Françoise, Marcel Hendrix fut directement mis en cause et cité nommément par un hebdomadaire parisien. II n‘y avait plus qu'à aller le voir, ce que nous fîmes. Marcel Hendrix est un grand garçon, désinvolte, étonné que l’on s’occupe de lui et que la première question gêne ; |
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