mardi 14 août 2012

Françoise Hardy interviewée par Gérard Miller (3ème extrait)

En 2010 paraissait Le divan et le confessionnal de Gérard Miller, un livre reprenant les entretiens marquants de l'auteur avec des personnalités pour le compte du magazine chrétien La vie. Un chapitre était consacré à Françoise Hardy.

Aujourd'hui, à chaque nouvel album, on vous couvre de lauriers. J'imagine que vous vous êtes depuis longtemps réconciliée avec vous-même.
Non, chanter m'est toujours aussi difficile. Je me dis sans cesse que je devrais être plus performante. J'admire Julien Clerc, qui a pris des cours de chant toute sa vie, j'aurais dû faire comme lui. Je n'aurais peut-être pas été capable pour autant de faire de la scène, mais j'aurais été moins handicapée par ma voix ou par le rythme.


Françoise Hardy - Gérard Miller

Qu'est-ce qui vous a fait défaut ? La détermination ?
C’est le moins que je puisse dire. Je n'ai jamais eu de vraie détermination. Encore aujourd'hui, lorsque j'ai envie de faire quelque chose avec quelqu’un, je n’ose pas le lui demander, j'ai trop peur de l'importuner. C'est comme ça, la plupart du temps, je suis dans une position masochiste, à plat ventre devant les gens que j'estime, et dès qu'il y a le moindre risque de les embarrasser, je pars en courant.

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