Gilles VERLANT : Alors, parlons enfin de ce dernier album qui en a
dérouté plus d’un ... une pochette en noir et rouge, des guitares
saturées et un titre qui veut tout dire, "Le danger" ...
Françoise
HARDY : Ce disque est différent à tous points de vue de ce que j’ai
fait auparavant. J’ai l’impression que les textes vont plus loin, qu’ils
sont beaucoup plus noirs, plus durs. Donc je voulais que la rupture se
voie d’entrée de jeu, avec une pochette qui n’ait rien à voir avec un
portrait classique, une dominante de rouge et de noir, le rouge pour
symboliser toute la violence et la passion qu’expriment les textes, qui
est son complément puisque quand le feu a tout ravagé, ce qui reste
c’est un petit tas de cendres ...
Gilles VERLANT : Si vous
êtes revenue à la musique aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est aussi
parce que vous aviez envie de travailler avec des musiciens pour qui
vous avez une réelle admiration comme Rodolphe Burger de Kat Onoma ou
Alain Lubrano.
Françoise
HARDY : On m’a fait une proposition inattendue de me signer en me
dégageant par avance de la promotion que je ne souhaitais pas faire.
C’était pour moi l’opportunité d’une part de poursuivre mon association
professionnelle avec Alain Lubrano, avec qui je travaille depuis
quelques années, d’autre part, de demander à Rodolphe Burger, leader de
mon groupe favori, Kat Onoma, s’il acceptait de participer à ce disque.
J’avais repéré dans ses compositions des boucles mélodiques d’une
déchirante mélancolie qui me plaisent au-delà de tout et je rêvais qu’il
m’en compose une ou deux de ce type ...
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