Celle en qui personne ne croyait
FRANCOISE HARDY
" J'avais déjà fait le tour de presque toutes les maisons de disques mais en vain.
Ma chance m'attendait derrière la dernière porte ".
Mon
premier contact avec l’art vocal ? Les cantiques que je chantais à
l’école privée où je faisais mes études. Bien sûr, je n’avais qu’une
idée : échapper à ces cours fastidieux ! Je n’avais pas vraiment envie
de chanter : ce qui m’intéressait surtout, c’était la chanson elle-même.
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| J’ai
commencé sérieusement à composer lorsque j’ai eu une guitare, après
avoir réussi mon premier bac. Puis je suis allée au Petit Conservatoire
de la chanson. Ce fut pour moi une très bonne école, et peu après je
téléphonai à plusieurs firmes de disques pour passer une audition. La
maison Vogue me donna ma chance. Je devais enregistrer des chansons de
Johnny Hallyday, mais la séance dut être annulée, car je ne connaissais
pas encore assez bien le solfège et ne pouvais chanter en mesure avec
l’orchestre.
Quelqu’un de la maison me fit travailler ; et une
seconde audition, satisfaisante celle-ci me mena à l’enregistrement de «
Tous les garçons et les filles » qui a marqué mon vrai début. Mon
ambition, n’est d’ailleurs pas de devenir une vedette, mais de faire des
programmes à la radio. Ne serait-ce pas le meilleur métier pour rester
en contact direct avec la chanson ? Dans ce domaine, je préfère le slow
et la ballade. Bien sûr, j’aime le twist, mais uniquement comme danse,
car la musique elle-même n’est pas très intéressante. Les chanteurs du
style Jacques Brel et Leny Escudero sont mes favoris.
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Je
tiens aussi à dire que j’aime les crêpes aux confitures, les jus de
fruits, les liqueurs sucrées, les villes, les gens, les rues animées,
les magasins, le jazz, la VIIème Symphonie de Beethoven et les opéras de Verdi. Mais je déteste les gens qui vous font attendre et ceux qui mentent. |
Puisque
nous sommes au chapitre de la sincérité, je ne cache à personne que je
cherche à être « commerciale » (j’ai horreur de ce mot, car il a pris un
sens péjoratif mais c’est le mot juste). Je cherche à plaire dans la
mesure où je veux continuer à être Françoise Hardy.
Ah !
J’oubliais : je suis paresseuse, froussarde et inquiète à l’idée de
décevoir mon public. D’ailleurs, je ne dors plus la nuit depuis que mon
second disque est sorti. Les copains l’aimeront-ils ? C’est d’eux que
dépend la suite.
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