Vous
connaissez toutes Françoise Hardy, celle dont la magie des disques et
des micros a diffusé à tous les échos : "Tous les garçons et les
filles", "Ton meilleur ami", "J'ai jeté mon cœur", et autres chansons
dédiées aux jeunes qui les sa vent par cœur.
Mais il y a
désormais une autre Françoise, aussi simple, timide, lointaine : une
grande fille brune et photogénique dont le cinéma s'est emparé.
C'est
vrai que Françoise Hardy ressemble à cette orpheline peinte sur un
vitrail florentin, avec son regard profond, sa bouche volontaire, ses
longs cheveux tombants, une instinctive sauvagerie que le vent, les
arbres, la nature suffisent à rassurer. A Stockholm, où elle tourne en
ce moment son premier film aux côtés de Jean-Claude Brialy, les blondes
filles de Suède lui envient son air de princesse solitaire, d'Electre en
veste de daim.
Françoise Hardy est sa véritable identité. Elle
vit à Paris, rue d'Aumale, tout au bas de Montmartre, avec sa mère,
comptable chez un expert, et sa jeune sœur Michèle. M. Hardy est
directeur dans une fabrique de machines à calculer.
Il était une
fois une bachelière qui reçut en récompense une guitare… Ainsi commence
la légende de Françoise. Mais son talent, ses possibilités, sa
persévérance, son courage sont tels que, si son père lui avait offert
alors un transistor, son destin n'eût pas été changé. Elle aurait quand
même écrit des chansons et elle les aurait chantées tout en préparant sa
licence d'allemand. Elle serait quand même de venue le chef de file des
héroïnes modernes chères aux moins de vingt ans, au nom de sa vocation,
de sa sagesse, de ses mérites.
Claude THEROUANNE | Pleins Feux Sur …

Françoise Hardy
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