Jérôme Colin : Scorpion, c’est quoi ?
Françoise
Hardy : Oh ben, Scorpion. Vous savez que les signes d’automne, ils sont
marqués par une nuit qui domine le jour. C’est l’absence qui l’emporte
sur la présence. Et l’absence, l’invisible qui est en rapport à la nuit
finalement, on raccorde ça à ce qui n’est pas individuel. Donc,
l’automne si vous voulez où la nuit domine, c’est plus les valeurs
collectives que les valeurs individuelles. Et en général, les signes
d’automne sont plus sculpture que nature. Alors tout se passe comme si
chaque signe du centre de la saison prenait le contre-pied de ses deux
voisins.
Donc, le Scorpion, il se trouve entre la Balance et le
Sagittaire qui sont des signes extrêmement socialisés et associatifs.
Alors, il réagit à ça en ayant une associativité beaucoup plus pointue,
beaucoup plus sélective, qui finalement se retourne en une espèce de
côté réfractaire, contestataire si vous voulez. Ça veut dire qu’il est
tout à fait capable... Ça c’est l’automne qui donne ça, de composer...
Il y a quelque chose de très politique avec l’automne, mais en même
temps, il va tout de suite repérer le défaut de la cuirasse, la faille,
qui vont faire que cette personne-là, il ne peut pas s’associer
vraiment avec elle. Et les associations avec le Scorpion doivent être
vraiment très ajustées.
Jérôme Colin : Est-ce que deux Scorpions ensemble c’est possible ?
Françoise Hardy : Oh ben, sûrement oui.
Jérôme Colin : Moi, je suis né le même jour que ma femme, le 09 novembre 1974.
Françoise Hardy : Vous êtes jumeaux devant les astres. Mais elle n’est pas née à la même heure. Donc...
Jérôme Colin : On est né avec deux heures de différence.
Françoise
Hardy : Oui, mais alors, il faut voir… Ça, c’est très intéressant. Ça
m’intéresse ça parce qu’évidemment 2 jumeaux astraux, s’ils sont
attirés, on peut parler d’amour narcissique. Finalement, on aime son
double. Mais ce qu’il faut voir, c’est comme ce que chantait Schultheis, « C’est moi que j’aime à travers vous » …
Jérôme Colin : Oh non !
Françoise
Hardy : Non ! C’est toujours un peu ça. Non mais ce que je voulais
dire, ce n’est pas ça. C’est que, il faut monter les deux thèmes parce
qu’on interprète un terme en hiérarchisant les dominantes du thème, et
les dominantes, ce sont les planètes qui se levaient à la naissance, qui
culminaient. Normalement, les planètes de votre femme devraient être
différentes des vôtres. Et c’est ce qui créée la complémentarité et
l’attirance. Elle devrait quand même avoir des modes de fonctionnement
différents de vous par les valorisations planétaires et par l’ascendant
évidemment, si elle n’est pas née à la même heure, elle n’a pas le même
signe ascendant. Ça, ça serait intéressant. Je veux bien le faire pour
voir ce que c’est.
Jérôme Colin : Ah écoutez, avec plaisir…
Françoise
Hardy : Ça m’intéresse de vérifier ça. Parce que là, c’est rare un
couple où les deux sont nés le même jour, c’est rare.
Jérôme Colin : Alors, on était supposé faire des génies cosmiques. Il y a une
légende qui dit que quand deux personnes nées le même jour ont des
enfants ils sont des génies cosmiques. Ils sont adorables. Mais je ne
pense pas que ce soit des génies cosmiques.
Françoise Hardy : Ah on ne sait jamais. Ils ont quel âge ? Ils sont petits encore ?
Jérôme Colin : 8, 6, 4.
Françoise Hardy : bon, ben alors...
Jérôme Colin : Mais je ne comprends pas ce que c’est qu’un génie cosmique !
Françoise Hardy : oui, moi non plus !
Jérôme Colin : C’est une légende. Ça vous a fait hurler de rire. Enfin soit. Mais
c’est vrai c’est les hasards de la vie. C’est comique. C’est très
rigolo. Sauf à la commune où on vous dit : mais non, vous vous êtes
trompé dans une des deux dates.
Françoise Hardy : Et vos parents, ils étaient marqués par le Scorpion. L’un des deux, non ?
Jérôme Colin : Non. Non.
Françoise
Hardy : Il se peut même qu’à deux heures de différence, elle ait la
lune dans un autre signe que le vôtre. Les signes lunaires, ça compte
aussi beaucoup…
Jérôme Colin : Bon, on échange. Je vous fais la course de taxi gratuite et vous me faites...
Françoise Hardy : Ah d’accord. Ah d’accord, je fais votre thème et je fais le thème aussi du beau Laurent Delahousse. (rire)
Jérôme Colin : C’est qui ça ?
Françoise
Hardy : Non, non, c’est un animateur de journal télévisé. Un très bon
journaliste. Mais qui a vraiment un physique très avenant. Il m’a
interviewée, il n’y a pas très longtemps. C’était samedi dernier. Et je
n’ai jamais eu une telle escorte pour aller dans une émission. Je pense
que tout le monde voulait voir comment il était en vrai - entre
guillemets. Et puis il a fini l’interview en me parlant de ça et qu’il
fallait que je fasse son thème. Mais c’était une boutade évidemment.
Site d'information avec blog et forum de discussion sur Françoise Hardy.
samedi 15 septembre 2018
samedi 8 septembre 2018
Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 16ème extrait
Jérôme Colin : Comment vous vous êtes intéressée à l’astrologie vous ?
Françoise Hardy : Oh parce que …
Jérôme Colin : Parce qu’a priori c’était la chanson votre métier !
Françoise Hardy : Mais c’est arrivé un peu en même temps, mon intérêt. Parce que mon médecin de l’époque m’avait dit, vous devriez aller consulter tel astrologue. Il m’avait dit vous devez avoir beaucoup d’intuition parce qu’il m’a dit : je suis sûre que ça vous intéresserait énormément. Et en effet, ça m’a beaucoup troublée. La première consultation astrologique avec un astrologue m’a énormément troublée. Et puis, petit à petit …
Jérôme Colin : Il vous avait dit quoi ?
Françoise Hardy : Il avait analysé mon mode de fonctionnement sur le plan affectif. C’était exactement ça. Vraiment ! Il m’avait même dit que j’avais une certaine dose de masochisme. Ce que j’avais nié farouchement à l’époque. Et c’est très longtemps après que je me suis dit : mais finalement il avait assez raison là-dessus aussi.
Jérôme Colin : Et vous avez commencé à étudier ?
Françoise Hardy : Oui. Oui, quand j’ai arrêté la scène en 68. Je voulais suivre des cours de psychologie, et puis j’ai été mal dirigée. Je suis tombée sur des cours où était pratiqué un jargon tout à fait incompréhensible. Je crois que c’était un jargon lacanien. Tout ce qui est Jacques Lacan, j’ai un ami, Rodolphe Burger, qui est très à l’aise avec ça. Pour moi, c’est un langage beaucoup, beaucoup trop abstrait, et donc j’ai été découragée. Puis, je me suis dit après tout, l’astrologie et la psychologie c’est quand même très proche. Il y a des connections en tous les cas. Et je me suis inscrite à des cours d’astrologie. Et ça a commencé comme ça.
Jérôme : Et ça vous a passionné ?
Françoise Hardy : Surtout… Ça m’a passionné. Et surtout ce qui s’est passé c’est que ça s’est su dans les médias que je m’intéressais à l’astrologie et donc très vite et beaucoup trop tôt d’ailleurs, on m’a confié des émissions dans lesquelles j’ai dû dire beaucoup beaucoup de bêtises. Mais bon, en même temps ça m’a mis le pied à l’étrier.
Jérôme Colin : Ici, c’est l’abbaye de la Cambre dont vous parliez tout à l’heure.
Françoise Hardy : Ah, voilà, quel beau lieu.
Jérôme Colin : Vous connaissez cet endroit ?
Françoise Hardy : Oh ben oui, oui, oui. Enfin je ne suis jamais rentrée... Mais j’ai marché dans les jardins.
Jérôme Colin : Oui, là-bas derrière. Ah c’est joli !
Françoise Hardy : Oui, très joli. Oui, c’est très joli
Jérôme Colin : Et quoi donc… Il y a plein d’astrologie. Vous vous faites de l’astrologie ?
Françoise Hardy : conditionaliste.
Jérôme Colin : conditionaliste.
Françoise Hardy : C'est-à-dire qui pose le fait que le ciel de la naissance est un conditionnement qui est basé sur les rythmes du système solaire. C’est la seule astrologie qui explique toutes ces théories par les réalités du système solaire, par les cycles... par les cycles planétaires et par les rythmes jour-nuit qui caractérisent un signe.
Jérôme Colin : Donc...
Françoise Hardy : Un signe, c’est rapport jour-nuit. C’est rythme jour-nuit ou présence absence pour les planètes. Présence au-dessus de l’horizon.
Jérôme Colin : Donc notre mode de fonctionnement et nos traits de caractère seraient dû...
Françoise Hardy : Est conditionné. Nous sommes conditionnés par des tas de choses, pas seulement par le ciel de la naissance. Par des tas de choses. Le fait que vous soyez, je ne sais pas si vous êtes Belge ? Le fait que vous soyez Belge, que vous êtes de sexe masculin, que vous ayez les parents que vous avez, etc. etc. Tout ça vous conditionne ad vitam æternam. Et le conditionnement en rapport avec le rythme du système solaire est en interaction avec tout ça. Bon par exemple, si vous êtes très marqué par des signes comme le Capricorne, la Vierge, le Taureau… Ce sont des signes de fermeture au monde. Et si vous êtes élevé dans un environnement où tout le monde autour de vous est très ouvert au monde, vous voyez, ça va faire que votre … la fermeture à laquelle vous êtes prédisposé va être beaucoup moins grande, va être modulée, va être atténuée par votre conditionnement. Au fait, je vous donne un exemple très simple…
Françoise Hardy : Oh parce que …
Jérôme Colin : Parce qu’a priori c’était la chanson votre métier !
Françoise Hardy : Mais c’est arrivé un peu en même temps, mon intérêt. Parce que mon médecin de l’époque m’avait dit, vous devriez aller consulter tel astrologue. Il m’avait dit vous devez avoir beaucoup d’intuition parce qu’il m’a dit : je suis sûre que ça vous intéresserait énormément. Et en effet, ça m’a beaucoup troublée. La première consultation astrologique avec un astrologue m’a énormément troublée. Et puis, petit à petit …
Jérôme Colin : Il vous avait dit quoi ?
Françoise Hardy : Il avait analysé mon mode de fonctionnement sur le plan affectif. C’était exactement ça. Vraiment ! Il m’avait même dit que j’avais une certaine dose de masochisme. Ce que j’avais nié farouchement à l’époque. Et c’est très longtemps après que je me suis dit : mais finalement il avait assez raison là-dessus aussi.
Jérôme Colin : Et vous avez commencé à étudier ?
Françoise Hardy : Oui. Oui, quand j’ai arrêté la scène en 68. Je voulais suivre des cours de psychologie, et puis j’ai été mal dirigée. Je suis tombée sur des cours où était pratiqué un jargon tout à fait incompréhensible. Je crois que c’était un jargon lacanien. Tout ce qui est Jacques Lacan, j’ai un ami, Rodolphe Burger, qui est très à l’aise avec ça. Pour moi, c’est un langage beaucoup, beaucoup trop abstrait, et donc j’ai été découragée. Puis, je me suis dit après tout, l’astrologie et la psychologie c’est quand même très proche. Il y a des connections en tous les cas. Et je me suis inscrite à des cours d’astrologie. Et ça a commencé comme ça.
Jérôme : Et ça vous a passionné ?
Françoise Hardy : Surtout… Ça m’a passionné. Et surtout ce qui s’est passé c’est que ça s’est su dans les médias que je m’intéressais à l’astrologie et donc très vite et beaucoup trop tôt d’ailleurs, on m’a confié des émissions dans lesquelles j’ai dû dire beaucoup beaucoup de bêtises. Mais bon, en même temps ça m’a mis le pied à l’étrier.
Jérôme Colin : Ici, c’est l’abbaye de la Cambre dont vous parliez tout à l’heure.
Françoise Hardy : Ah, voilà, quel beau lieu.
Jérôme Colin : Vous connaissez cet endroit ?
Françoise Hardy : Oh ben oui, oui, oui. Enfin je ne suis jamais rentrée... Mais j’ai marché dans les jardins.
Jérôme Colin : Oui, là-bas derrière. Ah c’est joli !
Françoise Hardy : Oui, très joli. Oui, c’est très joli
Jérôme Colin : Et quoi donc… Il y a plein d’astrologie. Vous vous faites de l’astrologie ?
Françoise Hardy : conditionaliste.
Jérôme Colin : conditionaliste.
Françoise Hardy : C'est-à-dire qui pose le fait que le ciel de la naissance est un conditionnement qui est basé sur les rythmes du système solaire. C’est la seule astrologie qui explique toutes ces théories par les réalités du système solaire, par les cycles... par les cycles planétaires et par les rythmes jour-nuit qui caractérisent un signe.
Jérôme Colin : Donc...
Françoise Hardy : Un signe, c’est rapport jour-nuit. C’est rythme jour-nuit ou présence absence pour les planètes. Présence au-dessus de l’horizon.
Jérôme Colin : Donc notre mode de fonctionnement et nos traits de caractère seraient dû...
Françoise Hardy : Est conditionné. Nous sommes conditionnés par des tas de choses, pas seulement par le ciel de la naissance. Par des tas de choses. Le fait que vous soyez, je ne sais pas si vous êtes Belge ? Le fait que vous soyez Belge, que vous êtes de sexe masculin, que vous ayez les parents que vous avez, etc. etc. Tout ça vous conditionne ad vitam æternam. Et le conditionnement en rapport avec le rythme du système solaire est en interaction avec tout ça. Bon par exemple, si vous êtes très marqué par des signes comme le Capricorne, la Vierge, le Taureau… Ce sont des signes de fermeture au monde. Et si vous êtes élevé dans un environnement où tout le monde autour de vous est très ouvert au monde, vous voyez, ça va faire que votre … la fermeture à laquelle vous êtes prédisposé va être beaucoup moins grande, va être modulée, va être atténuée par votre conditionnement. Au fait, je vous donne un exemple très simple…
samedi 1 septembre 2018
Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 15ème extrait
Jérôme Colin : J’ai un
livre de citations de Jacques Dutronc chez moi où il dit : à la maison
avec Françoise, on partage les tâches. J’amène la poussière, elle la
nettoie.
Françoise Hardy : Oui, oui, mais vous savez, c’est le droit de la boutade. Il n’est pas du tout comme ça dans l’intimité.
Jérôme Colin : Non ?!
Françoise Hardy : Non, non, non. Et même…
Jérôme Colin : Est-ce que c’est un petit cœur ?
Françoise Hardy : Un petit cœur ?
Jérôme Colin : Est-ce qu’il a un petit cœur tout fragile ?
Françoise Hardy : Je ne crois pas !
Jérôme Colin : Est-ce qu’il est tout doux, romantique ?
Françoise Hardy : Je crois qu’au fond de lui, il est comme ça. Mais il le garde vraiment au fond de lui. Sinon, il n’est pas trop comme ça. Enfin si ! Il l’a été en partie. Mais maintenant notre relation a beaucoup changé, vous savez.
Jérôme Colin : Et c’est marrant ce que vous dites ! J’ai été amoureuse pendant 20 ans
Françoise Hardy : Oui
Jérôme Colin : Et vous savez quand ça s’est arrêté, l’amour ?
Françoise Hardy : Oui, je sais. Oui, je sais
Jérôme Colin : C’est vrai ?
Françoise Hardy : Oui. Ça s’est arrêté tout d’un coup. Alors que je ne pouvais pas l’imaginer moi-même que ça s’arrête jamais. Oh j’adore par ici. Nous ne sommes pas loin de l’UCP n’est-ce pas ?
Jérôme Colin : Non, pas très loin. Effectivement. C’est là-bas devant.
Françoise Hardy : Oh j’adore ces petites maisons tout ça. Ces petits immeubles, plus que des maisons. Non, ce sont des maisons. Je ne sais pas. Mais oui, oui, l’amour ça peut s’arrêter brutalement du jour au lendemain. Mais en réalité, quand ça s’arrête brutalement du jour au lendemain, évidemment, c’est un peu comme une maladie, ça fait en général beaucoup de temps que des choses n’allaient pas et à force de ne pas aller, et d’un seul coup, on reporte le besoin d’aimer sur quelqu’un d’autre, quoi. C’est terrible ! Mais c’est comme ça.
Jérôme Colin : Et ça s’est arrêté le jour où vous avez eu un flash pour quelqu’un d’autre ou ça s’est arrêté parce que ça s’est arrêté.
Françoise Hardy : Ça s’est arrêté parce que j’ai eu un flash pour quelqu’un d’autre. D’ailleurs... Un flash… Il n’y a pas eu de suite. Enfin, ça a été juste un flash. Mais un flash qui a duré dans ma tête assez longtemps, quoi. Donc, évidemment quand vous flashez sur quelqu’un d’autre, vous ne ressentez plus les mêmes choses, les mêmes sentiments que pour la personne qui a précédé
Jérôme Colin : Comment on se pardonne tout ?
Françoise Hardy : Comment ?
Jérôme Colin : Comment on se pardonne tout ! Et est-ce qu’on se pardonne tout ?
Françoise Hardy : Vous savez, je ne me pose pas la question. C’est comme ces journalistes qui vous disent : est-ce que vous vous aimez ? Je crois que vous ne vous aimez pas. Je ne me suis jamais posée la question de m’aimer, de ne pas m’aimer, de pardonner, de ne pas me pardonner. Évidemment comme j’ai une éducation religieuse, je culpabilise assez facilement. Il y a des choses où je pense que je ne me suis pas très bien comportée. Mais bon. Comment dire... En même temps, je sais qu’à cette époque-là, je ne pouvais pas me comporter autrement donc, ça sert à rien de s’appesantir là-dessus.
Jérôme Colin : Ah non !
Françoise Hardy : Bon on regrette ! Quand on y pense, on se dit bon voilà, je ne me suis pas bien comportée. Et de toute façon, personne ne peut bien se comporter pendant toute une vie. Sinon, il ne s’incarne pas sur cette planète parce que sur cette planète, on est là pour apprendre et pour se perfectionner. Et à partir du moment où on est là pour se perfectionner, cela veut dire qu’on est très imparfait à la base.
Jérôme Colin : Oh que oui !
Françoise Hardy : N’est-ce pas ?
Françoise Hardy : Oui, oui, mais vous savez, c’est le droit de la boutade. Il n’est pas du tout comme ça dans l’intimité.
Jérôme Colin : Non ?!
Françoise Hardy : Non, non, non. Et même…
Jérôme Colin : Est-ce que c’est un petit cœur ?
Françoise Hardy : Un petit cœur ?
Jérôme Colin : Est-ce qu’il a un petit cœur tout fragile ?
Françoise Hardy : Je ne crois pas !
Jérôme Colin : Est-ce qu’il est tout doux, romantique ?
Françoise Hardy : Je crois qu’au fond de lui, il est comme ça. Mais il le garde vraiment au fond de lui. Sinon, il n’est pas trop comme ça. Enfin si ! Il l’a été en partie. Mais maintenant notre relation a beaucoup changé, vous savez.
Jérôme Colin : Et c’est marrant ce que vous dites ! J’ai été amoureuse pendant 20 ans
Françoise Hardy : Oui
Jérôme Colin : Et vous savez quand ça s’est arrêté, l’amour ?
Françoise Hardy : Oui, je sais. Oui, je sais
Jérôme Colin : C’est vrai ?
Françoise Hardy : Oui. Ça s’est arrêté tout d’un coup. Alors que je ne pouvais pas l’imaginer moi-même que ça s’arrête jamais. Oh j’adore par ici. Nous ne sommes pas loin de l’UCP n’est-ce pas ?
Jérôme Colin : Non, pas très loin. Effectivement. C’est là-bas devant.
Françoise Hardy : Oh j’adore ces petites maisons tout ça. Ces petits immeubles, plus que des maisons. Non, ce sont des maisons. Je ne sais pas. Mais oui, oui, l’amour ça peut s’arrêter brutalement du jour au lendemain. Mais en réalité, quand ça s’arrête brutalement du jour au lendemain, évidemment, c’est un peu comme une maladie, ça fait en général beaucoup de temps que des choses n’allaient pas et à force de ne pas aller, et d’un seul coup, on reporte le besoin d’aimer sur quelqu’un d’autre, quoi. C’est terrible ! Mais c’est comme ça.
Jérôme Colin : Et ça s’est arrêté le jour où vous avez eu un flash pour quelqu’un d’autre ou ça s’est arrêté parce que ça s’est arrêté.
Françoise Hardy : Ça s’est arrêté parce que j’ai eu un flash pour quelqu’un d’autre. D’ailleurs... Un flash… Il n’y a pas eu de suite. Enfin, ça a été juste un flash. Mais un flash qui a duré dans ma tête assez longtemps, quoi. Donc, évidemment quand vous flashez sur quelqu’un d’autre, vous ne ressentez plus les mêmes choses, les mêmes sentiments que pour la personne qui a précédé
Jérôme Colin : Comment on se pardonne tout ?
Françoise Hardy : Comment ?
Jérôme Colin : Comment on se pardonne tout ! Et est-ce qu’on se pardonne tout ?
Françoise Hardy : Vous savez, je ne me pose pas la question. C’est comme ces journalistes qui vous disent : est-ce que vous vous aimez ? Je crois que vous ne vous aimez pas. Je ne me suis jamais posée la question de m’aimer, de ne pas m’aimer, de pardonner, de ne pas me pardonner. Évidemment comme j’ai une éducation religieuse, je culpabilise assez facilement. Il y a des choses où je pense que je ne me suis pas très bien comportée. Mais bon. Comment dire... En même temps, je sais qu’à cette époque-là, je ne pouvais pas me comporter autrement donc, ça sert à rien de s’appesantir là-dessus.
Jérôme Colin : Ah non !
Françoise Hardy : Bon on regrette ! Quand on y pense, on se dit bon voilà, je ne me suis pas bien comportée. Et de toute façon, personne ne peut bien se comporter pendant toute une vie. Sinon, il ne s’incarne pas sur cette planète parce que sur cette planète, on est là pour apprendre et pour se perfectionner. Et à partir du moment où on est là pour se perfectionner, cela veut dire qu’on est très imparfait à la base.
Jérôme Colin : Oh que oui !
Françoise Hardy : N’est-ce pas ?
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