Ce n'est pas la littérature qui a manqué sur le compte de Françoise Hardy ! Ni les photos ni les titres : romantique, nostalgique, mélancolique, toute la collection y est passée. Françoise, ce sont des dizaines de chansons, des disques en français, en allemand, en italien, en anglais, un livre ("je chante, donc je suis"), trois films. Une célébrité affirmée par une cote toujours dans les hauteurs, une carrière qui a tenu bon la barre malgré les reflux de vagues, fatigantes à force d'être nouvelles. Devant elle, l’avenir. Ne riez pas ! Comptez-les sur vos doigts les chanteurs et les chanteuses qui ont démarré en même temps qu'elle et qui peuvent en dire autant.
Il y a quatre ans, Françoise attendait sa chance, sagement assise sur un banc, au Petit Conservatoire de la chanson de Mireille. Par coïncidence, j'étais sur un banc tout proche. Pour vous, j'ai pu revoir et comparer deux Françoise Hardy, une débutante et une vedette de la chanson.
- Bonjour. Comment vas-tu ?
- Bien... Entre donc !
Françoise me reçoit dans un petit appartement qui a trouvé refuge derrière une gare très animée. Le monde et le bruit gardent bien les secrets et favorisent l'incognito. La pièce joue le rouge et le noir. Les fauteuils tendent leurs bras au visiteur, qui aurait tort de refuser. Sur une table basse, un cendrier immole quelques aiguilles de pin. De minces panaches de fumée s'évanouissent et laissent derrière eux une odeur qui rend l’ambiance un peu mystérieuse.
- Le Petit Conservatoire, cela date maintenant de quatre ans. Que représente pour toi ce laps de temps ?
- Quatre ans de chansons. Je voulais chanter, j'aimais chanter, je chante, voilà tout...
- Cela s'est-il passé exactement comme tu le désirais ?
- Dans les grandes lignes, oui. C'est-à-dire qu'on aimerait que cela aille toujours mieux.. Enfin ! Par exemple, mon dernier Olympia, j'aurais aimé qu'il soit plus décisif, qu'il "marque" davantage. J'ai un peu l'impression d'avoir fait un coup pour rien...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire