mardi 21 août 2012

Françoise Hardy dans Elle en 1965 (4ème extrait)

Dans le numéro de Elle du 25 janvier 1965, Claude Berthod proposait à Françoise Hardy de mieux la faire connaître le temps d'un tête à tête.

MES COMPLEXES ont grandi avec moi. Quand j'ai commencé, à l'école, à dépasser toutes les autres d'une tête, à être toujours d'une année à l'autre, la plus jeune, la plus grande, la plus maigre et la plus moche, je me suis mise à devenir tellement gauche, tellement mal dans ma peau qu'il ne me restait qu'une solution : devenir aussi la première de la classe. La forte en thème, la besogneuse méprisée des cancres bien plus doués et bien habillés.

Françoise Hardy

ÊTRE AMOUREUSE, c'est être malheureuse : inquiète, jalouse, jamais tranquille ! Mais quand on ne l'est pas, c'est fou ce qu'on s'ennuie. Être heureuse, ce n'est pas un état, c'est une grâce qui vous est accordée cinq minutes par semaine... ou par mois. Ou jamais. Généralement la grâce de désirer très fort quelque chose qui va enfin se réaliser. Le bonheur c'est le cœur qui bat, la tête qui éclate, la gorge sèche. C'est fou ou ça n'est pas. Dès qu'on s'installe dans le ronron, on s'ennuie.

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