Une analyse crue qui n'exclut pas les souvenirs, plus ou moins bons. Ceux des fêtes de famille, lorsque Françoise et sa sœur économisaient sur l'argent du pain au chocolat de quatre heures afin d'offrir un petit cadeau à maman lorsqu'arrivait son anniversaire. Celui du jour aussi où sa mère lui avait offert une robe en vichy - parce qu'elle adorait Brigitte Bardot et punaisait des photos d'elle dans sa chambre : "Maman avait voulu me faire plaisir avec cette robe. Hélas : une fois enfilée, ce fut une catastrophe ! "
Souvenirs encore des baptêmes et des mariages de la "ribambelle de gosses" d'un ouvrier employé par sa mère. Depuis, jure-t-elle, elle a toutes ces fêtes-là en horreur ! Souvenirs aussi de scolarité chez les sœurs, période délicate pour une fillette solitaire : " J'étais tellement mal dans ma peau que je n'avais pas d'amie", se souvient la chanteuse. "Ma mère n'en avait d'ailleurs pas non plus. De plus, j'étais dans une école religieuse payante où la plupart des filles venaient d'un milieu aisé, alors que ma mère tirait le diable par la queue. C'était mon père, issu de la grande bourgeoisie, qui avait imposé cela, tout en payant mes études avec un retard considérable. Nous le voyions trois fois par an ; il me manifestait une grande affection et je l’idéalisais en conséquence, mais, arrivée à l'âge adulte, je me suis aperçue qu'il était au moins aussi névrosé que ma mère."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire