mardi 4 juin 2013

Françoise Hardy dans Platine n°190 (6ème extrait)

Pour la sortie de l'album L'amour fou, Eric Chemouny s'entretenait avec Françoise Hardy dans Platine (numéro 190 de novembre / décembre 2012).

Eric Chemouny : "L'idée d'un duo sur cet album s'est-elle présentée ?"

Françoise Hardy :
"Non, j'estime que j'ai assez donné sur ce plan là. Ça n'a effleuré l'esprit de personne."

Eric Chemouny : "Comment est arrivée "Si vous n'avez rien à me dire", de Victor Hugo, sur une musique de Bertrand Pierre (ex Pow Wow) ? Aviez-vous entendu sa propre version ?"

Françoise Hardy :
"Il me l'avait fait parvenir pour le précédent album et je l'avais conservée dans un coin. Il faut dire que sa façon de chanter était particulièrement lourdingue sur sa version. Ce n'est pas la meilleure façon de vendre une chanson. Pour autant, j'étais très accrochée par son thème, au point que je m'étonne que personne n'ait eu l'idée d'écrire une chanson sur une situation aussi simple et aussi fréquente. Je manquais de chansons et j'y ai repensé pour cet album. J'ai naturellement dû modifier quelques passages écrits au masculin. Et comme le texte de Victor Hugo est très court, et que je ne pouvais pas répéter la même chose sur toute la chanson, j'ai dû le compléter, même si sur le livret, ne figure que le texte d'origine bien entendu."


Eric Chemouny : "Benoït Carré de Lilicub a signé "L'enfer et le paradis" : qu'est-ce qui vous a séduit dans ce titre ? Le fait qu'il résume votre vie sentimentale ?".

Françoise Hardy :
"J'aimais surtout l'atmosphère musicale originale et mélancolique qui s'en dégageait. Il m'a d'abord présenté un texte écrit dont je ne pouvais retenir que le début. La suite devenait trop champêtre pour moi : il était couché dans l'herbe avec sa fiancée, etc. C'est moi qui ai réorienté le texte dans une direction plus tragique. Après correction, c'est vrai qu'il résume assez bien ma vie sentimentale (rires)."

Eric Chemouny : "Vous êtes-vous inspirée d'un personnage existant ou de fiction pour "Soie et fourrure" ?"

Françoise Hardy :
"Ah, mais c'est une chanson autobiographie ! Même si je n'ai pas les fortunes de Yannick Noah, Johnny Hallyday ou Jean-Jacques Goldman, je me considère comme privilégiée. Je trouvais intéressant de faire une petite synthèse de toutes ces femmes qui préfèrent donner le change en permanence en société, alors que dans l'intimité, leur relation est très très difficile. C'est un peu ce que j'ai vécu, même si je ne sais pas autant donner le change que certaines..."

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