William Klein : "Vous faites un film sur les drogués à Argenteuil, ça n'intéresse personne, vous prenez les mêmes à Brooklyn, c'est un succès, parce qu'il y a le marketing derrière."
Françoise Hardy : "Certes, il y a peut-être plus d'argent, mais c'est mieux tourné que les films français. Même les films intimistes."
Match : "Avez-vous l'impression qu'il est plus difficile de créer lorsqu'on vieillit ?"
Françoise Hardy : "Quand j'écris mes textes, je puise dans mon filon personnel, donc il arrivera un moment où j'aurai exprimé tout ce qui devait sortir...
Françoise Hardy : "J'ai découvert avec stupéfaction que Chopin n'a composé que deux concertos, son premier à 19 ans, et le second pas beaucoup plus tard. Et mon favori, le concerto n° 2 de Rachmaninov, date de ses 20 ans !"
William Klein : "Mais certains s'améliorent en vieillissant. A ses débuts, Helmut Newton faisait de très mauvaises photos. Aujourd'hui, il est à son mieux. Après quarante ans à Paris, je fais un livre sur cette ville. Comme je n'ai pas eu de grand projet depuis deux ans, j'ai une certaine fraîcheur. Mais je parie sur une recherche nouvelle, incertaine. J'ai filmé à l'Hôtel de Ville le soir des élections Tiberi au milieu des dorures de 15 mètres, avec la forêt de journalistes derrière lui comme la queue d'un dragon chinois, il était carrément pop ! "
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