TRADUCTION
Il a
suffi de deux minutes à Françoise Hardy pour devenir célèbre. Dans la
nuit du 18 novembre, vingt millions de Français ont suivi à la
télévision les résultats du référendum lancé par De Gaulle. Entre deux
communiqués, apparaissaient sur les écrans de télévision des chanteurs,
des animateurs, des petites starlettes du music-hall. Il était deux
heures quand la jeune fille est apparue avec les cheveux raides, les
yeux en amande, une voix profonde et parfois même rauque : un passage
très rapide, comme beaucoup d'autres, sans même un nom facile à retenir.
Et il est vraiment surprenant que le lendemain soir il ne restait aucun
magasin à Paris où se procurer le disque de Françoise Hardy : cinquante
mille exemplaires avaient été vendus en quelques heures.
"Si de
Gaulle n'avait pas dissous la Chambre et appelé de nouvelles élections
pour un dimanche de mi-novembre », dit Françoise Hardy, « personne
aujourd'hui ne connaîtrait mon nom ». La réflexion est plus malicieuse
qu'il n'y paraît : il y a une pointe de polémique à l'égard des éditeurs
de chansons qui l'ont classée pendant tant de temps parmi les
starlettes sans avenir et envers les agents qui la liquidaient d'un bon
mot à la première audition.
Cela fait plus de deux ans que
Françoise tente de se glisser dans les antichambres où se construisent
les succès faciles et où s'imposent les carrières éblouissantes. " Parce
que ", explique-t-elle, " s'il est vrai que je suis arrivée à la
célébrité par hasard, il n'est pas moins vrai que je recherchais le
succès de toutes mes forces. Est-il scandaleux de l'admettre? "
Françoise
a fait ses premiers pas dans le monde de la musique pop avec une
guitare sous le bras. La future chanteuse était une adolescente
mélancolique, de nature fermée, elle préférait les livres à la compagnie
tapageuse et aux fêtes des gens de son âge. Ses parents étaient séparés
depuis longtemps et Françoise vivait avec sa mère et sa sœur. Cependant
elle a conservé une relation très affectueuse avec son père. Et le jour
où son père lui a demandé ce qu'elle voulait comme cadeau pour avoir
réussi brillamment ses examens de l'école secondaire, elle a demandé et
obtenu une guitare.
Site d'information avec blog et forum de discussion sur Françoise Hardy.
samedi 15 juillet 2017
Juillet 1963 - Françoise Hardy interviewée par Oggi - Partie 2 (Texte original)
TEXTE ORIGINAL
Sono bastati due minuti a Françoise Hardy per diventare celebre. La notte del 18 novembre scorso, venti milioni di francesi seguivano alla televisione i risultati dell'ultimo referendum indetto da De Gaulle. Tra un comunicato e l'altro si affacciavano sul teleschermi cantanti, animatori, piccole stelline del music-hall. Erano le due quando comparve la ragazzina dal capelli lisci, gli occhi a mandorla, una voce profonda e a tratti persino rauca : un passaggio rapidissimo, come tanti, un nome neppure facile da ricordare. Ed è davvero sorprendente che l'indomani sera in nessun negozio di Parigi fosse rimasto un disco di Françoise Hardy : cinquantamila esemplari venduti nel giro di poche ore.
"Se De Gaulle non avesse sciolto la Camera e Indetto nuove elezioni per una domenica di metà novembre", dice Françoise Hardy, "nessuno oggi conoscerebbe il mio nome". La considerazione è più maliziosa di quanto possa sembrare : c'è una punta polemica verso gli editori di canzoni che l'hanno tenuta tanto tempo nel mazzo delle stelline senza avvenire, verso gli impresari che la liquidavano con qualche buona parola dopo la prima audizione.
Erano più di due anni infatti che Françoise tentava di insinuarsi nelle anticamere dove si costruiscono I successi facili e si impongono le carriere folgoranti. "Perché", mi spiega, "se è vero che sono arrivata alla notorietà per caso, non è meno vero che puntavo al successo con tutte le mie forze. E scandaloso ammetterlo ?".
Françoise mosse i primi passi nel mondo della musica leggera con una chitarra sottobraccio. La futura cantante era un'adolescente malinconica, dal carattere chiuso, che preferiva I libri alla compagnia chiassosa e al parties del coetanei. I suoi genitori si erano separati da tempo e Françoise viveva con la madre e la sorella. Tuttavia era rimasta in rapporti molto affettuosi col padre. E il giorno i cui suo padre le chiese che cosa desiderasse in dono per aver superato brillantemente gli esami liceali, chiese e ottenne una chitarra.
Sono bastati due minuti a Françoise Hardy per diventare celebre. La notte del 18 novembre scorso, venti milioni di francesi seguivano alla televisione i risultati dell'ultimo referendum indetto da De Gaulle. Tra un comunicato e l'altro si affacciavano sul teleschermi cantanti, animatori, piccole stelline del music-hall. Erano le due quando comparve la ragazzina dal capelli lisci, gli occhi a mandorla, una voce profonda e a tratti persino rauca : un passaggio rapidissimo, come tanti, un nome neppure facile da ricordare. Ed è davvero sorprendente che l'indomani sera in nessun negozio di Parigi fosse rimasto un disco di Françoise Hardy : cinquantamila esemplari venduti nel giro di poche ore.
"Se De Gaulle non avesse sciolto la Camera e Indetto nuove elezioni per una domenica di metà novembre", dice Françoise Hardy, "nessuno oggi conoscerebbe il mio nome". La considerazione è più maliziosa di quanto possa sembrare : c'è una punta polemica verso gli editori di canzoni che l'hanno tenuta tanto tempo nel mazzo delle stelline senza avvenire, verso gli impresari che la liquidavano con qualche buona parola dopo la prima audizione.
Erano più di due anni infatti che Françoise tentava di insinuarsi nelle anticamere dove si costruiscono I successi facili e si impongono le carriere folgoranti. "Perché", mi spiega, "se è vero che sono arrivata alla notorietà per caso, non è meno vero che puntavo al successo con tutte le mie forze. E scandaloso ammetterlo ?".
Françoise mosse i primi passi nel mondo della musica leggera con una chitarra sottobraccio. La futura cantante era un'adolescente malinconica, dal carattere chiuso, che preferiva I libri alla compagnia chiassosa e al parties del coetanei. I suoi genitori si erano separati da tempo e Françoise viveva con la madre e la sorella. Tuttavia era rimasta in rapporti molto affettuosi col padre. E il giorno i cui suo padre le chiese che cosa desiderasse in dono per aver superato brillantemente gli esami liceali, chiese e ottenne una chitarra.
mardi 11 juillet 2017
Juillet 1963 - Françoise Hardy interviewée par Oggi - Partie 1 (Traduction)
TRADUCTION
LA CHANTEUSE QUI DOIT TOUT A DE GAULLE
Étudiante de dix-neuf ans à la Sorbonne, Françoise Hardy est devenue instantanément populaire après être apparue deux minutes à la télévision la nuit où vingt millions de Français attendaient devant la télévision les résultats du référendum organisé par le général.
" Vous êtes pour l'intégration européenne ou l'Europe des nations ? ", " Pour une Europe des patries ", " Pour quand ? ", " Pour maintenant ! " " Que pensez-vous de l'Eglise ? ", " C'est une chose importante même si elle est en retard sur plus d'un point ", " Et l'aristocratie ? ", " Ca ne me dit rien ", " Et la bourgeoisie ? ", " Je fais partie de la classe moyenne inférieure ! ", " Et le mariage ? ", " Je n'y pense pas ", " Vous voudriez avoir des enfants ? ", " Eh bien.. ", " Et l'amour ? ", " Oh l'amour ", " Quelle importance a-t-il dans votre vie ? ", " Il en représente quarante-neuf pour cent "
Il n'est jamais sincère et complet le personnage qui se dévoile aux yeux de chacun au fil de ce type d'entretiens. Il donne de Françoise Hardy l'image d'une certaine France, un peu médiocre, un peu égoïste, un peu méfiante, un peu réactionnaire. " La vérité " me confiera plus tard Françoise, c'est que depuis que je suis devenue une " vedette " de la chanson, il y a un peu plus de sept mois, je vis dans un état d'anxiété, d'agitation, de peur ...".
"Vous avez peur de quoi ?", demandé-je. "De tout, du public, de la réussite, de moi, cela me stresse. J'ai le tort d'avoir un visage qui incite les gens à penser que je suis intelligente. Tout le monde dit que j'ai un air mystérieux. Et je crois qu'au lieu de ça je suis comme cette femme dont Baudelaire parle : une boîte vide. Et que se passera-t-il quand, un jour ou l'autre, les gens le remarqueront ? Tout est allé si vite ..."
LA CHANTEUSE QUI DOIT TOUT A DE GAULLE
Étudiante de dix-neuf ans à la Sorbonne, Françoise Hardy est devenue instantanément populaire après être apparue deux minutes à la télévision la nuit où vingt millions de Français attendaient devant la télévision les résultats du référendum organisé par le général.
" Vous êtes pour l'intégration européenne ou l'Europe des nations ? ", " Pour une Europe des patries ", " Pour quand ? ", " Pour maintenant ! " " Que pensez-vous de l'Eglise ? ", " C'est une chose importante même si elle est en retard sur plus d'un point ", " Et l'aristocratie ? ", " Ca ne me dit rien ", " Et la bourgeoisie ? ", " Je fais partie de la classe moyenne inférieure ! ", " Et le mariage ? ", " Je n'y pense pas ", " Vous voudriez avoir des enfants ? ", " Eh bien.. ", " Et l'amour ? ", " Oh l'amour ", " Quelle importance a-t-il dans votre vie ? ", " Il en représente quarante-neuf pour cent "
Il n'est jamais sincère et complet le personnage qui se dévoile aux yeux de chacun au fil de ce type d'entretiens. Il donne de Françoise Hardy l'image d'une certaine France, un peu médiocre, un peu égoïste, un peu méfiante, un peu réactionnaire. " La vérité " me confiera plus tard Françoise, c'est que depuis que je suis devenue une " vedette " de la chanson, il y a un peu plus de sept mois, je vis dans un état d'anxiété, d'agitation, de peur ...".
"Vous avez peur de quoi ?", demandé-je. "De tout, du public, de la réussite, de moi, cela me stresse. J'ai le tort d'avoir un visage qui incite les gens à penser que je suis intelligente. Tout le monde dit que j'ai un air mystérieux. Et je crois qu'au lieu de ça je suis comme cette femme dont Baudelaire parle : une boîte vide. Et que se passera-t-il quand, un jour ou l'autre, les gens le remarqueront ? Tout est allé si vite ..."
Juillet 1963 - Françoise Hardy interviewée par Oggi - Partie 1 (texte original)
LA CANTANTE CHE DEVE TUTTO A DE GAULLE
Studentessa diciannovenne della Sorbona, Françoise Hardy è divenuta di colpo celebre per esser apparsa due minuti sui teleschermi la notte in cui venti milioni di francesi stavano aspettando davanti alla TV i risultati dell'ultimo referendum indetto dal generale
Affondata nella grande poltrona,
Françoise risponde senza muovere un solo tratto del viso, le braccia e
le mani immobili sui braccioli. Il questionario si fa incalzante e
allora la ragazza posa le mani sul grembo e le torace, come chi non è
più sicuro di sé.
" E per l'integrazione europea o per l'Europa delle patrie ? ", " Per l'Europa delle patrie " ," E cioé? ", " Cosi com'è ora! ", " Cosa pensa della Chiesa ! ", " E una cosa importante, anche se è in ritardo in più di un punto "," E della aristocrazia? ", " Non dice più nulla ", " E della borghesia ? ", " Io appartengo alla piccola borghesia ! ", " E il matrimonio ? ", " Non ci penso ", " Vorrebbe avere dei figli ? ", " Mah ", " E l'amore ? ", " Ah l'amore ", " Che peso ha sulla sua vita? ", " Il quarantanove per cento ".
Non è mai sincero e completo il personaggio che balza agli occhi con questo tipo di interviste. Vista cosi Françoise Hardy è l'immagine di una certa Francia, un po' mediocre, un po' egoista, un po' diffidente, un po' reazionaria. "La verita è", mi confiderà più tardi Françoise, "che da quando sono diventata una "vedette" della canzone, cioè da poco più di sette mesi, vivo in uno stato di ansia, di inquietudine, di paura…".
"Paura di che?", chiedo, " Di tutto del pubblico, del successo, di me stressa. Ho il torto di avere una faccia che fa credere alla gente che io sia intelligente. Tutti dicono che ho un'aria misteriosa.. E io credo invece di esser come quella donna di cui parla Baudelaire : uno scrigno vuoto. E che cosa mi succederà quando, un giorno o l'altro, la gente se ne accorgerà ? Tutto è successo cosi in fretta…"
Studentessa diciannovenne della Sorbona, Françoise Hardy è divenuta di colpo celebre per esser apparsa due minuti sui teleschermi la notte in cui venti milioni di francesi stavano aspettando davanti alla TV i risultati dell'ultimo referendum indetto dal generale
![]() Cannes. Françoise Hardy a passeggio sulla Croisette durante l'ultimo festival cinematografico. La cantante, che è alta un metro e settantadue, e pesa appena quarantanove chili, ha lanciate un nuovo stile femminile : migliala di ragazze francesi hanno dimenticato la per pettinarsi come lei, con i capelli lunghi e lisci.
| ![]() Parigi, La Hardy mentre sta doppiandosi in una scena del film "Il castello di Svezia", diretto de Vadim (a sinistra). Françoise scrive sia le parole sia la musica delle canzoni che interpreta il disco "Tous les garçons et les filles", che l'ha portata al successo, è oggi il best-seller della musica leggera francese. La Hardy riuscita venderne ben cinquemila copie in un giorno, dopo il suo fortunato esordio televisivo. La giovane cantante è apparsa un paio di volte anche sui teleschermi italiani. Quando sporge la mascella inferiore in un movimento incosciente, la sua rassomiglianza con una graziosa scimmietta diventa impressionante : ha infatti il naso un po' camuso, gli zigomi forti, le guance scavate, il mento pronunciato. Ma adesso che è immobile, che i capelli lunghi e lisci inquadrano un volto ermetico, triste e dolce, fatto di ombre fuggenti e di macchie piene di luce, ricorda certi ritratti di Rembrandt. Le domande sono quelle di sempre, un po' ovvie, un po' disordinate, qualcuna insolente. Françoise Hardy responde senza convitizione ma anche senza tradire nota o insofferenza. "Qual è il suo pittore preferito ?", "Serge Bourguignon", " Il suo autore ?", "La Sagan", "Il suo poeta ?", "Baudelaire", " Se interessa alla moda ?", "Guardo gli abiti confezionati sulle riviste femminili e quando sono di mio gusto li compro", "Il suo piatto preferito ? ", "Le "crêpes" alla marmelata ", " Il suo profumo ? ", "L'acqua di colonia", "Cosa pensa della politica ?", " Non so nulla, non mi interessa, sono contro gli estremismi. I io la mentalità del francese medio ", " Che cosa le suggerisce la parola patria ?", "La Francia , è chiaro, ma io non ci penso mai", " E la guerra ?", "La guerra è male, la pace è bene.. e cosi sia ! ". |
" E per l'integrazione europea o per l'Europa delle patrie ? ", " Per l'Europa delle patrie " ," E cioé? ", " Cosi com'è ora! ", " Cosa pensa della Chiesa ! ", " E una cosa importante, anche se è in ritardo in più di un punto "," E della aristocrazia? ", " Non dice più nulla ", " E della borghesia ? ", " Io appartengo alla piccola borghesia ! ", " E il matrimonio ? ", " Non ci penso ", " Vorrebbe avere dei figli ? ", " Mah ", " E l'amore ? ", " Ah l'amore ", " Che peso ha sulla sua vita? ", " Il quarantanove per cento ".
Non è mai sincero e completo il personaggio che balza agli occhi con questo tipo di interviste. Vista cosi Françoise Hardy è l'immagine di una certa Francia, un po' mediocre, un po' egoista, un po' diffidente, un po' reazionaria. "La verita è", mi confiderà più tardi Françoise, "che da quando sono diventata una "vedette" della canzone, cioè da poco più di sette mesi, vivo in uno stato di ansia, di inquietudine, di paura…".
"Paura di che?", chiedo, " Di tutto del pubblico, del successo, di me stressa. Ho il torto di avere una faccia che fa credere alla gente che io sia intelligente. Tutti dicono che ho un'aria misteriosa.. E io credo invece di esser come quella donna di cui parla Baudelaire : uno scrigno vuoto. E che cosa mi succederà quando, un giorno o l'altro, la gente se ne accorgerà ? Tutto è successo cosi in fretta…"
mardi 4 juillet 2017
Septembre 1966 - Sur le tournage de Grand Prix
Pour Françoise Hardy, le fameux drapeau à damiers
noirs et blancs va s'abaisser le 10 septembre : ce sera le dernier tour
de manivelle de " Grand Prix ", le film de John Frankenheimer tourné sur
les plus grands circuits d'Europe : Monte-Carlo, Monza (Italie), Spa
(Belgique), etc.
Bilan pour Françoise : une passion toute neuve pour les Ferrari, une grande admiration pour la vedette Yves Montand, une vraie amitié pour son partenaire italien Antonio Sabato (un exploit : il arrive à la faire rire aux éclats), de formidables progrès en anglais, une grosse note de téléphone avec Paris (pour appeler Jean-Marie Périer) et quatre chansons qu'elle a écrites elle-même pour son prochain disque en octobre.
Une vie sage qui rend songeur François Périer, le père de Jean-Marie. A défaut de conseils personnels il s'est permis de donner à Françoise quelques indications techniques pour le tournage. Il a tous les droits : à la rentrée, il veut se consacrer à la mise en scène.
Bilan pour Françoise : une passion toute neuve pour les Ferrari, une grande admiration pour la vedette Yves Montand, une vraie amitié pour son partenaire italien Antonio Sabato (un exploit : il arrive à la faire rire aux éclats), de formidables progrès en anglais, une grosse note de téléphone avec Paris (pour appeler Jean-Marie Périer) et quatre chansons qu'elle a écrites elle-même pour son prochain disque en octobre.
Une vie sage qui rend songeur François Périer, le père de Jean-Marie. A défaut de conseils personnels il s'est permis de donner à Françoise quelques indications techniques pour le tournage. Il a tous les droits : à la rentrée, il veut se consacrer à la mise en scène.
lundi 3 juillet 2017
Dossier de Presse 1963
Il y a quelques jours, j'ai reçu un message d'une personne que je ne
connaissais pas, qui proposait de porter à ma connaissance le tout
premier dossier de presse de Françoise Hardy !
Cet inconnu se révèle être Michel Bourdais, un grand témoin de l'époque "Salut Les Copains".
Je vous propose de découvrir à la fois le dossier de presse et Michel Bourdais, que vous connaissez probablement, sans forcément le savoir, notamment grâce à un très célèbre dessin qu'il a fait de Claude François...
Concernant le dossier de presse, Michel Bourdais précise : "Il est assez étonnant quand on le compare aux dossiers de presse d'aujourd'hui qui peuvent être luxueux. Il ne s'agit ici que de deux feuilles qui me furent fournies par les disques Vogue et tapées à la machine à écrire. A l'époque tous les dossiers de presse se présentaient ainsi."
Jugez par vous-même (cliquez "droit" sur les images pour les afficher) :


Pour ma part, c’est la première fois que je vois un dossier de presse d’époque ! Avec des mots simples et enjoués, le portrait de Françoise Hardy est dressé en quelques phrases.
Le destin d’une gloire instantanée est clairement esquissé, l’engouement de la jeunesse sympathiquement appuyé.
En guise de « teasing », vous remarquerez que le dossier de presse de Vogue annonce, en toute fin, la première tournée importante, (probablement celle de l’été 1963 - Bonjour les amis - du 26 juin au 24 août).
Sinon, la lecture du dossier de presse m'a tout de suite ramené à la légende qui voulait que Françoise Hardy ait réussit son bac à 16 ans et reçu simultanément en récompense une guitare à l’origine de son envolée vers le succès. Concernant la guitare, dans un entretien avec la radio Suisse (Visiteur d'un soir, RTS, 17 juillet 1963), Françoise Hardy précisait elle-même : « J'avais demandé une guitare quand j'ai été reçue à mon premier bac. On m'a demandé ce que je voulais comme récompense alors j'ai demandé une guitare. Et puis, une fois que j'ai eu mon deuxième bac, alors je me suis occupée de la guitare que j'avais délaissée pendant un an, enfin dont je ne m'étais pas occupée du tout pendant un an, et puis j'ai fait quelques chansons. ».
Du coup, une question temporelle subsistait : était-ce la guitare ou le bac que Françoise avait obtenu à 16 ans ?
Michel B. apporte une réponse claire : "A l’époque, pour être bachelier complet, il fallait avoir obtenu le baccalauréat que l’on passait en fin de classe de première (écrit puis oral) et celui que l’on passait, l’année d’après, en fin de classe terminale. Lorsqu’on n’avait pas redoublé, on passait le baccalauréat de fin de terminale l’année des 18 ans.
Françoise, étant née au début de l’année 1944, passa son premier baccalauréat de fin de classe de première en juin-juillet 1959. Elle avait donc 15 ans et demi. Elle passa la seconde partie en fin de terminale, donc en juin-juillet 1960. Elle avait donc 16 ans et demi. Elle fit, à la Sorbonne, la rentrée scolaire d’octobre 1960. Voilà ce que je sais."
Cet inconnu se révèle être Michel Bourdais, un grand témoin de l'époque "Salut Les Copains".
Je vous propose de découvrir à la fois le dossier de presse et Michel Bourdais, que vous connaissez probablement, sans forcément le savoir, notamment grâce à un très célèbre dessin qu'il a fait de Claude François...
Concernant le dossier de presse, Michel Bourdais précise : "Il est assez étonnant quand on le compare aux dossiers de presse d'aujourd'hui qui peuvent être luxueux. Il ne s'agit ici que de deux feuilles qui me furent fournies par les disques Vogue et tapées à la machine à écrire. A l'époque tous les dossiers de presse se présentaient ainsi."
Jugez par vous-même (cliquez "droit" sur les images pour les afficher) :


Pour ma part, c’est la première fois que je vois un dossier de presse d’époque ! Avec des mots simples et enjoués, le portrait de Françoise Hardy est dressé en quelques phrases.
Le destin d’une gloire instantanée est clairement esquissé, l’engouement de la jeunesse sympathiquement appuyé.
En guise de « teasing », vous remarquerez que le dossier de presse de Vogue annonce, en toute fin, la première tournée importante, (probablement celle de l’été 1963 - Bonjour les amis - du 26 juin au 24 août).
Sinon, la lecture du dossier de presse m'a tout de suite ramené à la légende qui voulait que Françoise Hardy ait réussit son bac à 16 ans et reçu simultanément en récompense une guitare à l’origine de son envolée vers le succès. Concernant la guitare, dans un entretien avec la radio Suisse (Visiteur d'un soir, RTS, 17 juillet 1963), Françoise Hardy précisait elle-même : « J'avais demandé une guitare quand j'ai été reçue à mon premier bac. On m'a demandé ce que je voulais comme récompense alors j'ai demandé une guitare. Et puis, une fois que j'ai eu mon deuxième bac, alors je me suis occupée de la guitare que j'avais délaissée pendant un an, enfin dont je ne m'étais pas occupée du tout pendant un an, et puis j'ai fait quelques chansons. ».
Du coup, une question temporelle subsistait : était-ce la guitare ou le bac que Françoise avait obtenu à 16 ans ?

Michel B. apporte une réponse claire : "A l’époque, pour être bachelier complet, il fallait avoir obtenu le baccalauréat que l’on passait en fin de classe de première (écrit puis oral) et celui que l’on passait, l’année d’après, en fin de classe terminale. Lorsqu’on n’avait pas redoublé, on passait le baccalauréat de fin de terminale l’année des 18 ans.
Françoise, étant née au début de l’année 1944, passa son premier baccalauréat de fin de classe de première en juin-juillet 1959. Elle avait donc 15 ans et demi. Elle passa la seconde partie en fin de terminale, donc en juin-juillet 1960. Elle avait donc 16 ans et demi. Elle fit, à la Sorbonne, la rentrée scolaire d’octobre 1960. Voilà ce que je sais."
samedi 1 juillet 2017
Février 1963 - Ciné Music Magazine - Partie 4
Tiens il faut que je regarde
encore une fois ce formidable numéro de "Ciné-Music-Magazine" où il y a
un article épatant sur moi et puis une rudement jolie photo en couleurs.
En tout cas, c'est difficile de se sentir célèbre comme ça d'un coup : vraiment difficile, je vous assure, beaucoup plus que de vieillir. Moi, je me sens vieillir petit à petit, très bien. Naturellement, ça doit avoir l'air ridicule de dire ça alors qu'on n'a pas vingt ans mais enfin c'est ainsi. En attendant, je paresse à lire ce numéro et c'est bien agréable d'autant que les chansons, c'est certain, je n'en ferai pas l'ombre d'une ce matin. Inutile d'insister c'est moi qui vous le dis… Et je me connais ! | ![]() |
![]() | Qu'est-ce que tu dis, ami de "Ciné-Music-Magazine", tu n'es pas d'accord ? Ben oui ! J'ai mis mon manteau de daim pour aller faire un tour. Tout ce qui me reste à faire, crois-moi… Tu es fâché, vraiment ? Tu crois qu'il faut que je fasse un effort ? Que je suis en train de tirer ma flemme ? Ben, évidemment, tu n'as peut-être pas tellement tort, mais, tu sais, ce n'est pas facile d'écrire une chanson comme çà le matin en tombant du lit. Quoi ! J'en suis tombée tard ! Oui, ça c'est vrai… Qu'est ce que tu dis ? Qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud ! C'est d'accord… c'est d'accord. |
Bon tu es content, maintenant ? J'ai enlevé mon manteau et je vais m'y mettre sérieusement. D'ailleurs, j'écris mieux avec une pointe "bic" qu'à la machine mais vraiment tu exagères. Est-ce que tu te rends compte que, dehors, il fait beau ! Qu'il y a un soleil que l'on n'avait pas vu depuis longtemps ? Tu vas me dire qu'on est toujours esclave de ce qu'on aime et comme, moi, j'adore la chanson, il est naturel que je lui donne de longs rendez-vous tous les jours ! Eh ! bien, tu vois, je cède… non, non je ne bougerai pas, tu peux partir tranquille avec ton photographe. Le tout maintenant, c'est que j'aie une idée…. Oh ! Ça y est… formidable ! Et si je faisais une chanson sur les journalistes ! Qu'est-ce que tu en penses, hein ? | ![]() |
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