mardi 29 mars 2011

Françoise Hardy et Blur dans Pop Meeting (7ème extrait)

En février 1997, pour le magazine Pop Meeting, Françoise Hardy retrouvait le chanteur de "Blur", Damon Albarn, accompagné d'Alex, le bassiste du groupe.

Pop Meeting : "C'est le rôle de la presse de donner une image fidèle de l'artiste. Est-ce que Blur a souffert de la presse ?"
Alex : "Bah, ce n'est pas propre à la presse mais à la vie en général. Les gens ne vous voient pas comme vous-même vous vous voyez."
Damon :"Plus on possède de facettes, plus les gens ont du mal à vous cerner. C'est ce qui se passe pour nous. Nous ne faisons jamais la même chose, chaque single est différent."
Françoise : "Pourtant, Blur possède toujours une identité artistique précise. On sait que c'est eux, quoi. Au-delà des différences, les chansons conservent quand même un certain style."


Alex (en français) : "Plus ça change... "
Françoise : "Plus ça change, plus c'est pareil !"
Damon : ": C'est l'expression préférée d'Alex !"
Alex : "Oui, je l'utilise volontiers dans les interviews !"
Damon : ": Au Japon par exemple... En général, les journalistes sont perplexes."
Françoise : "Plus ça change, moins ça change... Ce n'est pas faux. J'estime qu'on reconnaît le style Blur dans le dernier disque, même si effectivement il y a des différences. On trouve peut-être plus de guitares saturées, plus de chœurs... Mais la personnalité du groupe est là."

samedi 26 mars 2011

Françoise Hardy dans Epok (5ème extrait)

En mai 2000, Yann Plougastel s'entretenait avec Françoise Hardy dans Epok à l'occasion de la sortie de son album Clair-obscur.

Yann Plougastel : "De qui vous sentez-vous proche en ce moment ?"
Françoise Hardy :
"Je trouve que Michel Houellebecq dit des choses très fortes. J'aime beaucoup son ton. Il est très drôle. J'ai ri du début à la fin en lisant L'Extension du domaine de la lutte. Ce qu'il écrit sur l'éthique dans Les Particules élémentaires m'a touchée. Il a une sorte d'élégance qui, par moment, me fait penser à Gainsbourg. Cette manière qu'il a, quand on lui pose une question, de lever les yeux au ciel et d'attendre pour répondre, je trouve cela irrésistible. C'est pourquoi j'ai souhaité le connaître. Je mourrais d'envie de vérifier si - ça, c'est un truc d'astrologue -, comme Jean-Marie Périer ou moi-même, il n'était pas saturnien. Dans sa façon d'être, il y a quelque chose d'adolescent. Le saturnien, c'est par excellence l'ado attardé."


Yann Plougastel : "Qu'est-ce qu'un "saturnien" ?"
Françoise Hardy :
"Si vous êtes né au moment du lever de Saturne ou au moment où Saturne se trouve sur une latitude en rapport avec celle du soleil et de la lune, vous êtes saturnien. Serge Gainsbourg était saturnien. Il n'y a pas beaucoup de saturniens dans le monde de la chanson. Il y avait Barbara et Serge. Il y a Gérard Manset et moi. David Hallyday est né au lever de Saturne, pourtant je suis très étonnée qu'il soit tellement dans la représentation, puisque Saturne, c'est l'anti-représentation. De ce point de vue, Houellebecq n'est pas que saturnien, car il aime le paraître et possède les armes pour. Quant à David, je me demande ce que cela va donner dans quelques années, je serai étonnée qu'il conserve une mine comme ça."

mercredi 23 mars 2011

Françoise Hardy et Julien Doré chantent BB Baleine en duo

Aujourd'hui, Julien Doré sort son deuxième album.

Julien Doré s’incarne dans son album qu’il a voulu direct, frontal, sexy, paradoxal. Son nouveau disque est son double réfléchissant, sa doublure pop, son reflet psychologique.

Julien Doré est tout le temps dans cet « entre deux ». Entre deux rives, entre variété et indie, « Libé » et Lautréamont, Alain Bashung et Yvette Horner, Dominique A et Françoise Hardy…


Découvrez grâce à Deezer le duo BB Baleine.

Il fallait trouver le réalisateur artistique qui puisse jouir de cette ambivalence dangereuse pour en faire une œuvre centrée. Renaud Letang a trouvé une fois de plus l’alchimie pour transcender la mélancolie de cette balance (non astrale) dans un disque beau et affuté.

Là où les artistes se rencontrent se trouve toujours une chanson de Julien Doré. « BB. baleine » en duo avec Françoise Hardy, sorte de prolongement en double croche d’un documentaire sur les ébats métaphysiques de la baleine. Les deux voix perchées se confondent pour poser une question simple : qui creuse autant le nez des baleines ? Il y a beaucoup d’enfance dans les chansons de Julien Doré. Mais pas d’innocence. Et il y a donc aussi beaucoup de chair.

(extraits des commentaires rédigés par Sony)

mardi 22 mars 2011

Françoise Hardy dans le Stern (3ème extrait)

En 2003, Françoise Hardy était interviewée par Tilman Müller pour le journal allemand Stern à l'occasion de la parution de son livre Les rythmes du zodiaque.

Tilman Müller : "Dans votre livre vous évoquez certains aspects du comportement du président américain George W. Bush, un Cancer. "
Françoise Hardy :
"Les natifs de ce signe veulent généralement protéger leur clan et ont besoin en même temps de beaucoup de temps pour prendre leurs décisions. Au positif, le Cancer possède une certaine cohérence d'esprit ; il peut aussi à l'inverse devenir opaque s'il s'agit par exemple de reconnaître ses erreurs. George Bush est aussi imprégné du signe du Lion dont une caractéristique est de ne pas facilement se décourager ce qui peut toutefois le conduire rapidement à simplifier ce qui relève du négatif. Je pense, quand le président parle « d'axe du mal », qu'il s'agit là d'une simplification qui touche presque à l'ignorance."


Texte d'origine :
In Ihrem Buch erklären Sie bestimmte Verhaltensweisen von US-Präsident George W. Bush, einem Krebs.
Menschen dieses Sternzeichens wollen meist sich und ihren Clan schützen, zugleich brauchen sie viel Zeit für ihre Entscheidungen. Positiv gespochen hat der Krebs eine gewisse Standfestigkeit; die kann auch in Dickköpfigkeit umschlagen, wenn es zum Beispiel darum geht, Irrtümer einzugestehen. George Bush ist auch dem Löwen nahe - ein Charakter, der sich nicht leicht entmutigen lässt, im Negativen allerdings schnell vereinfacht. Ich denke, wenn der Präsident von der "Achse des Bösen" spricht, ist das eine Vereinfachung, die beinahe an Dummheit grenzt.

mardi 15 mars 2011

Françoise Hardy dans Rock and Folk

Pour le numéro de janvier 2009 du magazine Rock and Folk Françoise Hardy s'entretenait à bâtons rompus avec Philippe Manœuvre à l'occasion de la sortie de son autobiographie Le désespoir des singes et autres bagatelles.

Philippe Manœuvre : "Dans votre livre vous dites une chose formidable : il est plus difficile de chanter pour une personne que pour 10 000 personnes. On le voit avec Nouvelle Star..."
Françoise Hardy : "Le seul artiste qui en soit sorti, c'est Julien Doré. Je le trouve très intéressant."


Philippe Manœuvre : "C'est un nouveau petit Dutronc..."
Françoise Hardy : "Exactement. Il pourra faire du cinéma, il pourra tout faire. Il est extrêmement intelligent, il a un charisme incroyable, il crève l'écran. La première fois que je l'ai vu, c'était dans l'émission de Ruquier. Il n'avait encore rien fait. Son attitude aussi est incroyable. Il n'est pas comme tout le monde."

Philippe Manœuvre : "Vous êtes sensible à Björk ?"
Françoise Hardy : "Un seul titre, "Bachelorette" qui est très orchestré, avec des cordes... Sinon, non. La voir sur scène m'intéresse plus que l'écouter. Sa voix me dérange d'abord. Souvent, ce n'est pas mélodique du tout."

samedi 12 mars 2011

Françoise et Blur dans Pop Meeting (6ème extrait)

En février 1997, pour le magazine Pop Meeting, Françoise Hardy retrouvait le chanteur de "Blur", Damon Albarn, accompagné d'Alex, le bassiste du groupe.

Pop Meeting : "Votre musique est plus dure ?"
Damon :" Oui, absolument. Elle est beaucoup plus dure mais nous avons toujours sonné comme ça sur scène. Simplement, c'est la première fois que nous parvenons à reproduire ce son sur un disque. Mais ce n'est pas une découverte, nous avions déjà ce son sur scène."

Pop Meeting : "Ne souffrez-vous pas de votre image ? Françoise Hardy incarne la chanteuse de variété française et Blur le groupe pop par excellence... "
Alex : "Je crois que nous venons malheureusement de détruire cette image en sortant un album de rock !"
Damon : "Nous avons toujours souffert d'une mauvaise interprétation de notre musique. Nous avons accepté sagement de nous laisser guider dans le choix des singles. Si nous n'avions pas fait cette concession, je crois que nous aurions été perçus de manière très différente. Je n'ai jamais considéré Blur comme un groupe pop, en ce qui me concerne. Notre faiblesse réside dans la perception fausse que les gens ont de Blur."


Pop Meeting : "Peut-être pouvez-vous influer sur ce phénomène ?
Damon : "De toute façon, les gens n'ont jamais de vous une image conforme. C'est la vie. Pendant toute votre carrière, vous tentez de dire au public qui vous êtes."
Françoise : "Pour moi c'est plus difficile. Eux sont encore très jeunes mais moi effectivement, je suis prisonnière d'une certaine image. Je m'en suis rendu compte à mes dépens avec mon dernier disque ! J'ai pris conscience que j'étais prisonnière d'une image. Cette image ne m'est pas étrangère, elle correspond à un aspect de ma personnalité. C'est l'image d'une femme sentimentale, mélancolique, triste. Du reste, mon disque est fidèle à cette image. Mais pour les gens qui me connaissent, cela implique un certain style musical. Et à partir du moment où j'en sors, je rencontre effectivement de nombreuses difficultés. Les radios qui diffusent une musique proche du style musical de mon dernier album ne le passent pas parce que mon image ne correspond pas à la musique qu'elles programment. Et par ailleurs, celles qui diffusent de la variété trouvent ce dernier album un peu trop rock. Du coup, je ne passe nulle part, sauf sur les radios d'État !"

mardi 8 mars 2011

Françoise Hardy dans Epok (4ème extrait)

En mai 2000, Yann Plougastel s'entretenait avec Françoise Hardy dans Epok à l'occasion de la sortie de son album Clair-obscur.

Yann Plougastel : "Qui est le mystérieux OL, avec qui vous interprétez Celui que tu veux ?"
Françoise Hardy :
"C'est le nom d'artiste d'Olivier Ngog, un métis d'origine camerounaise. Il a 35 ans, est divorcé avec un enfant et gagne sa vie comme livreur. Il a une personnalité extrêmement réservée et le charisme d'un prince. Lorsque j'ai entendu sa chanson, j'ai aussitôt été séduite, sauf que la voix d'Olivier contribuant à la magie de l'ensemble, j'en suis venue à me dire qu'un duo permettrait à la fois de garder la grâce et de faire exister la chanson, plutôt que de la chanter seule."


Yann Plougastel : "Dans Duck's blues, vous sortez quelque peu de vos gonds pour aborder un thème qui semble vous tenir à cœur : l'intolérance..."
Françoise Hardy :
"J'éprouvais le besoin d'exprimer dans une chanson ma vision de l'intolérance. Mais je devais être ambiguë pour ne pas tomber dans le dogmatisme donneur de leçons ou la chanson engagée. D'où un certain hermétisme : je fais comme si je m'adresse à un partenaire amoureux. C'était la seule façon de balancer deux ou trois phrases contre les détenteurs de vérité qui écrasent de leur mépris les autres et vont jusqu'à les condamner sur la base d'informations fausses ou interprétées. J'ai beaucoup de mal à me situer politiquement, mais qu'on soit d'un bord ou d'un autre, je n'aime pas du tout l'attitude qui consiste à détruire quelqu'un parce qu'il ne pense pas comme vous. J'ai traîné quelques casseroles de ce genre, qui m'ont blessée et heurtée. Le "duck", ce vilain petit canard auquel je m'identifie, cherche la voie du juste milieu et ne la trouve pas. Maintenant, je suis inquiète de ce que je raconte et de ce que mes propos vont devenir. "

samedi 5 mars 2011

Françoise Hardy dans le Stern (2ème extrait)

En 2003, Françoise Hardy était interviewée par Tilman Müller pour le journal allemand Stern à l'occasion de la parution de son livre Les rythmes du zodiaque.

Tilman Müller : "Dans les années 60, vous avez enthousiasmé le monde entier avec vos chansons. Quelle musique vous plait le plus aujourd'hui ?"
Françoise Hardy :
"J'aurais encore dit il y a trois ans : la pop britannique, les groupes comme Massive Attack ou Blur. Mais à présent j'écoute de préférence presque uniquement de la musique classique, des concerts de piano interprétés par Swjatoslaw Richter ou par l'argentine Martha Argerich dont j'ai récemment pris connaissance des données de naissance précises avec lesquelles je prévois d'établir son horoscope."

Tilman Müller : "En France justement votre livre « Les rythmes du zodiaque » vient de paraître. Depuis quand étudiez-vous l'astrologie ?"
Françoise Hardy :
"Depuis mes 18 ans. Mon gynécologue m'avait alors recommandé un astrologue qui m'avait dit des choses totalement exactes sur mes préoccupations sentimentales. Quand plus tard je n'ai plus fait de tournées, je me suis plus intensivement intéressée à cette discipline et j'ai pris quelques cours."

Tilman Müller : "Avec Elizabeth Teissier ?"
Françoise Hardy :
"Non, avec Jean-Pierre Nicola. Il ne représente pas comme madame Teissier l'astrologie traditionnelle, mais l'astrologie moderne."

Tilman Müller : "Quelle est la différence ?"
Françoise Hardy :
"Nous n'attachons pas beaucoup de valeur à la symbolique et ne faisons pas non plus de prévisions sur l'avenir. "


Texte d'origine :
In den sechziger Jahren haben Sie mit Ihren Chansons die Welt begeistert. Welche Musik gefällt Ihnen heute am besten?
Vor drei Jahren hätte ich noch gesagt: Britpop, Gruppen wie Massive Attack oder Blur. Aber jetzt höre ich fast nur noch Klassik, am liebsten Klavierkonzerte, gespielt von Swjatoslaw Richter. Oder von der Argentinierin Martha Argerich, deren genaue Geburtsdaten ich kürzlich erfahren habe - nun bin ich dabei, ihr Horoskop zu erstellen.

In Frankreich ist gerade Ihr Buch "Les Rythmes du Zodiaque" (Die Rhythmen der Sternzeichen) erschienen. Seit wann beschäftigt Sie Astrologie?
Seit ich 18 bin. Mein Gynäkologe hatte mich damals zu einem Astrologen geschickt, und der erzählte mir Dinge über meine Gefühlswelt, die alle stimmten. Als ich später keine Konzerte mehr gab, habe ich mich intensiver damit auseinandergesetzt und einige Kurse besucht.

Bei Elizabeth Teissier?
Nein, bei Jean-Pierre Nicola. Er vertritt nicht wie Madame Teissier eine traditionelle, sondern eine moderne Astrologie.

Wo ist der Unterschied?
Wir legen nicht so viel Wert auf Symbolik und machen auch keine Voraussagen über die Zukunft.