En juin 2000, le magazine Jalouse réunissait Françoise Hardy et Michel Houellebecq par l'intermédiaire de Tristan Pantalacci.
"Je comprends que l'on s'intéresse aux filles qui font des sitcoms parce que c'est bizarre comme vie" (et là, il doit expliquer à Françoise ce qu'est une sitcom).
Il avoue un faible pour Mallaury Nataf, même si ce n'est pas son actrice préférée, il semble y déceler quelque chose avant de se ressaisir. "C'est peut-être mon côté gentil qui ressort. Je me dis que j'aurais envie d'aider ces pauvres filles qui font des trucs à la chaîne, mais je ne sais pas comment. Et les actrices de porno sont un peu dans le même cas : sous-payées, exploitées".
Quand Houellebecq découvre que c'est Vanessa Demouy qui était pressentie pour le rôle titre de l'adaptation de « Baise-moi », il s'emporte à nouveau, malicieux. "Ah ! Elle aussi je l'aime bien, mais ce n'est pas l'homme qui parle, c'est le Saint-Bernard."
Françoise : "Je ne l'ai rencontrée qu'une seule fois, au cours d'un dîner avec Franck Langolff. Elle cherchait des auteurs pour faire un album mais il n'y a pas eu de suites ; je lui ai écrit pour lui expliquer qu'il m'était difficile d'écrire pour elle. Elle n'avait pas l'air de souffrir assez. Ce qui me rappelle l'anecdote de la starlette très belle qui veut se faire engager par Jean Renoir, qui lui répond : « Revenez quand vous aurez la vérole ». Quand on sent chez une chanteuse une souffrance, une profondeur, ça donne une dimension".
Quant à la profondeur évoquée, nul besoin de chercher des références d'un autre temps pour peu que l'on s'attache aux collaborations entre Françoise Hardy et Etienne Daho, Blur ou encore Rodolphe Burger, surtout quand elle évoque la profondeur d'une autre artiste, P. Harvey : "J'ai acheté son premier album uniquement en voyant la couverture, ce que dégageait la photo et ce que racontaient les interviews, comme son insatisfaction très forte par rapport à tout ce qu'elle pouvait faire".
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