En juin 2000, le magazine Jalouse réunissait Françoise Hardy et Michel Houellebecq par l'intermédiaire de Tristan Pantalacci.
A la route du rock comment vivait Houellebecq avant les particules ? Comme un poète, n'hésitant pas à réciter ses vers devant des assemblées restreintes, parfois au cœur d'une église. Pour lui, le plus dur est à venir.
" Déclamer des vers devant des personnes qui ne me connaissent pas du tout, c'est vraiment l'idéal. J'ai beaucoup plus peur maintenant. Au moins avec la musique, c'est tellement compliqué d'écouter et de suivre les instruments qu'on a moins le temps d'avoir le trac".
Elle n'est pas d'accord. Mais rien n'y fait, le pire pour Houellebecq est de lire des poèmes tout en étant enregistré ou diffusé en direct par une radio ou une télé.
" Je continue d'ailleurs à penser que le pire dans la vie est d'être acteur de théâtre. Là, j'étais dans cette situation. Quand on chante, on peut toujours s'arrêter entre deux chansons, pas au théâtre."
Ce soir, Françoise Hardy parle de son duo avec Iggy Pop dont Houellebecq est également fan et, alors qu'ils évoquent entre deux photos la difficulté de trouver un titre juste à poser sur une chanson ou un poème, on se risque à leur demander avec lequel d'un de leurs titres respectifs ils pourraient définir l'autre.
"C'est très difficile. Michel serait peut-être "duck's blues" (sur son dernier album), parce que lui aussi est un petit canard boîteux".
"Si Françoise était le titre d'un de mes poèmes, ce serait "Crépuscule"". Qu'elle trouve très beau et juste.
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