mardi 11 septembre 2012

Françoise Hardy dans Elle en 1965 (5ème extrait)

Dans le numéro de Elle du 25 janvier 1965, Claude Berthod proposait à Françoise Hardy de mieux la faire connaître le temps d'un tête à tête.

J'AI TOUJOURS ÉTÉ SEULE. En classe, retranchée derrière mes bonnes notes et mes dictionnaires. A la maison, attendant des heures, en écoutant la radio, le retour de ma mère qui rentrait tard de son travail. Maintenant seule en face des chanteurs-usines, soutenus par leur clan, leur manager, leur publicité, leur public. J'en souffre parce que souvent j'aurais besoin, moi aussi, d'être conseillée, entourée, encouragée, mais je crois que je ne supporterais pas longtemps un "maître" qui me souffle et me téléguide. Quant aux parasites réconfortants, ce n'est pas dans mon style ni dans mes moyens : je gagne nettement moins que la plupart de mes "concurrents".

Françoise Hardy

JE N'AI AUCUNE ENVIE de me marier. Comme il m'est impossible à moi d'être sûre et rassurée, j'aurais vraiment tout à y perdre et rien à y gagner : un amoureux un peu inquiet (beaucoup moins que moi évidemment) contre un propriétaire satisfait. Contre un homme qui vous laisse sereinement partir pour le bout du monde : "Puisque tu es ma femme et que j'ai confiance en toi !". C'est déjà assez triste de se quitter, quittons-nous au moins en larmes.

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