C'est au printemps de cette année [1963] qu'elle monte, pour la première fois, sur scène et lorsqu'elle parle de ses concerts, dans Bonjour les amis en novembre, c'est avec une certaine amertume : "Quand je suis apparue sur scène, j'ai été saluée par un tonnerre d’applaudissements. J'en avais les larmes aux yeux. J'ai chanté mes chansons sans chercher à me donner en spectacle, et cela a très bien marché. J'ai fait des dizaines de galas qui ont été des succès. Jusqu'à cet été où, plusieurs fois, on m'a réservé un accueil très grossier. Peut-être parce que mon genre est déjà périmé, ou simplement parce que j'ai déçu."
La carrière de Françoise ne s'en arrête pas pour autant. Elle va même, fait rare pour un artiste français, être classée au hit-parade britannique avec Tous les garçons et les filles en 64, Et même, All over the world en 65. En France, en 66, alors qu'elle chante L'amitié, elle demeure parmi les chanteurs qui touchent les plus gros cachets pour leurs galas. En 67, on l'entend énormément dans Ma jeunesse fout le camp. L'adolescente timide a cédé sa place à une sorte de femme mannequin, belle et hautaine, intelligente et volontaire, qui fait ce métier de chanteuse selon son humeur. Ce n'est plus une priorité, dans sa vie de femme. Dans les années 70, elle sait s'entourer de Michel Berger (Message personnel), et Michel Jonasz (La musique saoule). En 1982, devenue la "Madame Soleil" de Radio Monte-Carlo, elle sort un superbe album avec en titre vedette Tirez pas sur l'ambulance.
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