Aujourd'hui : Piano bar
La musique est d’Alain Lanty et le texte de Françoise Hardy.
Dans une ambiance feutrée, une femme inverse le mythe du ver de terre amoureux d’une étoile… C’est l’objet de son cœur qui incarne le rêve inaccessible alors qu’elle-même se sent totalement insignifiante. On peut y voir une sorte de prolongement de la chanson Grand hôtel de l'album Tant de belles choses où dans une atmosphère identique, une femme espérait secrètement être séduite par un homme mystérieux. Si dans Grand hôtel, l'idylle sentimentale semblait encore envisageable malgré la fuite du temps, dans Piano bar la femme préfère y renoncer d'elle-même.
Après l’agitation de Normandia, Piano Bar permet à l’auditeur de trouver une plage de calme portée par la musique lentement chaloupée d'Alain Lanty. L'ambiance musicale symbolise le détachement sentimental forcé qu'éprouve la femme vis à vis de l'homme de ses pensées. Le rythme lent et régulier semble en parallèle marquer l'inexorable marche du temps.
La femme bouleversée et émue à l'idée de se retrouver seule à seul avec un homme très attirant (qu'elle semble aimer depuis longtemps) s'interroge sur les possibilités de concrétisation et de pérennité de cet amour.
Parant l'homme de mille qualités ("un ange tombé du ciel","Il vient vers moi, le jour se lève") et d'un pouvoir de séduction intense et universel ("Trop de gens autour de lui","Point de mire des cœurs transis" ), elle réalise que son amour est voué à l'échec ("Quelle folie de vous aimer ainsi").
Elle prend donc la décision salvatrice de s'éclipser et de renoncer à sa "folie". ("Mieux vaut partir, fuir très loin d'ici, loin de lui") tout en conservant son souvenir comme une joie aussi fulgurante qu'intense ("Étoile filante dans ma nuit").
Après un rêve éveillé, qu'il lui est difficile d'être raisonnable et lucide quand son cœur bat à plein régime !
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