Un mélange de gaucherie timide et de tendre féminité, une allure de jeune poulain et la grâce de Loreleï : voilà Françoise Hardy. Elle arrive très à l'heure... Nous nous sommes donné rendez-vous au studio, où elle doit poser pour la couverture de "20 Ans".... Elle fonce directement dans la cabine de maquillage, s'y engouffre. Je la suis, je l'observe : son pantalon marine colle nerveusement à ses hanches, son blouson d'aviateur lui donne un petit air bourru d'adolescent bien décidé à ne pas sourire, à ne pas dire un mot ! Elle balance du revers de la main les mèches longues, blondes, très raides de ses cheveux... Elle est belle, un peu pâle, sans poudre, sans rien sur les yeux, nature. Celui qui l’aime pourrait lui chuchoter : "Je te préfère ainsi... avec ton vrai visage lisse, ton vrai regard bleu..."
De toutes nos chanteuses "dans le vent", c'est elle qui a le mieux réussi à conquérir le cœur des juniors et celui, plus endurci, des aînés...
Tous, nous sommes attendris par cette mystérieuse grande fille qui, contre rock et marées, contre jerk et L.S.D., chante toujours l'amour enfui, les nuages, l'amie la rose... Sa popularité ne l'impressionne pas. Françoise, c'est avant tout la simplicité. Elle me prévient tout de suite : elle est épuisée, elle a envie de dormir, elle se sent moche, elle a un bouton sur le menton... Bon ! Je veux savoir, quoi encore ?
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