Françoise Hardy a une sœur, Michèle, décédée tragiquement (schizophrène, puis suicide), qui vivait en Allemagne. Michèle ne s'est jamais sentie aimée de ses parents, contrairement à Françoise. Étant d'un milieu pauvre, sa mère n'avait jamais le sou. Françoise usait ses habits jusqu'à la corde et n'osait se mêler à ses camarades à la récré. Elle se réfugiait à la chapelle pour avoir la paix. Les bonnes sœurs, qui l'avaient prise pour leur chouchou, vu qu'elle était plus jeune, croyaient qu'elle avait la vocation religieuse ! Cela accentuait encore le fossé qui la séparait de ses camarades, enfants de riches. Elle aurait été dix fois mieux dans une école publique. Malgré tout, elle a obtenu ses deux bacs avent mention et a choisi une guitare en récompense plutôt qu'un transistor. On découvre également "L'amitié" interprété en public à l'Olympia, d'une voix douce, sensible, pleine d'émotion, qui glisse sur l'air comme une flamme de bougie qui vacille au vent du soir l
Avoir 20 ans dans les années 60, c'était entrer de plein fouet dans le temps des copains. Les idoles caracolaient en tête des hit-parades. Tout a changé pendant ces années là. Il y avait du génie tous les trois jours et ça n'arrêtait pas. On allait de surprise en surprise. La vie et le jeunesse éclataient. C'était un feu d'artifice. Une grandiose soif de liberté, d’innovation, un vrai changement. J'ai eu une chance inouïe d'avoir 20 ans en ce temps là. Nouvelle télé, nouvelle voiture, nouveau style, une nouvelle vague qui submerge tout. Le monde rêvait les yeux grand ouverts. C'était le temps de Salut les Copains, les années 60, celui de ma jeunesse était comme ça, sans chômage, sans sida. Une époque insouciante avec une révolution dans la musique venue des USA et d’Angleterre (Elvis, Beatles). Pour la première fois, la jeunesse donnait le ton et représentait un marché très important.
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