samedi 16 juin 2012

Françoise Hardy dans Elle en 1965 (1er extrait)

Dans le numéro de Elle du 25 janvier 1965, Claude Berthod proposait à Françoise Hardy de mieux la faire connaître le temps d'un tête à tête.

JE NE SUIS PAS TRES DOUEE pour chanter et je n'ai pas grand chose à dire. J'ai simplement, comme tout le monde, besoin de m'extérioriser et ma seule chance de communication ce sont mes chansons. Si je m'étais sentie capable de convaincre, de diriger, d'organiser, de m'intégrer dans un cadre de travail quelconque, si j'avais été plus sûre et plus sociable (et si l'on ne m'avait pas offert une guitare après mon bac !) je n'aurais sans doute jamais chanté... Et ça n'aurait pas été une grande perte !

Françoise Hardy

LE DRAME DANS NOTRE METIER, c'est que dès qu'on commence à être un peu connu, on a trop de travail pour travailler. De gala en "télévision", de "radio" en enregistrement, le roseau pensant tourne vite au robot chantant. Plus question de fignoler ses textes. D'étudier les harmonies. De re et re et recommencer un 45 tours. Il faut que le disque soit gravé en trois heures ! Chaque fois que j'écoute un nouvel enregistrement j'y découvre de nouveaux défauts et, malheureusement, il est trop tard. La trappe est fermée !

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