samedi 15 septembre 2018

Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 17ème extrait

Jérôme Colin : Scorpion, c’est quoi ?
Françoise Hardy : Oh ben, Scorpion. Vous savez que les signes d’automne, ils sont marqués par une nuit qui domine le jour. C’est l’absence qui l’emporte sur la présence. Et l’absence, l’invisible qui est en rapport à la nuit finalement, on raccorde ça à ce qui n’est pas individuel. Donc, l’automne si vous voulez où la nuit domine, c’est plus les valeurs collectives que les valeurs individuelles. Et en général, les signes d’automne sont plus sculpture que nature. Alors tout se passe comme si chaque signe du centre de la saison prenait le contre-pied de ses deux voisins. 
 
Donc, le Scorpion, il se trouve entre la Balance et le Sagittaire qui sont des signes extrêmement socialisés et associatifs. Alors, il réagit à ça en ayant une associativité beaucoup plus pointue, beaucoup plus sélective, qui finalement se retourne en une espèce de côté réfractaire, contestataire si vous voulez. Ça veut dire qu’il est tout à fait capable... Ça c’est l’automne qui donne ça, de composer... Il y a quelque chose de très politique avec l’automne, mais en même temps, il va tout de suite repérer le défaut de la cuirasse, la faille, qui vont faire que cette personne-là, il ne peut pas s’associer vraiment avec elle. Et les associations avec le Scorpion doivent être vraiment très ajustées.

Jérôme Colin :  Est-ce que deux Scorpions ensemble c’est possible ?
Françoise Hardy : Oh ben, sûrement oui.

Jérôme Colin :  Moi, je suis né le même jour que ma femme, le 09 novembre 1974.
Françoise Hardy : Vous êtes jumeaux devant les astres. Mais elle n’est pas née à la même heure. Donc...

Jérôme Colin :  On est né avec deux heures de différence.
Françoise Hardy : Oui, mais alors, il faut voir… Ça, c’est très intéressant. Ça m’intéresse ça parce qu’évidemment 2 jumeaux astraux, s’ils sont attirés, on peut parler d’amour narcissique. Finalement, on aime son double. Mais ce qu’il faut voir, c’est comme ce que chantait Schultheis, « C’est moi que j’aime à travers vous » … 

Jérôme Colin :  Oh non !
Françoise Hardy : Non ! C’est toujours un peu ça. Non mais ce que je voulais dire, ce n’est pas ça. C’est que, il faut monter les deux thèmes parce qu’on interprète un terme en hiérarchisant les dominantes du thème, et les dominantes, ce sont les planètes qui se levaient à la naissance, qui culminaient. Normalement, les planètes de votre femme devraient être différentes des vôtres. Et c’est ce qui créée la complémentarité et l’attirance. Elle devrait quand même avoir des modes de fonctionnement différents de vous par les valorisations planétaires et par l’ascendant évidemment, si elle n’est pas née à la même heure, elle n’a pas le même signe ascendant. Ça, ça serait intéressant. Je veux bien le faire pour voir ce que c’est.



Jérôme Colin :  Ah écoutez, avec plaisir…
Françoise Hardy : Ça m’intéresse de vérifier ça. Parce que là, c’est rare un couple où les deux sont nés le même jour, c’est rare. 

Jérôme Colin :  Alors, on était supposé faire des génies cosmiques. Il y a une légende qui dit que quand deux personnes nées le même jour ont des enfants ils sont des génies cosmiques. Ils sont adorables. Mais je ne pense pas que ce soit des génies cosmiques.
Françoise Hardy : Ah on ne sait jamais. Ils ont quel âge ? Ils sont petits encore ? 

Jérôme Colin :  8, 6, 4.
Françoise Hardy : bon, ben alors... 

Jérôme Colin :  Mais je ne comprends pas ce que c’est qu’un génie cosmique !
Françoise Hardy : oui, moi non plus ! 

Jérôme Colin :  C’est une légende. Ça vous a fait hurler de rire. Enfin soit. Mais c’est vrai c’est les hasards de la vie. C’est comique. C’est très rigolo. Sauf à la commune où on vous dit : mais non, vous vous êtes trompé dans une des deux dates.
Françoise Hardy : Et vos parents, ils étaient marqués par le Scorpion. L’un des deux, non ?

Jérôme Colin :  Non. Non.
Françoise Hardy : Il se peut même qu’à deux heures de différence, elle ait la lune dans un autre signe que le vôtre. Les signes lunaires, ça compte aussi beaucoup… 

Jérôme Colin :  Bon, on échange. Je vous fais la course de taxi gratuite et vous me faites...
Françoise Hardy : Ah d’accord. Ah d’accord, je fais votre thème et je fais le thème aussi du beau Laurent Delahousse. (rire
 

Jérôme Colin : C’est qui ça ?
Françoise Hardy : Non, non, c’est un animateur de journal télévisé. Un très bon journaliste. Mais qui a vraiment un physique très avenant. Il m’a interviewée, il n’y a pas très longtemps. C’était samedi dernier. Et je n’ai jamais eu une telle escorte pour aller dans une émission. Je pense que tout le monde voulait voir comment il était en vrai - entre guillemets. Et puis il a fini l’interview en me parlant de ça et qu’il fallait que je fasse son thème. Mais c’était une boutade évidemment.

samedi 8 septembre 2018

Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 16ème extrait

Jérôme Colin : Comment vous vous êtes intéressée à l’astrologie vous ?
Françoise Hardy : Oh parce que … 

Jérôme Colin : Parce qu’a priori c’était la chanson votre métier !
Françoise Hardy : Mais c’est arrivé un peu en même temps, mon intérêt. Parce que mon médecin de l’époque m’avait dit, vous devriez aller consulter tel astrologue. Il m’avait dit vous devez avoir beaucoup d’intuition parce qu’il m’a dit : je suis sûre que ça vous intéresserait énormément. Et en effet, ça m’a beaucoup troublée. La première consultation astrologique avec un astrologue m’a énormément troublée. Et puis, petit à petit … 
 

Jérôme Colin : Il vous avait dit quoi ?
Françoise Hardy : Il avait analysé mon mode de fonctionnement sur le plan affectif. C’était exactement ça. Vraiment ! Il m’avait même dit que j’avais une certaine dose de masochisme. Ce que j’avais nié farouchement à l’époque. Et c’est très longtemps après que je me suis dit : mais finalement il avait assez raison là-dessus aussi. 

Jérôme Colin : Et vous avez commencé à étudier ?
Françoise Hardy : Oui. Oui, quand j’ai arrêté la scène en 68. Je voulais suivre des cours de psychologie, et puis j’ai été mal dirigée. Je suis tombée sur des cours où était pratiqué un jargon tout à fait incompréhensible. Je crois que c’était un jargon lacanien. Tout ce qui est Jacques Lacan, j’ai un ami, Rodolphe Burger, qui est très à l’aise avec ça. Pour moi, c’est un langage beaucoup, beaucoup trop abstrait, et donc j’ai été découragée. Puis, je me suis dit après tout, l’astrologie et la psychologie c’est quand même très proche. Il y a des connections en tous les cas. Et je me suis inscrite à des cours d’astrologie. Et ça a commencé comme ça. 

Jérôme : Et ça vous a passionné ?
Françoise Hardy : Surtout… Ça m’a passionné. Et surtout ce qui s’est passé c’est que ça s’est su dans les médias que je m’intéressais à l’astrologie et donc très vite et beaucoup trop tôt d’ailleurs, on m’a confié des émissions dans lesquelles j’ai dû dire beaucoup beaucoup de bêtises. Mais bon, en même temps ça m’a mis le pied à l’étrier. 

Jérôme Colin : Ici, c’est l’abbaye de la Cambre dont vous parliez tout à l’heure.
Françoise Hardy : Ah, voilà, quel beau lieu. 
 

Jérôme Colin : Vous connaissez cet endroit ?
Françoise Hardy : Oh ben oui, oui, oui. Enfin je ne suis jamais rentrée... Mais j’ai marché dans les jardins.

Jérôme Colin : Oui, là-bas derrière. Ah c’est joli !
Françoise Hardy : Oui, très joli. Oui, c’est très joli

Jérôme Colin : Et quoi donc… Il y a plein d’astrologie. Vous vous faites de l’astrologie ?
Françoise Hardy : conditionaliste. 

Jérôme Colin : conditionaliste.
Françoise Hardy : C'est-à-dire qui pose le fait que le ciel de la naissance est un conditionnement qui est basé sur les rythmes du système solaire. C’est la seule astrologie qui explique toutes ces théories par les réalités du système solaire, par les cycles... par les cycles planétaires et par les rythmes jour-nuit qui caractérisent un signe. 

Jérôme Colin : Donc...
Françoise Hardy : Un signe, c’est rapport jour-nuit. C’est rythme jour-nuit ou présence absence pour les planètes. Présence au-dessus de l’horizon. 
 

Jérôme Colin : Donc notre mode de fonctionnement et nos traits de caractère seraient dû...
Françoise Hardy : Est conditionné. Nous sommes conditionnés par des tas de choses, pas seulement par le ciel de la naissance. Par des tas de choses. Le fait que vous soyez, je ne sais pas si vous êtes Belge ? Le fait que vous soyez Belge, que vous êtes de sexe masculin, que vous ayez les parents que vous avez, etc. etc. Tout ça vous conditionne ad vitam æternam. Et le conditionnement en rapport avec le rythme du système solaire est en interaction avec tout ça. Bon par exemple, si vous êtes très marqué par des signes comme le Capricorne, la Vierge, le Taureau… Ce sont des signes de fermeture au monde. Et si vous êtes élevé dans un environnement où tout le monde autour de vous est très ouvert au monde, vous voyez, ça va faire que votre … la fermeture à laquelle vous êtes prédisposé va être beaucoup moins grande, va être modulée, va être atténuée par votre conditionnement. Au fait, je vous donne un exemple très simple…

samedi 1 septembre 2018

Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 15ème extrait

Jérôme Colin : J’ai un livre de citations de Jacques Dutronc chez moi où il dit : à la maison avec Françoise, on partage les tâches. J’amène la poussière, elle la nettoie.
Françoise Hardy : Oui, oui, mais vous savez, c’est le droit de la boutade. Il n’est pas du tout comme ça dans l’intimité. 

Jérôme Colin : Non ?!
Françoise Hardy : Non, non, non. Et même… 

Jérôme Colin : Est-ce que c’est un petit cœur ?
Françoise Hardy : Un petit cœur ? 

Jérôme Colin : Est-ce qu’il a un petit cœur tout fragile ?
Françoise Hardy : Je ne crois pas ! 



Jérôme Colin : Est-ce qu’il est tout doux, romantique ?
Françoise Hardy : Je crois qu’au fond de lui, il est comme ça. Mais il le garde vraiment au fond de lui. Sinon, il n’est pas trop comme ça. Enfin si ! Il l’a été en partie. Mais maintenant notre relation a beaucoup changé, vous savez. 

Jérôme Colin : Et c’est marrant ce que vous dites ! J’ai été amoureuse pendant 20 ans
Françoise Hardy : Oui 

Jérôme Colin : Et vous savez quand ça s’est arrêté, l’amour ?
Françoise Hardy : Oui, je sais. Oui, je sais 

Jérôme Colin : C’est vrai ?
Françoise Hardy : Oui. Ça s’est arrêté tout d’un coup. Alors que je ne pouvais pas l’imaginer moi-même que ça s’arrête jamais. Oh j’adore par ici. Nous ne sommes pas loin de l’UCP n’est-ce pas ? 

Jérôme Colin : Non, pas très loin. Effectivement. C’est là-bas devant.
Françoise Hardy : Oh j’adore ces petites maisons tout ça. Ces petits immeubles, plus que des maisons. Non, ce sont des maisons. Je ne sais pas. Mais oui, oui, l’amour ça peut s’arrêter brutalement du jour au lendemain. Mais en réalité, quand ça s’arrête brutalement du jour au lendemain, évidemment, c’est un peu comme une maladie, ça fait en général beaucoup de temps que des choses n’allaient pas et à force de ne pas aller, et d’un seul coup, on reporte le besoin d’aimer sur quelqu’un d’autre, quoi. C’est terrible ! Mais c’est comme ça. 

Jérôme Colin  : Et ça s’est arrêté le jour où vous avez eu un flash pour quelqu’un d’autre ou ça s’est arrêté parce que ça s’est arrêté.
Françoise Hardy : Ça s’est arrêté parce que j’ai eu un flash pour quelqu’un d’autre. D’ailleurs... Un flash… Il n’y a pas eu de suite. Enfin, ça a été juste un flash. Mais un flash qui a duré dans ma tête assez longtemps, quoi. Donc, évidemment quand vous flashez sur quelqu’un d’autre, vous ne ressentez plus les mêmes choses, les mêmes sentiments que pour la personne qui a précédé 

Jérôme Colin : Comment on se pardonne tout ?
Françoise Hardy : Comment ?



Jérôme Colin : Comment on se pardonne tout ! Et est-ce qu’on se pardonne tout ?
Françoise Hardy : Vous savez, je ne me pose pas la question. C’est comme ces journalistes qui vous disent : est-ce que vous vous aimez ? Je crois que vous ne vous aimez pas. Je ne me suis jamais posée la question de m’aimer, de ne pas m’aimer, de pardonner, de ne pas me pardonner. Évidemment comme j’ai une éducation religieuse, je culpabilise assez facilement. Il y a des choses où je pense que je ne me suis pas très bien comportée. Mais bon. Comment dire... En même temps, je sais qu’à cette époque-là, je ne pouvais pas me comporter autrement donc, ça sert à rien de s’appesantir là-dessus.

Jérôme Colin : Ah non ! 
Françoise Hardy : Bon on regrette ! Quand on y pense, on se dit bon voilà, je ne me suis pas bien comportée. Et de toute façon, personne ne peut bien se comporter pendant toute une vie. Sinon, il ne s’incarne pas sur cette planète parce que sur cette planète, on est là pour apprendre et pour se perfectionner. Et à partir du moment où on est là pour se perfectionner, cela veut dire qu’on est très imparfait à la base.

Jérôme Colin : Oh que oui ! 
Françoise Hardy : N’est-ce pas ?

samedi 25 août 2018

Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 14ème extrait

Jérôme Colin : Pourquoi vous vous êtes mariée Françoise ?
Françoise Hardy : Eh ben, justement parce que j’avais un problème de santé et qu’il fallait m’opérer. Qu’on avait peur que ce soit embêtant. Et finalement, ça ne l’était pas. Dieu merci. Mais du coup, je me suis demandé ce qu’il se passerait si jamais j’avais un souci. Enfin, si jamais je ne me réveillais pas de l’opération.. Et je suis allée consulter un avocat. Et cet avocat m’a expliqué qu’il fallait que je me marie. Donc, il m’a donné les raisons que j’ai transmises à Jacques et qui a été tout de suite d’accord pour qu’on se marie. Et qui très gentiment m’avait dit que c’est bien de se marier après l’opération, comme ça, ça nous projette dans un avenir plus intéressant que la clinique et les inquiétudes qui y sont liées... Voilà ! Mais on n’était ni l’un ni l’autre tellement partisans du mariage. Ce qui était drôle, c’est que le jour ... Enfin 15 jours avant de nous marier, on avait posé pour Paris Match qui faisait un sujet sur les couples non mariés. Et on ouvrait le sujet … (rire)

Jérôme Colin : Pour 15 jours encore...
Françoise Hardy : (rire) Oui, oui, ça. On ne pouvait pas le savoir.



Jérôme Colin : Mais j’ai vu des photos de votre mariage dans votre livre. Vous n’avez pas l’air de vous amuser spécialement !
Françoise Hardy : Ben, on s’est fâché.

Jérôme Colin : C’est vous qui avez choisi les photos ?
Françoise Hardy : Je ne sais pas… si, il y a une photo. Ah si, il y a une toute petite photo. Si, si, il y a des photos où on rigolait. Mais on s’est quand même fâché juste avant parce qu’il ne voulait pas que les invités qui étaient venus de Paris et tout ça, viennent avec nous. Moi j’aime pas qu’il y ait trop de monde, et tout ça. Mais alors là, je trouvais que ça s’imposait quand même que tous ces amis qui avaient eu la gentillesse et qui s’étaient donné le mal de venir de Paris soient à la cérémonie. Enfin, à la cérémonie civile, bien entendu.

Jérôme Colin : Qu’est-ce qui vous a plu chez Jacques Dutronc ?
Françoise Hardy : Tout.

Jérôme Colin : Tout tout tout ? Quoi ça été le flash d’une vie ?
Françoise Hardy : Oh, quand même. Je n’ai pas eu le coup de foudre pour lui. C’est venu petit à petit. Parce que j’ai eu des coups de foudre dans ma vie. Mais lui, c’est venu petit à petit. Mais oui, il est très séduisant. Et encore par exemple, hier je suis tombée par hasard sur un clip, un scopitone de lui. Je ne sais pas ! Il devait avoir 25-30 ans. Je me disais : mais vraiment, il était irrésistible. Vraiment. Il avait une espèce de charisme, une personnalité complètement hors norme. Une façon d’être totalement originale.



Jérôme Colin : Mais vous avez sentit en le rencontrant qu’il allait vous faire baver ? Qu’il allait vous en faire baver ? Ça n’allait pas nécessairement être facile ?
Françoise Hardy : Je n’ai pas senti ça du tout quand je l’ai rencontré, qu’il allait m’en faire baver parce qu’il était très amoureux transi au début. Il essayait de me rejoindre quand il le pouvait. Enfin, il avait un côté comme ça, vraiment amoureux transi. Et du coup, moi j’étais pour la première fois de ma vie, je me sentais vraiment confortable. Enfin, j’étais contente, quoi ! Mais malheureusement, ça n’a pas duré. (rire)… Mais enfin, en même temps, c’était bien que ça ne dure pas, parce que du coup, c’est moi qui ai tiré la langue pendant 20 ans et finalement, je suis très contente d’avoir été folle amoureuse de lui pendant 20 ans. Parce que ça vous maintient dans une espèce d’état d’intensité. Évidemment, vous souffrez, vous êtes malheureux, et tout et tout, mais en même temps vous faites des belles chansons. Il y a plein de choses comme ça.

samedi 18 août 2018

Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 13ème extrait

Jérôme Colin : Quand vous étiez toute petite, votre chanson préférée, c’était « La complainte de la bute » …
Françoise Hardy : Non ! C’était... Je n’étais pas toute petite, hein. Non, non, parce qu’avant, il y a eu les chanteurs de charme. Vous savez les chanteurs à accent, Georges Guétary, etc. Et donc, George Guétary chantait « La valse des regrets » qui était une adaptation d’une valse de Brahms. Ça, c’était très beau. J’aimais beaucoup ça. Et puis après, la chanson que j’aimais vraiment, plus que « La complainte de la bute », c’était une chanson que chantait Cora Vaucaire et qui s’appelle « La rue s’allume », qui disait.. Le texte est magnifique. D’une sophistication. Bizarrement, j’étais très très jeune. Je ne sais pas ! Je devais avoir 13, 14 ans. Et ça dit : au dehors, la rue s’allume rouge, orange et canari, une cigarette fume près du lit où je lis. Pourquoi ce soir, ne puis-je supporter l’odeur des roses. Je trouve ça d’une beauté. Encore maintenant, voyez, je suis pénétrée par ce texte. C’est magnifique. Il faudrait que je le chante une fois.

Jérôme Colin : Sur scène !
Françoise Hardy : (rire)



Jérôme Colin : Allons-y !
Françoise Hardy : Quand je vois des sous-bois où le jour passe à peine. Cela m’enchante. Ça m’enchante !

Jérôme Colin : Vous étiez faite pour vivre à la campagne.
Françoise Hardy : Ben non, j’ai horreur de ça.

Jérôme Colin : C’est vrai ! Vous vous embêtez ?
Françoise Hardy : Non, mais j’ai besoin de la ville. J’ai des phobies. Vous savez, je suis totalement malade à tous les niveaux. Et donc … Mais non, j’ai des phobies qui font que je ne pourrais pas vivre à la campagne. Le moindre insecte, je deviens …

Jérôme Colin : C’est vrai ?
Françoise Hardy : Oui je suis terrifiée. C’est malheureux d’être comme ça. C’est grotesque ! Je ne sais pas pourquoi j’aime la ville… Je crois que c’est parce que je suis très solitaire. Parce que je crois qu’être solitaire en ville, c’est complètement différent qu’être solitaire à la campagne.



Jérôme Colin : C’est possible déjà.
Françoise Hardy : Et puis, il y a quelque chose que j’apprécie beaucoup en ville, c’est le fait que les gens ne sont pas à vous épier derrière leurs rideaux. Il y a une espèce de liberté de mouvement. Et puis, évidemment le confort citadin. Quand vous avez besoin de la moindre chose, vous n’avez pas besoin de prendre votre voiture, de faire des kilomètres pour l’acquérir. Tout est à portée de la main, quoi.

samedi 11 août 2018

Capricorne vs Cancer : L'histoire de Françoise Hardy (PopMatters) - (10ème extrait)

À bien des égards, elle est réaliste. Aussi tentant qu'il soit de voir ce dernier chapitre de sa vie comme son heureux dénouement, c'est plus compliqué que cela. Ça ne vaudra pas toujours la peine.
"La Chèvre de Mer est ... une figure mythologique inventée pour exprimer la nature plus ésotérique du Capricorne. [C'est] une créature divine qui possède déjà les vastes richesses de la mer et qui grimpe sur la terre pour voir comment ces ressources pourraient être mieux utilisées et transformées en substance destinée aux habitants de la Terre ... [Elle] sait que le siège réel du pouvoir et du bien être se situe au-delà du royaume de l'ego personnel ... La Chèvre de Mer a toutes les matières premières, les minéraux, et les minerais précieux de la terre à sa disposition ... Elle donnera forme à ce qui est sans forme et créera une structure à partir de laquelle beaucoup grandiront et prospéreront. - Alan Oken, Ibid.
Peut-être que tout dépend de la façon dont elle formule les choses. Le printemps 2018 voit la sortie surprise de Personne d'autre, un album de nouvelles chansons. Le single principal de l'album pourrait être l'envers de 'Tant de belles choses'. Entre des vers imprégnés d'images de l'océan ("Aucun bateau pirate ne prendra le pouvoir / Aucune étoile filante me laissera dans le noir") elle chante: "Donne-moi la main", et déclare : " Je prendrai le large ". Et dans ce dernier chapitre de la vie de Françoise, entre une expérience de mort imminente et la fin toujours proche, quelle meilleure façon de formuler les événements, quelle meilleur sens pourrait-elle en tirer ?

Peut-être que tout est superposé. Il y a tellement de facteurs que cette présentation passe sous silence - des éléments désordonnés et non divulgués de sa vie quotidienne qui contrediraient ce récit ordonné. Bien sûr, c'est plus compliqué que ça. Mais il est bon d'imaginer alors que son véhicule terrestre laissera partir son âme, comme le Capricorne lève l'ancre et trace sa route en pourchassant le vent vers un horizon lointain, qu'elle se permettra peut-être de jeter un dernier regard en arrière et sera réconfortée par la lueur de toutes les perles qu'elle nous a laissées sur le rivage.
   * * *
Sources: A l'exception de la citation concernant son apparition à la télévision, toutes les citations de Françoise sont tirées du livre. Les citations de fans français sont des traductions de conversations que Brett Marie a eues avec eux par e-mails.

Texte original :

She is in many ways a realist. As tempting as it is to see this late chapter of her life as her happy ending, it's more complicated than that. It won't always be worth the pain. "The Sea-Goat is… a mythological figure invented to express the more esoteric nature of Capricorn. [It] is a divine creature who already possesses the vast riches of the sea and who climbs up onto the land in order to see how these resources can best be used and formed into matter for the inhabitants of the Earth… [It] knows that the seat of real power and wealth lies beyond the realm of the personal ego... The Sea-Goat has all the raw materials, minerals, and valuable ores of the Earth at his disposal... He will give form to what is formless and create a structure from which many will grow and prosper." -- Alan Oken, Ibid. Perhaps it all depends on how she frames it. The spring of 2018 saw the surprise release of Personne d'autre, an album of new material. The album's lead single could be the flipside of the 'Tant de belles choses' coin. Between verses steeped in ocean imagery ("Aucun bateau pirate ne prendra le pouvoir / Aucune étoile filante me laissera dans le noir" ["No pirate ship will overpower me / No shooting star will leave me in the dark") she sings: "Prends ma main" ["Take my hand"], and declares, "Je prendrai le large" ["I will set sail"]. And in this late chapter in Françoise's life, between one near-death experience and the ever-nearing end, what better way is there to frame events, what better meaning can she make for herself out of them? Maybe it's all bunk. There's so much that this view ignores -- messy, undivulged elements of her daily life that would contradict this tidy narrative. Of course it's more complicated than that. But it's nice to imagine that, as her earthly vehicle lets her spirit go, as the Capricorn weighs anchor and charts her course, to chase the wind to some far-off horizon, perhaps she'll allow herself one last look back, and take comfort in the gleam of all the pearls she's left us on the shore. * * * Sources: Except for the TV appearance quote, all of the Francoise quotes are from the book. The quotes from French fans are translations of email conversations Brett Marie had with them.

dimanche 5 août 2018

Capricorne vs Cancer : L'histoire de Françoise Hardy (PopMatters) - (9ème extrait)

Mars 2015: Transit de Saturne en opposition au Mars natal
"Une fois que ce transit sera passé, vous garderez probablement votre tête juste un peu plus haute en sachant que vous êtes finalement assez fort pour faire face à ce que la vie vous réserve." - Leah Whitehorse, 'Transits - Saturne à l'opposé de Mars'
Bien sûr, elle n'a jamais été seule. Thomas ne l'a jamais laissée tomber. L'histoire touchante de son dévouement continu face à cette nouvelle - il a veillé régulièrement à son chevet, tenant sa main, en lisant même l'œuvre du poète Georges Brassens à sa mère alors qu'elle restait là sans connaissance - est un témoignage de plus de la force de leur lien. Et d'une certaine façon, elle s'en est sortie. Quand les médecins lui ont dit à quel point Thomas avait été à ses côtés alors qu'elle avait oscillé entre la vie et la mort, elle a dit : «J'ai fondu en larmes».

Sa guérison, telle qu'elle est décrite dans un ouvrage de 2016 intitulé Un cadeau du ciel, relevait de l'improbable, voire du miracle. Elle en accorde le mérite aux médecins (qui, alors qu'elle était à la porte de la mort, ont décidé qu'ils n'avaient rien à perdre en continuant ses traitements de chimiothérapie), à ​​Thomas, mais aussi aux prières de certains amis spirituellement élevés. Et elle a affirmé, sur le papier et dans un certain nombre de médias lors de la sortie du livre, qu'il devait y avoir une raison pour qu'elle ait recouvré une bonne santé. Cependant, interrogée à plusieurs reprises sur ce que pouvait être cette raison, elle a répondu avec emphase: "Je ne sais pas."

Au moins, elle semble reconnaissante pour les bons moments. Son don céleste est sa santé, pas seulement sa vie - elle n'apprécie pas une vie dans la douleur, et elle écrit qu'elle est une « ardente avocate » de l'euthanasie, rejetant « le culte du martyre, et l'idée de supporter des souffrances atroces et inexorables jusqu'à la fin amère. » Puisant dans les leçons d'un ami spirituel, elle se délecte du terme « rendre l'âme », utilisé pour décrire comment le corps épuisé - le véhicule de l'âme - libère l'âme de ses entraves physiques au moment de la mort.

Texte original :

March, 2015: Transiting Saturn Opposite Natal Mars

"Once this transit passes, you'll probably hold your head just that little bit higher knowing that you're finally strong enough to deal with whatever life throws at you." -- Leah Whitehorse, 'Transits -- Saturn Opposite Mars'
Of course, she was never alone. Thomas never let her down. The touching story of his continued devotion in the face of this news -- he kept a regular vigil at her bedside, holding her hand, even reading the work of poet Georges Brassens to his mother as she lay there unconscious -- is one more testament to the strength of their bond. And somehow, she pulled through. When doctors told her just how much Thomas had been at her side as she'd hovered between life and death, she says, "I burst into tears."

Her recovery, as depicted in a 2016 work of memoir Un cadeau du ciel [A Gift from Heaven], was unlikely, even miraculous. She gives credit to her doctors (who, while she lay at death's door, decided they had nothing to lose by continuing her chemotherapy treatments), and to Thomas, but also to the prayers of certain spiritually elevated friends. And she asserted, on the page and on a number of media outlets upon the book's release, that her good health must have been restored for a reason. But, asked over and over what that reason was, she answered emphatically: "I don't know."

She seems grateful for the good times, at least. Her heavenly gift is her health, not merely her life -- she doesn't value a life in pain, and she writes that she is a "staunch advocate" of euthanasia, rejecting "[t]he cult of martyrdom, and the idea of enduring atrocious and inexorable suffering to the bitter end." Drawing from the lessons of a spiritual friend, she delights in the term 'rendre l'âme' ['to return the soul'], used to describe how the spent body -- the vehicle for the soul -- releases the soul from its physical shackles at the moment of death.