Site d'information avec blog et forum de discussion sur Françoise Hardy.
samedi 30 septembre 2017
mardi 26 septembre 2017
Janvier 1997 - Dimanche en roue libre (France Inter) - 2ème partie
Kriss : Il y a des gens qui appréhendent la mort comme une continuité... | ||
Françoise
HARDY : Oui, moi j'ai tendance, j'ai tendance aussi à voir la mort
comme une naissance pour une autre forme de vie, mais une autre forme de
vie, un autre espace-temps où..., enfin, très différent de celui dans
lequel nous sommes et c'est... je pense que c'est toujours très
difficile et trop douloureux de quitter ce qu'on aime. Kriss : Vous avez une idée de ce qu'il y a après. Pour vous il y a quelque chose après ? Françoise HARDY : Mais c'est très difficile d'avoir une idée sur l'inconnaissable, sur un inconnu qui est inconnaissable. Kriss : On se fait parfois une petite idée. Françoise HARDY : Oui on se fait une idée, justement quand on lit les Dialogues avec l'Ange, oui on se fait une petite idée, oui, bien sûr. | ||
Kriss : Mais vous avez eu besoin de lire dessus ? Vous n'avez pas une idée que vous portez en vous ? |
Françoise
HARDY : Non mais j'ai toujours aussi, petite fille, j'étais assez
croyante, j'ai toujours été très réceptive aux idées d'au-delà , de vie
après la mort, j'ai toujours été réceptive à cela.... Kriss : Ce n'est pas très facile finalement dans un milieu comme celui où vous vivez de s'occuper de sa spiritualité, c'est pas... je veux dire le show business....le milieu... Françoise HARDY : Non, non, je crois que c'est difficile dans tous les milieux, ça l'est probablement moins dans le milieu du show business qui, - si on réussit à vivre de ses disques de ses chansons, - vous laisse quand même plus de liberté et donc plus de temps qu'un autre milieu je crois que c'est véritablement une affaire pas seulement d'aspiration, c'est aussi une affaire de temps et puis de moments.... il y a un âge auquel on est plus disposé à s'intéresser à ce genre de questions. |
samedi 23 septembre 2017
Janvier 1991 : Françoise Hardy n'oublie pas la chanson (Télé 7 jours)
"Juste le temps d'avoir ma première guitare, un cadeau de mon père pour mon bac, et j'enregistrais mon premier disque."
Françoise avoue qu'à l'époque, elle vivait déjà en marge du monde de la chanson : "Je passais mon temps à faire des chansons dans mon coin ou à les enregistrer en studio.
Pour
Françoise, l'astrologie demeure une grande passion, mais elle ne
délaisse pas la chanson. Elle vient d'écrire un texte pour le nouvel
album de Patrick Juvet (J'en ai marre de la solitude") et un autre pour
Khalil Chahine, un ami guitariste. "Sa mélodie m'inspirait tellement
qu'il m'a suffi d'un seul jour pour écrire "Clair-obscur"." Ce n'est pas
demain que l'on risque de ne plus entendre quelques notes de musique
chez les Dutronc-Hardy, d'autant que Françoise a surpris, l'autre jour,
Jacques en train d'apprendre à son fils Thomas à jouer "Jeux interdits"
sur une guitare récupérée à la cave !
Isabelle CAUCHOIS
Françoise avoue qu'à l'époque, elle vivait déjà en marge du monde de la chanson : "Je passais mon temps à faire des chansons dans mon coin ou à les enregistrer en studio.
Isabelle CAUCHOIS
mardi 19 septembre 2017
12 janvier 1997 - Dimanche en roue libre (France Inter)
Extrait de l'émission "Dimanche en roue libre" diffusée sur France Inter le 12 janvier 1997 et animée par la regrettée Kriss.
Kriss
: Je vais jouer à dénaturer le conte de la petite sirène d'Andersen et
puis, après vous me donnerez votre interprétation à vous, d'accord ? Françoise HARDY : Cela fait longtemps que je ne l'ai pas lu. Kriss : Et bien justement moi je l'ai interprété aussi parce que ça fait longtemps que je ne l'avais pas lu. Il était une fois un prince très beau, très charmant, qui avait peur de la mer. Ainsi non seulement il ne savait pas nager mais en plus il refusait de se jeter à l'eau pour apprendre. | |
Un
jour alors qu'il est en bateau, il entend une voix féminine si belle
qu'il se penche sur la rambarde pour mieux entendre et puis il glisse et
tombe dans la mer. Pendant sa chute il a juste le temps de crier à
plusieurs reprises : "C'est ta faute."La sirène l'entend. En larmes, elle court chez Neptune : "Père, ne laisse pas se noyer le jeune homme par ma faute." Neptune qui en a vu d'autres, répond : "Écoute, il te culpabilise déjà sans même te connaître et tu veux sauver la vie de ce type ?" Mais la sirène insiste tellement que Neptune cède; elle prend l'homme dans ses bras, le ranime et le dépose sur la grève."Ah mademoiselle ", dit le prince, avant de s'éloigner, "Vous êtes ... merveilleuse, si vous aviez des jambes, je vous épouserais".Et la sirène court à nouveau chez Neptune : "Je veux des jambes, je veux des jambes !" "Écoute, tu veux quelqu'un qui ne sait même pas t'aimer telle que tu es ... La belle affaire", répond Neptune. Mais la sirène pleure tellement qu'à la fin il la laisse échanger sa voix contre une paire de jambes. | |
Alors elle court, elle court chez le prince : "Regarde, mais regarde ! J'ai des jambes maintenant !" "Non mais, ça ne va pas", répond le prince, "c'est ta voix que j'aimais ! Des jambes, chez nous, tout le monde en a !". Alors moi c'est comme ça que j'ai lu ce conte. | |
Françoise HARDY : J'trouve ça formidable, je trouve ça très très intéressant, très beau, très... c'est parfait, bravo. Kriss : Alors vous, si vous deviez l'écrire, vous changeriez quelque chose ? Françoise HARDY : Non, non, ça me convient parfaitement. Kriss : Ça finirait pareil ? Françoise HARDY : Je crois. Kriss : Vous n'aimez pas quand ça finit bien ? Françoise HARDY : Eh... rien ne finit bien, jamais, c'est ... (petit rire) Kriss : C'est curieux comme réponse "rien ne finit bien jamais"... | |
Françoise HARDY : Mais non. Kriss : La fin est un échec ? Françoise HARDY : Non, non, non je parlais en général. On va tous mourir, donc on va tous à un certain moment être obligé de se quitter, quand on regarde les choses au ras de la terre. |
samedi 16 septembre 2017
Janvier 1991 : Françoise Hardy n'oublie pas la chanson (Télé 7 Jours)
FRANCOISE HARDY : JE N'OUBLIE PAS LA CHANSON
Je me
souviens en particulier d'une tenue Courrèges, une petite robe courte
blanc cassé, confortable et esthétique à la fois. Cette robe, Drucker,
pour une de ses émissions sur les années soixante, l'avait faire refaire
d'après mes mesures de l'époque. Elle m'allait encore comme un gant.
Peut-être parce que nous sommes des enfants issus des années de guerre,
nous avons eu de la chance, aussi bien Sylvie Vartan que Sheila, de ne
pas avoir épaissi."
Lorsqu'elle évoque les années soixante, nul regret chez celle qui en fut l'une des idoles, d'où son invitation à "Sacrée soirée". Françoise Hardy reconnaît que pour elle et pour tous les jeunes d'alors, ce furent des années roses : "Nous vivions dans l'insouciance la plus complète, sans épée de Damoclès au-dessus de la tête tels que le sida ou la guerre. Je mesure la différence de vie entre la mienne et celle de mon fils, Thomas, qui a le même âge, 17 ans, que celui que j'avais lorsque tout a commencé pour moi. Pourtant, c'est un enfant privilégié par rapport à d'autres. Il a une vie confortable et il est, de plus un élève brillant. Il a eu son bac avec mention et se prépare à faire une école de cinéma. Aura-t-il, lui, la possibilité de réaliser son ambition, alors que pour moi, dès le moment où j'ai découvert à 16 ans, le rock'n roll, grâce à Paul Anka et Cliff Richards (Oh! "Living Doll" et "Travelling Light"), ma voie était toute tracée, je composerais des chansons."
Lorsqu'elle évoque les années soixante, nul regret chez celle qui en fut l'une des idoles, d'où son invitation à "Sacrée soirée". Françoise Hardy reconnaît que pour elle et pour tous les jeunes d'alors, ce furent des années roses : "Nous vivions dans l'insouciance la plus complète, sans épée de Damoclès au-dessus de la tête tels que le sida ou la guerre. Je mesure la différence de vie entre la mienne et celle de mon fils, Thomas, qui a le même âge, 17 ans, que celui que j'avais lorsque tout a commencé pour moi. Pourtant, c'est un enfant privilégié par rapport à d'autres. Il a une vie confortable et il est, de plus un élève brillant. Il a eu son bac avec mention et se prépare à faire une école de cinéma. Aura-t-il, lui, la possibilité de réaliser son ambition, alors que pour moi, dès le moment où j'ai découvert à 16 ans, le rock'n roll, grâce à Paul Anka et Cliff Richards (Oh! "Living Doll" et "Travelling Light"), ma voie était toute tracée, je composerais des chansons."
mardi 12 septembre 2017
16 juin 1963 - Lisette
samedi 9 septembre 2017
Octobre 1996 - Entretien avec Michel Field - Partie 11
Michel FIELD : Le cinéma n’est pas un regret pour vous ?
Françoise HARDY : Pas du tout, c’est comme la scène ...
Michel FIELD : Je me souviens, je vous avais vue dans Grand Prix quand j’étais petit enfant ...
Il
doit y avoir eu une espèce de mésaventure avec ma mère qui a dû faire
un scandale à un moment avec moi et qui m’a couverte de honte…
Françoise HARDY : Pas du tout, c’est comme la scène ...
Michel FIELD : Je me souviens, je vous avais vue dans Grand Prix quand j’étais petit enfant ...
Françoise HARDY : Je n’aime pas être en représentation, je n’aime pas qu’on me voit. J’aime bien regarder, j’ai un côté assez voyeur, voyeuse - je ne sais pas comment on dit -, j’aime bien examiner, scruter, noter les détails et tout ça ... J’éprouve un malin plaisir à faire ça et l’idée d’être dans la situation inverse, où c’est l’autre ou qui que ce soit d’autre qui puisse m’examiner avec une acuité, même inférieure à la mienne, ça me panique. Pourtant je ne suis pas du tout quelqu’un de malveillant, malveillant a priori, mais quelquefois il y a des choses négatives que je vois et que je sais que j’ai comme tout un chacun. L’idée d’être sous le feu des regards, de la caméra ou de quoi que ce soit ... l’idée d’être dans une situation finalement aussi complètement bancale. Quand on est dans un tête à tête, il y a échange de regards, mais quand on est simplement regardée et qu’on n’a rien à regarder, je trouve ça très difficile, c’est insurmontable pour moi. Et ça ne date pas d’hier puisque toute petite à l’école, je me cachais au dernier rang pour que la maîtresse ne m’interroge jamais, tant j’étais déjà paniquée à l’idée d’être debout au milieu de la classe. |
…
Si, si je sais, j’ai trouvé: je me souviens qu’une fois je suis allée
en classe, ça devait être la douzième, donc la première classe, je
devais avoir 4 ans et j’avais oublié de mettre ma petite culotte, et ma
mère est arrivée à midi pour venir me chercher, avec ma petite culotte
qu’elle m’a fait mettre devant tout le monde. Et bien voilà pourquoi, je
ne peux ni faire de scène, ni faire de cinéma. Enfin on a trouvé ! Michel FIELD : Je propose qu’on arrête là , parce qu’après cet aveu ... Françoise HARDY : C’est normal, une heure c’est le temps d’une séance ... Michel FIELD : Oh bah dis donc ... Françoise HARDY : Combien te dois-je ? |
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