Depuis ses débuts, Françoise cache sous sa longue silhouette nonchalante et son visage d'un calme que l'on a souvent confondu avec de l'indifférence un entêtement tenace qui lui fait vaincre tous les obstacles : sa timidité, sa "frousse" des caméras, des plateaux de TV, son trac des "premières", bref tout ce qu'il faut pour contrarier une carrière naissante. Mais son courage et sa persévérance se soldent aujourd'hui par des centaines de milliers de disques vendus.
_ Comment composes-tu ton répertoire ?
_ Il y a deux choses dans mon répertoire : d'abord et surtout, les chansons que je compose : elles me viennent spontanément, sans effort de ma part, d'après les réflexions que je me fais sur la vie, sur ce que j'aime, sur ce que je regrette... Pas de problèmes. Et puis, j'ajoute quelquefois des chansons que je n'ai pas écrites mais que j’aurais aimé avoir faites. Celles-là, elles me plaisent sur le coup ou jamais ! Tiens, par exemple, un jour Jean-Max Rivière m'a apporté L'amitié. Elle m'a emballée sur le coup et je l'ai mise aussitôt à mon répertoire, puis je l'ai enregistrée. Cela me faisait plaisir de la chanter, comme si je l'avais composée moi-même... Elle fait partie de ces chansons que j'aimerai encore chanter dans cinq ou dix ans...
_ Et la chanteuse, dans tout cela ?
_ Chanteuse ? Je ne mes sens absolument pas chanteuse ! Je compose des chansons et cela me fait plaisir de les interpréter, c'est tout. Une chanteuse, c'est Juliette Gréco, par exemple, mais pas moi !...
_ Tu enregistres tes disques à Londres, maintenant. Pourquoi ce déplacement ?
_ J'ai des goûts bien précis pour les arrangements de mes chansons. J'aime beaucoup le style d'accompagnement des orchestres anglais. C'est Charles Blackwell qui écrit toutes mes orchestrations et je vais là-bas parce que c'est plus pratique pour la prise de son avec ses musiciens. Cela change un peu de ce que je faisais sur mes premiers disques. Je ne peux plus les supporter !
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