"Je suis une très mauvaise actrice et je ne comprends pas d'ailleurs, comment on peut avoir la vocation pour ce métier. Le théâtre, oui. Le cinéma, non. Au théâtre il y a le contact direct avec le public. Au cinéma, les acteurs jouent devant une machine qui déroule de la pellicule et des techniciens qui pensent à autre chose..."
Françoise fait un geste, comme pour balayer par avance une objection, qui en fait ne viendra pas.
"Moi, mon véritable métier de toute façon, c'est la chanson. Si on me propose des rôles qui me conviennent... j'accepte. Si je dois m'arrêter de jouer au cinéma, tant pis. Ça n'a pas beaucoup d'importance."
Et pourtant, cette grande fille de vingt-deux ans qui promène sur toute chose un regard triste (avez-vous remarqué qu'elle ne sourit jamais sur ses photos ?) est en passe de devenir, au cinéma, le porte-drapeau d'une génération dont elle représente le romantisme latent.
Ce film, elle l'a fait avec tendresse, avec l'application et le sérieux d'une écolière qui révise une compo. Elle n'avait aucune idée du monde dans lequel elle allait tomber : la superproduction américaine. "Grand Prix" a coûté quatre milliards à la M.G.M., l'une des plus importantes "boutiques" d'Hollywood.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire