En lisant un article de Guillemette de Sairigné paru fin 1991, j'ai été
interpelé par ce que disait Françoise Hardy à l'époque : elle évoquait
notamment à mots couverts l'existence de son récit "L'amour fou"
et avouait avoir parfois aimé la scène
....
Je retranscris ici quelques propos recueillis lors de cet entretien.
|
|
|
|
| Vous confirmez dans ce texte avoir souffert d'une "timidité pathologique" : pourquoi accepter de vous livrer ainsi ? Je
n'ai pas voulu ce livre, je ne vois même pas d'un strict point de vue
commercial qui il peut intéresser, mais bon, je me suis laissé faire.
Pour ce qui est de me livrer, il y a bien plus de moi dans la plupart
des textes de mes chansons.
Un jour, vous envisagez d'écrire vos souvenirs ? Sûrement
pas. (Silence.) J'ai bien commencé un récit il y a longtemps, une sorte
de longue analyse de situations, de sentiments, d'émotions...
Comment la musique est entrée dans votre vie ? L'année
de mes dix-huit ans, j'ai téléphoné à une maison de disques - Vogue,
celle de Johnny Hallyday - pour passer une audition. Ça se faisait
beaucoup à l'époque, il n'y avait pas le même embouteillage que
maintenant. Évidemment, j'étais persuadée que ça raterait comme tout ce
que je faisais...
| |
Vous n'avez vraiment jamais aimé faire des spectacle ? Vers
la fin peut-être, parce que j'avais de bons musiciens derrière moi,
trois choristes, une tenue de Courrèges dans laquelle j'étais bien. Mais
je n'ai jamais été une artiste de scène : j'étais trop limitée
vocalement avec des problèmes de souffle en rapport avec les rigidités
héritées de l'enfance. Et puis physiquement, je ne savais pas bouger
avec mon corps.
Les stars, pour vous, n'ont pas tous les droits ? Mais,
je ne me suis jamais sentie telle ! Peut-être parce que
fondamentalement j'ai plus une âme de fan que de vedette. Si j'ai eu
envie de faire quelque chose dans la chanson, c'était par amour de ce
mode d'expression mais aussi dans l'espoir de rencontrer des artistes
qui me fascinaient.
|
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire