mardi 7 mars 2017

Novembre 1991 - Entretien au moment de la sortie de Notes Secrètes

En lisant un article de Guillemette de Sairigné paru fin 1991, j'ai été interpelé par ce que disait Françoise Hardy à l'époque : elle évoquait notamment à mots couverts l'existence de son récit "L'amour fou" interloqué et avouait avoir parfois aimé la scène affraid ....

Je retranscris ici quelques propos recueillis lors de cet entretien.





Vous confirmez dans ce texte avoir souffert d'une "timidité pathologique" : pourquoi accepter de vous livrer ainsi ?
Je n'ai pas voulu ce livre, je ne vois même pas d'un strict point de vue commercial qui il peut intéresser, mais bon, je me suis laissé faire. Pour ce qui est de me livrer, il y a bien plus de moi dans la plupart des textes de mes chansons.


Un jour, vous envisagez d'écrire vos souvenirs ?
Sûrement pas. (Silence.) J'ai bien commencé un récit il y a longtemps, une sorte de longue analyse de situations, de sentiments, d'émotions...


Comment la musique est entrée dans votre vie ?
L'année de mes dix-huit ans, j'ai téléphoné à une maison de disques - Vogue, celle de Johnny Hallyday - pour passer une audition. Ça se faisait beaucoup à l'époque, il n'y avait pas le même embouteillage que maintenant. Évidemment, j'étais persuadée que ça raterait comme tout ce que je faisais...

Vous n'avez vraiment jamais aimé faire des spectacle ?
Vers la fin peut-être, parce que j'avais de bons musiciens derrière moi, trois choristes, une tenue de Courrèges dans laquelle j'étais bien. Mais je n'ai jamais été une artiste de scène : j'étais trop limitée vocalement avec des problèmes de souffle en rapport avec les rigidités héritées de l'enfance. Et puis physiquement, je ne savais pas bouger avec mon corps.


Les stars, pour vous, n'ont pas tous les droits ?
Mais, je ne me suis jamais sentie telle ! Peut-être parce que fondamentalement j'ai plus une âme de fan que de vedette. Si j'ai eu envie de faire quelque chose dans la chanson, c'était par amour de ce mode d'expression mais aussi dans l'espoir de rencontrer des artistes qui me fascinaient.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire