samedi 30 novembre 2013

Françoise Hardy dans Record Collector (Mai 2013 - 1er extrait)

En mai 2013, Jason Draper rédigeait une critique portant à la fois sur la compilation Midnight Blues et sur l'album L'amour fou.

Cela fait plus de quatre décennies que "Tous les garçons et les filles" a fait de Françoise Hardy une star internationale, réalisant même de meilleures ventes qu'Edith Piaf. La sortie conjointe de la compilation Midnight Blues et de L'amour fou, son premier album de création en trois ans, atteste qu'elle a passé la plupart de son temps depuis lors à détruire l'image pop qui l'avait lancée.
Bien qu'il s'agisse d'une compilation de chansons en langue anglaise que Françoise Hardy a enregistrées pour le Royaume Uni à la fin des années 60 et au début des années 70, le romantisme désespéré et la mélancolie des arrangements de cordes qui envahissent Midnight Blues portent tous la marque de fabrique de la pop française de l'après yéyé.

Françoise Hardy

Texte d'origine : "It's been over four decades since "Tous les garçons et les filles" made Hardy an international star who outsold Edith Piaf, yet, as both the "Midnight Blues" collection and "L'amour fou", her first new album in three years, attest, she's spent much of her time since then dismantling the pop image she bounced in on. Despite compiling the English-language recordings Hardy made for the UK in the late 60s end early 70s, the doomed romanticism and melancholy string arrangements pervading "Midnight Blues" bear all the hallmarks of post-yé-yé French pop".

mercredi 27 novembre 2013

Mai 1988 - Françoise Hardy dans Télé 7 jours (3ème extrait)

Le 18 mai 1988, Françoise Hardy était l'invitée de l'émission de variétés Sacrée Soirée, prétexte pour Isabelle Cauchois d'écrire un article sur le couple Hardy-Dutronc pour Télé 7 jours.

Françoise a enregistré "Décalages" pendant deux mois au studio Guillaume Tell à Paris. "Avec des rythmes infernaux, sans voir le jour de toute la journée. Je ne me nourrissais que de jus de carottes et de fromage. C'est de plus en plus difficile pour la voix de chanter sur des mélanges d'instruments synthétiques et acoustiques. J'ai du mal à me plier à ces contraintes. D'autant que je suis très limitée vocalement. C'est pour cela que je tire ma révérence."

Françoise Hardy

Françoise avait en tout cas l'esprit tranquille : "Jacques venait de terminer la promotion de son 33 tours qui marchait bien. Il était donc à la maison quand Thomas rentrait le soir. Thomas a quatorze ans et demi. En plus, c'est un garçon très équilibré, très raisonnable, qui travaille bien à l'école (il est en seconde), mais je n'aime pas le savoir seul à la maison. Même si pendant les repas, les seuls moments où nous sommes tous réunis, Jacques et lui préfèrent regarder "Les Nuls"."

Maman-poule, l'ex-idole du temps des yéyés ? En tout cas, très consciente et très heureuse de ses devoirs de mère. Il suffit de voir son regard bleu s'illuminer quand passe la tête de Thomas, justement de retour de l'école. Avec ses lunettes Ray Ban, ce jeune homme bien élevé ressemble à son père. Tandis que Françoise s'inquiète de son contrôle de maths (une matière où il excelle), Thomas est plutôt préoccupé par l'idée d'aller se faire couper les cheveux.

dimanche 24 novembre 2013

Françoise Hardy et Alain Souchon dans Lui (mai 1986 - 1er extrait)

En mai 1986, Françoise Hardy s'entretenait avec Alain Souchon dans les pages du magazine Lui. Lieu de rencontre inattendu et déclencheur de confidences...

Françoise Hardy : As-tu constaté que la gloire est un aphrodisiaque puissant ?
Alain Souchon : Avant, les femmes ne me regardaient pas et je les désirais tout le temps. Ça me montait à la tête. Maintenant les choses sont plus détendues et faciles. La "gloire" comme tu dis, m'a fait du bien. Elle m'a équilibré plus qu'aphrodisiaqué.

Françoise Hardy et Alain Souchon

Françoise Hardy : Le fait d'intéresser les femmes maintenant que tu es connu, alors que tu n'arrivais pas à les intéresser avant, ne t'a-t-il pas rendu un peu amer ?
Alain Souchon : Pas du tout. J'adore avoir du succès. On me dit que les femmes me trouvent séduisant, je trouve ça absolument génial. C'est un véritable problème de désirer les femmes et de savoir qu'on ne les intéresse pas.

mardi 19 novembre 2013

Françoise Hardy dans Salut les copains n° 31 (3ème extrait)

En février 1965, le magazine Salut les copains consacrait un numéro spécial qui racontait "tout tout tout sur Françoise Hardy". Raymond Mouly retraçait son parcours.

Alors, Françoise ne s'en est pas tenue là. Elle évoque volontiers ses débuts avec un détachement, une indifférence étonnants : jamais elle n’emploie les mots "vocation", "passion", "espoir", et parle de son passé _ comme de son présent, du reste _ sur le ton de quelqu'un qui parlerait d’une étrangère. Elle se présente à Mireille, qui la prie de revenir plusieurs mercredis d'affilée au "Petit Conservatoire de la chanson" et la fait passer à la télévision. Elle téléphone à plusieurs maisons de disques, se présentant surtout en qualité de compositeur et obtient une audition chez Vogue.


Deux directeurs artistiques, Serge Goron et Léo Vidaly, la reçoivent, l'entendent et lui expliquent qu'ils recherchent surtout une interprète. Elle devra revenir les voir quand elle aura appris deux chansons de Johnny, "Oui, mon cher" et "24.000 baisers". Amusée par ce choix, qu'elle trouve néanmoins sympathique _ car maintenant elle est "sortie", elle a entendu d'autres chanteurs, et justement Johnny est son préféré pour la France _ elle fait tourner les deux plages recommandées sur son électrophone, chante "par-dessus" le disque et apprend consciencieusement les deux chansons.

dimanche 17 novembre 2013

Françoise Hardy - L'astrologie à la portée de tous (1er extrait)

En 2003, Paris Match s’interrogeait sur "l'astrologie à la portée de tous". Quatre astrologues étaient interviewés dont Françoise Hardy.

Paris Match : Une longue carrière d'artiste, plus de vingt ans de pratique de l'astrologie. Vous semblez être née sous une bonne étoile !
Françoise Hardy : Personne ne naît sous une bonne ou sous une mauvaise étoile, astrologiquement parlant. Un ciel natal a priori harmonieux n'ira pas forcément de pair avec une existence épanouissante, de même qu'un ciel natal a priori conflictuel n'ira pas forcément de pair avec une existence plus difficile que la moyenne.

Paris Match : Comment avez-vous personnellement découvert l'astrologie ?
Françoise Hardy : En consultant un astrologue ! J'avais 18 ans et c'est mon médecin qui m'avait conseillé de prendre rendez-vous avec un astrologue.

Françoise Hardy

Paris Match : Puis vous avez suivi des cours ?
Françoise Hardy : Oui. Je suis d’abord allée à des cours publics, puis j'ai eu un professeur particulier pendant deux ans. Mais j'ai surtout appris plus tard, à partir de 1974, quand j'ai rencontré Jean-Pierre Nicola. Il est l’initiateur d'une astrologie moderne solaire. A son contact, j'ai eu l'opportunité de connaître et de pratiquer une autre astrologie, bien plus cohérente que celle qui est la plus répandue. Il m'a fait collaborer à sa revue astrologique et, avec lui, j'ai travaillé huit ans pour R.M.C.

mardi 12 novembre 2013

Françoise Hardy dans Oor (5ème extrait)

En août 1996, à l'occasion de la sortie du Danger, Françoise Hardy était interviewée par Geert Henderickx pour le magazine musical néerlandais Oor.

Ah oui, et puis il y a eu la légendaire rencontre avec Bob Dylan à Paris. En 1966, il a donné un concert à l'Olympia et elle était assise au premier rang. Il avait l'air malade et sa musique sonnait misérablement. Au cours d'un long entracte, à un moment donné, quelqu'un est venu à elle - pour juste lui demander d'aller dans les coulisses, car le maître n'accepterait pas de revenir sur scène si elle ne lui était pas tout d'abord présentée. "A quoi devais-je cet honneur en fait ?"
Après le spectacle, elle l'a retrouvé à son hôtel, où il lui a fait écouter dans sa chambre, quelques chansons à paraitre, quelques mois plus tard, sur l'album "Blonde on Blonde". Très bien, très bien, mais : Comment allait-il ? « Il était très absent avec une mine épouvantable. Je ne lui donnais pas longtemps à vivre. La mort était inscrite sur son visage. »

Françoise Hardy

Texte original : "Oh ja, en dan was er nog die legendarische ontmoeting met Bob Dylan in Parijs. In 1966 gaf hij een concert in het Olympia en zij zat op de voorste rij. Hij zag er beroerd uit en de muziek klonk miserabel. Tijdens de ellenlange pauze kwam er op een gegeven moment iemand naar haar toe - of ze niet even mee back stage wilde gaan, aangezien de meester het verdomde opnieuw het podium te betreden als hij niet eerst aan haar was voorgesteld. ‘Waar had ik die eer eigenlijk aan te danken?’ Na afloop van het optreden werd ze meegetroond naar het hotel, waar hij haar op zijn kamer wat nummers liet horen die enkele maanden later op Blonde On Blonde zouden verschijnen. Fijn, fijn, maar eh: hoe was-ie nou? ‘Erg afwezig, op het afschrikwekkende af. Ik gaf hem niet lang meer te leven. De dood stond op zijn gezicht geschreven.’

samedi 9 novembre 2013

Françoise Hardy dans Elle (Décembre 2012 - 3ème extrait)

En décembre 2012, le magazine Elle interviewait Françoise Hardy à l'occasion de la sortie de sa double actualité sur le thème de l'amour fou.

Elle : Vous êtes à l'aise avec ça [être hors jeu] ?
Françoise Hardy :
Oui, cela ne m'empêche pas de trouver autant de bonheur à lire de grands romans d'amour comme ceux de Henry James ou d'Edith Wharton, la reine des amours impossibles. Je lis ça avec une délectation qui n'est pas morose, et puis ça ne m'empêche pas de temps en temps de fantasmer sur des êtres. Évidemment, inaccessibles.

Elle : N'avez-vous jamais eu l'impression de vivre un amour tranquille ?
Françoise Hardy :
Jamais. Ça, je n'ai pas connu. Ce sera pour ma prochaine vie.

Françoise Hardy

Elle : Avec Dutronc, vous avez réussi à percer le mystère ?
Françoise Hardy :
On n'aimait pas de la même façon. J'aimais d'une manière exclusive. Et lui aussi, parfois. Il lui est arrivé de me faire des scènes de jalousie totalement à côté de la plaque. Je me souviens d'un dîner avec Serge Gainsbourg et Jane Birkin où Serge m'avait placée à côté d'un réalisateur chauve et barbu - deux détails physiques qui me rebutent - alors que, à l'époque, je souffrais quand je n'étais pas assise à côté de Jacques. Je rongeais donc mon frein en répondant poliment aux questions du réalisateur. Et, d'un seul coup, Jacques m'a fait une scène de jalousie devant tout le monde, ils sont tous montés dans un taxi pour aller je ne sais où et je suis restée seule sur le trottoir. (Rires) Tout ça pour quelqu'un dont je n'aurais pas voulu, même échouée sur une île déserte pendant mille ans.

mardi 5 novembre 2013

Mai 1988 - Françoise Hardy dans Télé 7 jours (2ème extrait)

Le 18 mai 1988, Françoise Hardy était l'invitée de l'émission de variétés Sacrée Soirée, prétexte pour Isabelle Cauchois d'écrire un article sur le couple Hardy-Dutronc pour Télé 7 jours.

Ce dernier 33 tours, Françoise le devait par contrat à sa maison de disques Flarenasch. "Mes chansons tournent autour des mêmes thèmes sentimentaux. Je ne pourrais pas écrire quelque chose qui ne soit pas moi à cent pour cent, avec mon humeur, mes états d'âme, mes révoltes contre l'indifférence de l'autre ou son infidélité, d'où "Une miss s’immisce" et "Je suis de trop". Comme Jean-Noël n'avait pu composer que huit chansons sur les douze du 33 tours, Etienne Daho puis Jean-Pierre Mader m'ont proposé des mélodies. J'ai aussi adapté une chanson du groupe Barclay James Harvest. C'est à elle que le 33 tours a emprunté son titre".

Françoise Hardy

Mais cela aurait pu être aussi à celle que Jacques Dutronc a composée et qui s'intitule "Partir quand même", "Celle-ci, dit Françoise, plus je l'écoute, plus elle me plaît. Et pourtant, c'est pour Jacques que je l'avais écrite. Au moment de l'enregistrement pour son dernier 33 tours, une erreur technique l'a fait mettre de côté. Du coup, je l'ai reprise pour moi en changeant juste une phrase au milieu. J'adore les mélodies de Jacques. Elles m'ont déjà inspiré deux chansons pour lui : "Cafard" et "Qui peut dire"."

samedi 2 novembre 2013

Françoise Hardy dans Platine n° 190 (12ème extrait)

Pour la sortie de l'album L'amour fou, Eric Chemouny s'entretenait avec Françoise Hardy dans Platine (numéro 190 de novembre / décembre 2012).

Eric Chemouny : "Quel regard portez-vous sur l'évolution de ce métier aujourd'hui ?"

Françoise Hardy

Françoise Hardy :
"L'été dernier je suis allée par curiosité écouter les titres en tête des ventes. J'ai trouvé ça nul pour l'essentiel. C'est le vide. Il n'y a rien... Je n'aime toujours pas le Rap, que je trouve toujours aussi peu musical. A côté de cela, je trouve que les albums de Thomas ou de Julien Doré méritaient de mieux marcher. Bref, je suis consternée... (rires)"