A l'occasion de la sortie de Tant de belles choses en Allemagne, le Berliner Morgenpost du 25 février 2005 consacrait un article à Françoise Hardy.
La Twiggy fragile de 18 ans revient telle une Walkyrie de Wagner, probablement consciente déjà en 1962 de sa propre valeur, et donne audience à sa cour dans un hôtel de Hambourg au nom approprié de "Reichshof" (« Cour de royaume »). Dans un royal blasphème elle se montre condescendante vis à vis de ses consœurs : "Le dernier album de Jane Birkin a été cruellement mal produit et Sylvie Vartan devrait vraiment arrêter, parce que chacun de ses disques est encore pire que le précédent." Très tranchée, elle ne ménage pas la qualité de sa propre production : A la fin des années soixante, elle avait abandonné le lucratif marché allemand parce qu'elle n'était pas satisfaite de la qualité des textes étrangers. En 1973 on pouvait lire sur Françoise Hardy dans le journal Bild, qu'elle avait été oubliée en France, l'Allemagne prenant ainsi grossièrement sa revanche en représailles à cet abandon. Tout aussi précipitée fleurit régulièrement depuis 1969 dans presque tous les périodiques l'annonce de la fin de sa relation tumultueuse avec le chanteur Jacques Dutronc - avec qui, elle demeure pourtant encore mariée à ce jour...
Peut-être par rancune, Françoise Hardy ne parle plus aujourd'hui un seul mot d'allemand, bien qu'il ait préalablement étudiée cette langue et donné des entretiens en allemand par le passé. Elle enregistre encore des disques, alors qu'elle avait annoncé en 1988 pour "Décalages" qu'elle voulait arrêter : son nouvel album depuis près de cinq ans, "Tant de belles choses" est l'occasion d'accorder un entretien à notre journaliste pour le public allemand.
Texte d'origine :
Im Inneren der fragilen 18 jährigen, die Twiggy aussehen ließ wie eine Wagner-Walküre, ruhte wohl schon 1962 dieses Selbstbewußtsein, mit dem sie jetzt in einem Hamburger Hotel mit dem passenden Namen "Reichshof" wahrhaftig Hof hält. Königlich herablassend lästert sie über Kolleginnen: "Jane Birkins letztes Album war grausam schlecht produziert, und Sylvie Vartan sollte wirklich aufhören, denn jede neue Platte ist noch schlechter als die vorherige." Genauso entschieden urteilte sie über die Qualität eigener Produkte: Ende der sechziger Jahre verabschiedete sie sich vom profitablen deutschen Schlagermarkt, weil sie nicht mit den fremden Texten zufrieden war. Deutschland revanchierte sich für die Abfuhr ganz ungalant: 1973 konnte man über Françoise Hardy in der "Bild-Zeitung lesen, sie sei in Frankreich vergessen. Das war genauso voreilig wie all die seit 1969 fast vierzehntäglich wiederkehrenden Meldungen über das Ende ihrer turbulenten Beziehung zum Sängerkollegen Jacques Dutronc - mit ihm ist sie bis heute verheiratet.Vielleicht aus altem Groll spricht Françoise Hardy heute kein Wort Deutsch mehr, obwohl sie Germanistik studiert hat und früher sogar deutsche Interviews gab. Immerhin nimmt sie noch Platten auf, obwohl sie schon 1988 nach "Décalages " verkündet hatte, sie wolle damit aufhören: Die erste seit fast fünf Jahren heißt "Tant des belles choses" und ist der Anlaß dafür, daß Françoise Hardy deutschen Journalisten Audienz gewährt.
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