Thomas : En Corse aussi, j'étais tout le temps avec vous. D'ailleurs, encore maintenant, j'y vais tout le temps. J'ai une maison dans un village pas très loin de la maison familiale. C'est pratique. C'est la maison de ma copine, un endroit que j'aime beaucoup. La Corse, c'est devenu quelque chose de très important. J'ai un peu mes racines là-bas..
Françoise : Oui, j'ai eu ma maison en 1966.
Thomas : Même si on n'allait pas à la mer ensemble, j'allais me balader dans les collines à côté. Du coup, j'aime beaucoup me retrouver dans la nature, comme ça...
Françoise : Ah oui ! ton papa n'est jamais allé à la plage, en tout cas à partir du moment où il a été connu. Moi, j'y allais tous les jours à midi.
Thomas : Mes parents n'avaient pas vraiment d’activités en Corse. Ils n'allaient pas se balader, ni à la mer ni à la montagne. Ils ne disaient jamais : "Tiens, on va faire un pique-nique." Rien. Maman lisait des bouquins, enfermée dans sa chambre toute la journée, et mon père...
Françoise : Oui, mais je m'occupais de tout le reste, les courses, la vaisselle, les repas...
Thomas : Et mon père faisait venir tous ses copains à la maison. Donc moi, j'étais leur barman. Je servais les pastis à midi à tous les copains de mon père et je demandais des petits pourboires. Je faisais ça pendant une heure ou deux. Et le soir, j'insistais pour que les gens prennent des cocktails, parce que c'est un peu ennuyeux le pastis ou le whisky alors que je voulais faire des curaçaos bleus... Je faisais ça tout le temps parce que, effectivement, toi, tu restais à lire.
Françoise : Je lisais au moment de la sieste qui était le seul moment où je pouvais me reposer un petit peu.
Thomas : On ne sortait jamais de la maison pour aller au resto par exemple.
Françoise : Mais c'est ton père qui ne voulait jamais sortir !
Thomas : Ah, il y avait la pétanque ! Ça, c'était sympa. On s'amusait bien,. Il y avait mes grands-parents : on jouait aux cartes avec eux. Je faisais venir les copains aussi. Il y avait des amis que je faisais venir en vacances à partir de huit, neuf ans. Mais on était un peu enfermés. On se baladait moins que d'autres enfants qui pouvaient aller à la mer ou à la montagne.
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