En 2008, Françoise Hardy et Thomas Dutronc discutent ensemble à l'instigation des sœurs Massenet qui retranscrivent la rencontre dans un chapitre de leur livre "Mères et fils".
Françoise : Le bus ? Tu prenais le bus pour revenir de l'école ? C'est curieux... Alors là, il y a vraiment des choses dont on ne souvient pas.
Thomas : Si, si. Et après, je rentrais en rollers ou à pied. Mais j'étais plus grand. Ça faisait chic de ne pas prendre le bus, je ne sais pas pourquoi. Le samedi, je voyais beaucoup mes grands-parents, toujours. Beaucoup plus tard, quand j'avais quinze, seize ans, mon père venait déjeuner avec nous le dimanche midi. Et le dimanche soir, on était toujours tous les trois, on regardait des films, souvent des Maigret, et on s’endormait devant !
Françoise (Elle rit) : Je n'avais aucune envie de voir ce genre de chose et ton père et toi vous endormiez instantanément !
Thomas : Pendant deux ans d'affilée, on n'a jamais vu un seul épisode jusqu’à la fin. Mon père s'endormait au bout de dix minutes, moi au bout de quarante, et toi dix minutes avant la fin ! (Rires.) C'était marrant.
Françoise : Je n'ai pas changé... Quand je regarde la télévision le soir, boum !
Thomas : Comme on avait une grande maison, j'ai eu mon espace de liberté assez rapidement. J'avais beaucoup de copains. J'étais un peu chef de bande parce que chez moi on pouvait boire des bières... Mes parents étaient très permissifs. Du moment que je travaillais bien à l'école, en gros, tout m'était permis. Du coup, à la maison, il y avait toujours beaucoup d'amis, j'avais beaucoup de jouets : j'avais, d'un côté, ma mère qui était très économe ("un sou est un sou"), alors je n'avais pas beaucoup d'argent de poche...
Françoise : Enfin, ce n'était pas une question d'économie, c'est parce qu'on voulait t'inculquer certaines valeurs !
Thomas : Alors que mon père, lui, arrivait de temps en temps avec des billets de 500 francs et il m'en donnait un. Moi, j'étais content. Donc j'avais un peu les deux. Je n'étais pas pourri gâté.
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