Frankenheimer, le metteur en scène, passionné de voitures et coureur amateur, avant de faire son service militaire aux États-Unis, avait à sa disposition un parc étonnant : dix-huit voitures au total, Lotus, B.R.M., Ferrari, Ford G.T. 40, Shelby-Cobra, sept litres et autres A.A.R. ou Mac Laren...
Le moindre de ces bolides coûte 10 000 F, de quoi s'acheter une petite maison à la campagne avec un petit bout de terrain pour cultiver des fleurs...
Il existe, au monde, trente caméras-cinérama : Frankenheimer en a utilisé dix-huit. Autant que les réalisateurs de la T.V. française quand ils retransmettent en direct les 24 heures du Mans.
Un circuit fermé de télévision, commandé à distance par radio, permettait de contrôler l'ensemble : les plans d'ensemble étaient assurés par une caméra placée dans un hélicoptère, véritable poste de commande volant, relié électroniquement aux caméras installées à bord des voitures.
Et au milieu de ce plateau monstrueux, empesté de vapeurs d'essence, d'huile de ricin, déchiré par le rugissement des bêtes mécaniques mêlé au ronflement docile des caméras et aux cris des assistants, au milieu de ce formidable dispositif qui fait évoluer dix-huit caméras, dix-huit voitures, un hélicoptère, deux cents techniciens, quarante mécaniciens et dix vedettes internationales se trouvait Françoise, frêle et docile, inquiète d'elle-même et rassurée à la fois : "Pour piloter les voitures, la production avait engagé de très grands pilotes, comme Phil Hill, Graham Hill, Bruce Mac Laren, Richie Ginther, Bondurant et Jean-Pierre Beltoise.. Moi qui n'ai jamais aimé conduire et qui ai dû m'y reprendre à deux fois pour passer mon permis, j'étais servie...
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