Nouvelle audition, avec accompagnement de piano par Jean-Claude Pelletier : on s'aperçoit que Françoise a de sérieuses difficultés avec la mesure (" J'en ai moins aujourd'hui, mais il m'arrive encore d'être obligée de scander le tempo avec la main pour ne pas m'égarer ") et on la prie de revenir après les vacances d'été. Pendant deux mois, sur l'initiative de sa maman, elle prend donc des leçons de solfège avec... le preneur de son de chez Vogue, André Bernot, qui a sympathisé avec elle. L’automne revenu, c'est Jacques Wolfsohn lui-même qui écoute Françoise dans "Je t’aime trop" (emprunté au répertoire d'Eddy, "Trois en amour" (emprunté à Richard) et "Pense à moi" (un original qu'elle a composé depuis peu). Le 14 novembre 1961, elle est engagée pour une durée d'un an.
C'est en avril 1962 qu'elle enregistra quatre titres. Vous souvenez-vous de 1962 ? Johnny avec "Viens danser le twist", Eddy avec "Le twist", Petula avec "Ya ya twist", et Sylvie, et "Salut les copains", et la France, et même Maurice Chevalier, tout le monde twistait. Tout le monde , mais pas Françoise. Elle "nageait" à contre-courant. Sa musique ignorait notre temps et ne pouvait prétendre étancher cette soif intense de mouvement et de rythme qui nous brûlait tous. Sa chanson "Tous les garçons et les filles", au prix d'une légère entorse à la mesure, pouvait être chantée et dansée... en valse.
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