samedi 18 août 2018

Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 13ème extrait

Jérôme Colin : Quand vous étiez toute petite, votre chanson préférée, c’était « La complainte de la bute » …
Françoise Hardy : Non ! C’était... Je n’étais pas toute petite, hein. Non, non, parce qu’avant, il y a eu les chanteurs de charme. Vous savez les chanteurs à accent, Georges Guétary, etc. Et donc, George Guétary chantait « La valse des regrets » qui était une adaptation d’une valse de Brahms. Ça, c’était très beau. J’aimais beaucoup ça. Et puis après, la chanson que j’aimais vraiment, plus que « La complainte de la bute », c’était une chanson que chantait Cora Vaucaire et qui s’appelle « La rue s’allume », qui disait.. Le texte est magnifique. D’une sophistication. Bizarrement, j’étais très très jeune. Je ne sais pas ! Je devais avoir 13, 14 ans. Et ça dit : au dehors, la rue s’allume rouge, orange et canari, une cigarette fume près du lit où je lis. Pourquoi ce soir, ne puis-je supporter l’odeur des roses. Je trouve ça d’une beauté. Encore maintenant, voyez, je suis pénétrée par ce texte. C’est magnifique. Il faudrait que je le chante une fois.

Jérôme Colin : Sur scène !
Françoise Hardy : (rire)



Jérôme Colin : Allons-y !
Françoise Hardy : Quand je vois des sous-bois où le jour passe à peine. Cela m’enchante. Ça m’enchante !

Jérôme Colin : Vous étiez faite pour vivre à la campagne.
Françoise Hardy : Ben non, j’ai horreur de ça.

Jérôme Colin : C’est vrai ! Vous vous embêtez ?
Françoise Hardy : Non, mais j’ai besoin de la ville. J’ai des phobies. Vous savez, je suis totalement malade à tous les niveaux. Et donc … Mais non, j’ai des phobies qui font que je ne pourrais pas vivre à la campagne. Le moindre insecte, je deviens …

Jérôme Colin : C’est vrai ?
Françoise Hardy : Oui je suis terrifiée. C’est malheureux d’être comme ça. C’est grotesque ! Je ne sais pas pourquoi j’aime la ville… Je crois que c’est parce que je suis très solitaire. Parce que je crois qu’être solitaire en ville, c’est complètement différent qu’être solitaire à la campagne.



Jérôme Colin : C’est possible déjà.
Françoise Hardy : Et puis, il y a quelque chose que j’apprécie beaucoup en ville, c’est le fait que les gens ne sont pas à vous épier derrière leurs rideaux. Il y a une espèce de liberté de mouvement. Et puis, évidemment le confort citadin. Quand vous avez besoin de la moindre chose, vous n’avez pas besoin de prendre votre voiture, de faire des kilomètres pour l’acquérir. Tout est à portée de la main, quoi.

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