mardi 21 juin 2011

Françoise Hardy et Michel Houellebecq (2ème partie)

En juin 2000, le magazine Jalouse réunissait Françoise Hardy et Michel Houellebecq par l'intermédiaire de Tristan Pantalacci.

"Il y a des artistes qui sont restés fixés à l'enfance et qui ne fonctionnent que sur le principe du plaisir, et d'autres comme nous qui en sont restés à l'adolescence".

Celle qui a chanté l'obscur objet du désir et l'objet des désirs les plus obscurs poursuit.
"Il me touche parce que malgré son succès, il est toujours aussi mal. Même si l'on sait que le succès ne change rien à cela".

Elle n'a pas grand-chose à dire sur 'Présence humaine', l'album de Houellebecq et Bertrand Burgalat, parce qu'elle a été agréablement surprise.
"Je ne pensais pas que l'on puisse faire tout un album avec des poèmes récités sans que ce soit répétitif et ennuyeux. Et puis Michel a quelque chose dans la voix qui est tout à fait personnel. Quant au travail de Burgalat, il était difficile de faire mieux pour mettre son travail en valeur".



Pour l'intéressé, le problème est ailleurs : "Je suis très limité vocalement et ce qui est difficile, ce n'est pas de mettre des poèmes en musique, mais bien de prendre quelqu'un qui ne sait pas chanter. Le risque est effectivement que ce soit chiant".

Si l'on connaît Houellebecq le poète, l'écrivain, le (presque) chanteur, on connaît beaucoup moins le cinéaste. Il s'est vu confier la réalisation d'un court-métrage érotique qui lui donne matière à douter. "C'est vrai que c'est plutôt à la mode. Par exemple, avec Virginie Despentes (co-réalisatrice avec la hardeuse Coralie de l'adaptation de son roman baise-moi), on a des points communs. Elle aime bien le porno ainsi que l'aspect sociologique des actrices porno. Pour ma part, j'ai été déçu par ces actrices."

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