mardi 31 décembre 2013

Françoise Hardy - L'astrologie à la portée de tous (3ème extrait)

En 2003, Paris Match s’interrogeait sur "l'astrologie à la portée de tous". Quatre astrologues étaient interviewés dont Françoise Hardy.

Paris Match : Êtes-vous aussi attirée par la voyance ?
Françoise Hardy : Il m'est arrivé de consulter des voyants. Mais l'astrologie et la voyance n'ont aucun rapport. La voyance repose sur un don médiumnique. Elle n'exige pas de connaissances spéciales et ne s'étudie donc pas. Tout le monde ne peut pas être voyant, mais tout le monde peut être astrologue puisque l'astrologie est une science humaine qui s'étudie dans les bons livres, les bons cours et dans la pratique.

Françoise Hardy

Paris Match : Pour vous, l'astrologie est donc un science.
Françoise Hardy : Aucun astrologue ne peut prétendre que l'astrologie est une science exacte. Elle est une science humaine au même titre que la psychologie ou la graphologie. Et elle vaut ce que vaut la personne qui la pratique.

samedi 28 décembre 2013

Françoise Hardy dans Elle (Décembre 2012 - 5ème extrait)

En décembre 2012, le magazine Elle interviewait Françoise Hardy à l'occasion de la sortie de sa double actualité sur le thème de l'amour fou.

Elle : Avec le recul, direz-vous que vous avez été courageuse ou masochiste ?
Françoise Hardy :
Je pense que, quand on est attirée par des êtres destructeurs, on a soi-même des tendances autodestructrices. J'avais déjeuné un jour avec Serge Lama qui m'avait dit : "Quelle chance Jacques a eue de tomber sur vous ! Avec une autre, il serait mort depuis longtemps." Sur le moment, ça m'avait mis du baume au cœur. Ensuite, j'ai réfléchi. S'il est avec moi, c'est qu’il n'est pas si autodestructeur. Et si je suis avec lui, c'est que je suis plus autodestructrice qu'on ne le croit.

Françoise Hardy

Elle : Vous n'êtes pas Amy Winehouse non plus...
Françoise Hardy :
Toute ma vie, j'ai eu l'impression de livrer un combat entre le principe de plaisir et le principe de réalité. Par exemple, ça m'est arrivé d'aller tellement mal que je picolais. Picoler, c'est céder au principe de plaisir, c'est agréable, vous vous sentez réchauffée. Principe de plaisir, c'est ne rien faire. Principe de réalité, c'est travailler. Souvent, je me bagarre toute la journée entre ces deux pôles. Ça me parasite le cerveau inutilement. Je ne suis pas très équilibrée. [Rires.]

mardi 24 décembre 2013

Françoise Hardy dans Record Collector (Mai 2013 - 2ème extrait)

En mai 2013, Jason Draper rédigeait une critique portant à la fois sur la compilation Midnight Blues et sur l'album L'amour fou.

La compilation se termine avec Let my name be sorrow de 1972, et un lien direct peut être tissé entre la lamentation du piano et la grandeur retenue de L'amour fou. A présent, agréablement mature, la voix de Hardy possède toute la gravité requise pour les nouvelles chansons, comme les titres Mal au cœur et Rendez-vous dans une autre vie. Même si les chansons ont été en partie écrites en réponse à une suite de situations fictionnelles, Hardy en a travaillé les textes. Les arrangements de Thierry Stremler, collaborateur de longue date, donnent à l'album une qualité cinématographique, avec des clins d’œil à Jean-Claude Vannier, collaborateur du passé. Le "Cheval fou" qu'elle propose en piste titre aurait pu être de nature dévastatrice, destructrice, mais ce retour devrait déclencher une dévotion plus saine de la part des hommes et des femmes qui ont grandi avec la chanteuse iconique.

Françoise Hardy

Texte d'origine : "The collection closes out on 1972's Let my name be sorrow, and a direct line can be drawn between that piano lament and L'amour fou's retained grandeur. Now suitably aged, Hardy's voice has all the gravitas required of the new songs, whose titles translate into the likes of "Sick heart" and "Meet you in another life". Though the songs were written partly in response to a collection of fictionnal writings, Hardy has been working on, longtime collaborator Thierry Stremler's arrangements give the album a filmic quality, with nods to Hardy's past collaborator Jean-Claude Vannier. The "crazy horse" she addresses in the title track might be of the all-consuming, destructive kind, though this return should ignite a healthier devotion for the men and women who've grown up with the iconic chanteuse".

samedi 21 décembre 2013

Mai 1988 - Françoise Hardy dans Télé 7 jours (4ème extrait)

Le 18 mai 1988, Françoise Hardy était l'invitée de l'émission de variétés Sacrée Soirée, prétexte pour Isabelle Cauchois d'écrire un article sur le couple Hardy-Dutronc pour Télé 7 jours. En abandonnant la chanson, va-t-elle désormais jouer les femmes au foyer ? "Pas plus qu'avant, affirme-t-elle. J'ai abandonné la scène et les tournées parce que je ne supportais plus d'être éloignée de ceux que j'aime. Je vais continuer à écrire pour ceux qui chantent avec plaisir. J'ai déjà écrit pour Diane Tell. Julien Clerc sur son dernier 33 tours, "Les aventures", a chanté deux de mes textes : "mon ange" et "pour qui tu te prends", puis a sorti un compact-disc avec un troisième, "appel urgent".


J'ai finalement plus de plaisir à entendre mes chansons chantées par d'autres que par moi. Je m'en suis rendue compte, il y a deux ans à Bercy, quand j'ai entendu Annie Lennox chanter devant 20 000 personnes "Tous les garçons et les filles" en français. Le plus dur pour moi sera cependant de proposer mes chansons aux artistes. Heureusement, c'est parmi eux que je compte mes meilleurs amis : Diane, Catherine Lara, Louis Chedid, Serge Gainsbourg, Sylvie Vartan, Etienne Daho. J'aime leur chaleur, leur sensibilité." Et puis, Françoise pourra se consacrer à ce qui est devenu son vrai métier : l’astrologie. "J'ai sauté le pas, dit-elle fièrement. J'ose faire payer ceux qui me consultent !".

mercredi 18 décembre 2013

Françoise Hardy et Alain Souchon dans Lui (1986 - 2ème extrait)

En mai 1986, Françoise Hardy s'entretenait avec Alain Souchon dans les pages du magazine Lui. Lieu de rencontre inattendu et déclencheur de confidences...

Françoise Hardy : Partages-tu cette vieille idée selon laquelle l'homme aurait une nature polygame et la femme une nature monogame ?
Alain Souchon : Dans les histoires d'amour, je trouve que les femmes sont en général beaucoup mieux que les hommes, beaucoup plus droites, beaucoup plus fidèles, alors que les hommes sont la plupart du temps plus ou moins lâches, fourbes....

Françoise Hardy et Alain Souchon

Françoise Hardy : Quels défauts physiques ou psychologiques te paraissent rédhibitoires chez une femme ?
Alain Souchon : Physiquement, au-dessus de deux cents kilos c'est très dur. Sur le plan psychologique, je trouve excitantes les femmes intelligentes. L'idiotie est rédhibitoire. Certains détails physiques qui laissent entrevoir l'idiotie _ du vernis à ongles et du rouge à lèvres roses par exemple _ me font débander.

samedi 14 décembre 2013

Françoise Hardy dans Salut les copains n° 31 (4ème extrait)

En février 1965, le magazine Salut les copains consacrait un numéro spécial qui racontait "tout tout tout sur Françoise Hardy". Raymond Mouly retraçait son parcours.

Nouvelle audition, avec accompagnement de piano par Jean-Claude Pelletier : on s'aperçoit que Françoise a de sérieuses difficultés avec la mesure (" J'en ai moins aujourd'hui, mais il m'arrive encore d'être obligée de scander le tempo avec la main pour ne pas m'égarer ") et on la prie de revenir après les vacances d'été. Pendant deux mois, sur l'initiative de sa maman, elle prend donc des leçons de solfège avec... le preneur de son de chez Vogue, André Bernot, qui a sympathisé avec elle. L’automne revenu, c'est Jacques Wolfsohn lui-même qui écoute Françoise dans "Je t’aime trop" (emprunté au répertoire d'Eddy, "Trois en amour" (emprunté à Richard) et "Pense à moi" (un original qu'elle a composé depuis peu). Le 14 novembre 1961, elle est engagée pour une durée d'un an.


C'est en avril 1962 qu'elle enregistra quatre titres. Vous souvenez-vous de 1962 ? Johnny avec "Viens danser le twist", Eddy avec "Le twist", Petula avec "Ya ya twist", et Sylvie, et "Salut les copains", et la France, et même Maurice Chevalier, tout le monde twistait. Tout le monde , mais pas Françoise. Elle "nageait" à contre-courant. Sa musique ignorait notre temps et ne pouvait prétendre étancher cette soif intense de mouvement et de rythme qui nous brûlait tous. Sa chanson "Tous les garçons et les filles", au prix d'une légère entorse à la mesure, pouvait être chantée et dansée... en valse.

mardi 10 décembre 2013

Françoise Hardy - L'astrologie à la portée de tous (2ème extrait)

En 2003, Paris Match s’interrogeait sur "l'astrologie à la portée de tous". Quatre astrologues étaient interviewés dont Françoise Hardy.

Paris Match : Aujourd'hui, vous sentez-vous artiste, astrologue, les deux à la fois ?
Françoise Hardy : Les deux mais alternativement.

Paris Match : Avez-vous développé une clientèle que vous recevez en consultation ?
Françoise Hardy : Je ne donne pas de consultation. Mais il m'est souvent arrivé de rédiger des topos pour des amis ou de répondre à leurs questions quand ils avaient des problèmes. En fait, depuis plus de vingt ans, j'ai surtout animé des émissions à la radio et collaboré à des ouvrages et à des revues spécialisées.

Françoise Hardy

Paris Match : Suivez-vous les indications de votre thème dans votre vie quotidienne ?
Françoise Hardy : Pour moi, cela se passe dans l'autre sens : c'est ce qui se produit dans ma vie et dans celle des autres qui m'aide à comprendre la signification des échéances astrologiques. Les échéances astrologiques ne concernent pas la vie courante, mais les étapes majeures de l’évolution.

samedi 7 décembre 2013

Françoise Hardy dans Oor (6ème extrait)

En août 1996, à l'occasion de la sortie du Danger, Françoise Hardy était interviewée par Geert Henderickx pour le magazine musical néerlandais Oor.

Comme si c'était arrivé tout juste hier, elle parle avec fraîcheur de son passé d'idole des jeunes. Sans aucune trace de nostalgie ou de mélancolie, elle vit ici et maintenant. Pas davantage de gémissement à la Brigitte Bardot sur l'exploitation éhontée de sa personne. Bien sûr, au début, elle s'est laissé dirigée, mais au bout de trois ans, elle a su gagner son indépendance. Avec l'aide de son premier ami, a-t-elle besoin de préciser par souci d'exhaustivité, un photographe assez célèbre, avec qui elle est toujours en relation aujourd'hui. Elle a eu de la chance, car si elle s'était éprise d'un homme brutal, elle aurait probablement disparu. "Non, je ne crois pas. J'ai l'instinct pour tomber amoureuse d'hommes sincères. Je ne laisse aucune chance à un homme avec de mauvaises intentions".

Françoise Hardy

Texte original : Alsof het gisteren allemaal pas gebeurd is, zo fris van de lever vertelt ze over haar dagen als tieneridool. Geen spoor van nostalgie en jeugdsentiment echter, ze leeft in het hier en nu. Geen gejammer ook a la Brigitte Bardot over hoe harteloos men haar wel niet heeft geëxploiteerd. Zeker, in het begin liet ze met zich sollen, maar binnen drie jaar wist ze zich in een onafhankelijke positie te manoeuvreren. Daarbij geholpen door haar eerste vriend, moet ze er volledigheidshalve bij zeggen, een tamelijk beroemde fotograaf, met wie ze trouwens tot op de dag van vandaag contact onderhoudt. Ze mag dus van geluk spreken, want stel dat ze hem nooit tegen het lijf was gelopen - ze zou er waarschijnlijk aan onderdoor zijn gegaan. ‘Nee hoor, dat geloof ik niet. Ik ben namelijk gezegend met een instinct om verliefd te worden op de juiste mannen. Kerels met een slechte inborst maken bij mij gewoon geen schijn van kans’.

mardi 3 décembre 2013

Françoise Hardy dans Elle (Décembre 2012 - 4ème extrait)

En décembre 2012, le magazine Elle interviewait Françoise Hardy à l'occasion de la sortie de sa double actualité sur le thème de l'amour fou.

Elle : Quel genre de rapports avez-vous avec Dutronc aujourd'hui ?
Françoise Hardy :
Des rapports de vieux couple. De frère et sœur qui se portent un peu sur le nerfs. En même temps, il représente les plus belles années de ma vie, ce que j'ai vécu de mieux dans ma vie personnelle et de pire aussi. Ça crée un lien.

Elle : Avec lui, c'était toujours aussi fatigant ? Les choses ont-elle changé après, avec un mariage et un enfant ?
Françoise Hardy :
Pour moi, c'était toujours aussi fatigant. Lui, il vivait beaucoup au-dehors, je ne savais pas ce qu'il faisait, il rentrait le soir, épuisé parce qu'il avait pas mal picolé. Mais il y a eu aussi des moments merveilleux où il était on ne peut plus aimant et tendre. La douche écossaise, quoi.

Françoise Hardy

Elle : Ça doit être épuisant ?
Françoise Hardy :
C'est épuisant. D'ailleurs, je suis épuisée !

Elle : Épuisée par l'amour, c'est joli, en même temps...
Françoise Hardy :
Oui. Mais je n'aimerais pas revivre ça aujourd'hui. Je n'ai pas oublié toute la partie cauchemardesque, infernale. C'est très cher payé que d'être fou d'amour pour quelqu'un.

samedi 30 novembre 2013

Françoise Hardy dans Record Collector (Mai 2013 - 1er extrait)

En mai 2013, Jason Draper rédigeait une critique portant à la fois sur la compilation Midnight Blues et sur l'album L'amour fou.

Cela fait plus de quatre décennies que "Tous les garçons et les filles" a fait de Françoise Hardy une star internationale, réalisant même de meilleures ventes qu'Edith Piaf. La sortie conjointe de la compilation Midnight Blues et de L'amour fou, son premier album de création en trois ans, atteste qu'elle a passé la plupart de son temps depuis lors à détruire l'image pop qui l'avait lancée.
Bien qu'il s'agisse d'une compilation de chansons en langue anglaise que Françoise Hardy a enregistrées pour le Royaume Uni à la fin des années 60 et au début des années 70, le romantisme désespéré et la mélancolie des arrangements de cordes qui envahissent Midnight Blues portent tous la marque de fabrique de la pop française de l'après yéyé.

Françoise Hardy

Texte d'origine : "It's been over four decades since "Tous les garçons et les filles" made Hardy an international star who outsold Edith Piaf, yet, as both the "Midnight Blues" collection and "L'amour fou", her first new album in three years, attest, she's spent much of her time since then dismantling the pop image she bounced in on. Despite compiling the English-language recordings Hardy made for the UK in the late 60s end early 70s, the doomed romanticism and melancholy string arrangements pervading "Midnight Blues" bear all the hallmarks of post-yé-yé French pop".

mercredi 27 novembre 2013

Mai 1988 - Françoise Hardy dans Télé 7 jours (3ème extrait)

Le 18 mai 1988, Françoise Hardy était l'invitée de l'émission de variétés Sacrée Soirée, prétexte pour Isabelle Cauchois d'écrire un article sur le couple Hardy-Dutronc pour Télé 7 jours.

Françoise a enregistré "Décalages" pendant deux mois au studio Guillaume Tell à Paris. "Avec des rythmes infernaux, sans voir le jour de toute la journée. Je ne me nourrissais que de jus de carottes et de fromage. C'est de plus en plus difficile pour la voix de chanter sur des mélanges d'instruments synthétiques et acoustiques. J'ai du mal à me plier à ces contraintes. D'autant que je suis très limitée vocalement. C'est pour cela que je tire ma révérence."

Françoise Hardy

Françoise avait en tout cas l'esprit tranquille : "Jacques venait de terminer la promotion de son 33 tours qui marchait bien. Il était donc à la maison quand Thomas rentrait le soir. Thomas a quatorze ans et demi. En plus, c'est un garçon très équilibré, très raisonnable, qui travaille bien à l'école (il est en seconde), mais je n'aime pas le savoir seul à la maison. Même si pendant les repas, les seuls moments où nous sommes tous réunis, Jacques et lui préfèrent regarder "Les Nuls"."

Maman-poule, l'ex-idole du temps des yéyés ? En tout cas, très consciente et très heureuse de ses devoirs de mère. Il suffit de voir son regard bleu s'illuminer quand passe la tête de Thomas, justement de retour de l'école. Avec ses lunettes Ray Ban, ce jeune homme bien élevé ressemble à son père. Tandis que Françoise s'inquiète de son contrôle de maths (une matière où il excelle), Thomas est plutôt préoccupé par l'idée d'aller se faire couper les cheveux.

dimanche 24 novembre 2013

Françoise Hardy et Alain Souchon dans Lui (mai 1986 - 1er extrait)

En mai 1986, Françoise Hardy s'entretenait avec Alain Souchon dans les pages du magazine Lui. Lieu de rencontre inattendu et déclencheur de confidences...

Françoise Hardy : As-tu constaté que la gloire est un aphrodisiaque puissant ?
Alain Souchon : Avant, les femmes ne me regardaient pas et je les désirais tout le temps. Ça me montait à la tête. Maintenant les choses sont plus détendues et faciles. La "gloire" comme tu dis, m'a fait du bien. Elle m'a équilibré plus qu'aphrodisiaqué.

Françoise Hardy et Alain Souchon

Françoise Hardy : Le fait d'intéresser les femmes maintenant que tu es connu, alors que tu n'arrivais pas à les intéresser avant, ne t'a-t-il pas rendu un peu amer ?
Alain Souchon : Pas du tout. J'adore avoir du succès. On me dit que les femmes me trouvent séduisant, je trouve ça absolument génial. C'est un véritable problème de désirer les femmes et de savoir qu'on ne les intéresse pas.

mardi 19 novembre 2013

Françoise Hardy dans Salut les copains n° 31 (3ème extrait)

En février 1965, le magazine Salut les copains consacrait un numéro spécial qui racontait "tout tout tout sur Françoise Hardy". Raymond Mouly retraçait son parcours.

Alors, Françoise ne s'en est pas tenue là. Elle évoque volontiers ses débuts avec un détachement, une indifférence étonnants : jamais elle n’emploie les mots "vocation", "passion", "espoir", et parle de son passé _ comme de son présent, du reste _ sur le ton de quelqu'un qui parlerait d’une étrangère. Elle se présente à Mireille, qui la prie de revenir plusieurs mercredis d'affilée au "Petit Conservatoire de la chanson" et la fait passer à la télévision. Elle téléphone à plusieurs maisons de disques, se présentant surtout en qualité de compositeur et obtient une audition chez Vogue.


Deux directeurs artistiques, Serge Goron et Léo Vidaly, la reçoivent, l'entendent et lui expliquent qu'ils recherchent surtout une interprète. Elle devra revenir les voir quand elle aura appris deux chansons de Johnny, "Oui, mon cher" et "24.000 baisers". Amusée par ce choix, qu'elle trouve néanmoins sympathique _ car maintenant elle est "sortie", elle a entendu d'autres chanteurs, et justement Johnny est son préféré pour la France _ elle fait tourner les deux plages recommandées sur son électrophone, chante "par-dessus" le disque et apprend consciencieusement les deux chansons.

dimanche 17 novembre 2013

Françoise Hardy - L'astrologie à la portée de tous (1er extrait)

En 2003, Paris Match s’interrogeait sur "l'astrologie à la portée de tous". Quatre astrologues étaient interviewés dont Françoise Hardy.

Paris Match : Une longue carrière d'artiste, plus de vingt ans de pratique de l'astrologie. Vous semblez être née sous une bonne étoile !
Françoise Hardy : Personne ne naît sous une bonne ou sous une mauvaise étoile, astrologiquement parlant. Un ciel natal a priori harmonieux n'ira pas forcément de pair avec une existence épanouissante, de même qu'un ciel natal a priori conflictuel n'ira pas forcément de pair avec une existence plus difficile que la moyenne.

Paris Match : Comment avez-vous personnellement découvert l'astrologie ?
Françoise Hardy : En consultant un astrologue ! J'avais 18 ans et c'est mon médecin qui m'avait conseillé de prendre rendez-vous avec un astrologue.

Françoise Hardy

Paris Match : Puis vous avez suivi des cours ?
Françoise Hardy : Oui. Je suis d’abord allée à des cours publics, puis j'ai eu un professeur particulier pendant deux ans. Mais j'ai surtout appris plus tard, à partir de 1974, quand j'ai rencontré Jean-Pierre Nicola. Il est l’initiateur d'une astrologie moderne solaire. A son contact, j'ai eu l'opportunité de connaître et de pratiquer une autre astrologie, bien plus cohérente que celle qui est la plus répandue. Il m'a fait collaborer à sa revue astrologique et, avec lui, j'ai travaillé huit ans pour R.M.C.

mardi 12 novembre 2013

Françoise Hardy dans Oor (5ème extrait)

En août 1996, à l'occasion de la sortie du Danger, Françoise Hardy était interviewée par Geert Henderickx pour le magazine musical néerlandais Oor.

Ah oui, et puis il y a eu la légendaire rencontre avec Bob Dylan à Paris. En 1966, il a donné un concert à l'Olympia et elle était assise au premier rang. Il avait l'air malade et sa musique sonnait misérablement. Au cours d'un long entracte, à un moment donné, quelqu'un est venu à elle - pour juste lui demander d'aller dans les coulisses, car le maître n'accepterait pas de revenir sur scène si elle ne lui était pas tout d'abord présentée. "A quoi devais-je cet honneur en fait ?"
Après le spectacle, elle l'a retrouvé à son hôtel, où il lui a fait écouter dans sa chambre, quelques chansons à paraitre, quelques mois plus tard, sur l'album "Blonde on Blonde". Très bien, très bien, mais : Comment allait-il ? « Il était très absent avec une mine épouvantable. Je ne lui donnais pas longtemps à vivre. La mort était inscrite sur son visage. »

Françoise Hardy

Texte original : "Oh ja, en dan was er nog die legendarische ontmoeting met Bob Dylan in Parijs. In 1966 gaf hij een concert in het Olympia en zij zat op de voorste rij. Hij zag er beroerd uit en de muziek klonk miserabel. Tijdens de ellenlange pauze kwam er op een gegeven moment iemand naar haar toe - of ze niet even mee back stage wilde gaan, aangezien de meester het verdomde opnieuw het podium te betreden als hij niet eerst aan haar was voorgesteld. ‘Waar had ik die eer eigenlijk aan te danken?’ Na afloop van het optreden werd ze meegetroond naar het hotel, waar hij haar op zijn kamer wat nummers liet horen die enkele maanden later op Blonde On Blonde zouden verschijnen. Fijn, fijn, maar eh: hoe was-ie nou? ‘Erg afwezig, op het afschrikwekkende af. Ik gaf hem niet lang meer te leven. De dood stond op zijn gezicht geschreven.’

samedi 9 novembre 2013

Françoise Hardy dans Elle (Décembre 2012 - 3ème extrait)

En décembre 2012, le magazine Elle interviewait Françoise Hardy à l'occasion de la sortie de sa double actualité sur le thème de l'amour fou.

Elle : Vous êtes à l'aise avec ça [être hors jeu] ?
Françoise Hardy :
Oui, cela ne m'empêche pas de trouver autant de bonheur à lire de grands romans d'amour comme ceux de Henry James ou d'Edith Wharton, la reine des amours impossibles. Je lis ça avec une délectation qui n'est pas morose, et puis ça ne m'empêche pas de temps en temps de fantasmer sur des êtres. Évidemment, inaccessibles.

Elle : N'avez-vous jamais eu l'impression de vivre un amour tranquille ?
Françoise Hardy :
Jamais. Ça, je n'ai pas connu. Ce sera pour ma prochaine vie.

Françoise Hardy

Elle : Avec Dutronc, vous avez réussi à percer le mystère ?
Françoise Hardy :
On n'aimait pas de la même façon. J'aimais d'une manière exclusive. Et lui aussi, parfois. Il lui est arrivé de me faire des scènes de jalousie totalement à côté de la plaque. Je me souviens d'un dîner avec Serge Gainsbourg et Jane Birkin où Serge m'avait placée à côté d'un réalisateur chauve et barbu - deux détails physiques qui me rebutent - alors que, à l'époque, je souffrais quand je n'étais pas assise à côté de Jacques. Je rongeais donc mon frein en répondant poliment aux questions du réalisateur. Et, d'un seul coup, Jacques m'a fait une scène de jalousie devant tout le monde, ils sont tous montés dans un taxi pour aller je ne sais où et je suis restée seule sur le trottoir. (Rires) Tout ça pour quelqu'un dont je n'aurais pas voulu, même échouée sur une île déserte pendant mille ans.

mardi 5 novembre 2013

Mai 1988 - Françoise Hardy dans Télé 7 jours (2ème extrait)

Le 18 mai 1988, Françoise Hardy était l'invitée de l'émission de variétés Sacrée Soirée, prétexte pour Isabelle Cauchois d'écrire un article sur le couple Hardy-Dutronc pour Télé 7 jours.

Ce dernier 33 tours, Françoise le devait par contrat à sa maison de disques Flarenasch. "Mes chansons tournent autour des mêmes thèmes sentimentaux. Je ne pourrais pas écrire quelque chose qui ne soit pas moi à cent pour cent, avec mon humeur, mes états d'âme, mes révoltes contre l'indifférence de l'autre ou son infidélité, d'où "Une miss s’immisce" et "Je suis de trop". Comme Jean-Noël n'avait pu composer que huit chansons sur les douze du 33 tours, Etienne Daho puis Jean-Pierre Mader m'ont proposé des mélodies. J'ai aussi adapté une chanson du groupe Barclay James Harvest. C'est à elle que le 33 tours a emprunté son titre".

Françoise Hardy

Mais cela aurait pu être aussi à celle que Jacques Dutronc a composée et qui s'intitule "Partir quand même", "Celle-ci, dit Françoise, plus je l'écoute, plus elle me plaît. Et pourtant, c'est pour Jacques que je l'avais écrite. Au moment de l'enregistrement pour son dernier 33 tours, une erreur technique l'a fait mettre de côté. Du coup, je l'ai reprise pour moi en changeant juste une phrase au milieu. J'adore les mélodies de Jacques. Elles m'ont déjà inspiré deux chansons pour lui : "Cafard" et "Qui peut dire"."

samedi 2 novembre 2013

Françoise Hardy dans Platine n° 190 (12ème extrait)

Pour la sortie de l'album L'amour fou, Eric Chemouny s'entretenait avec Françoise Hardy dans Platine (numéro 190 de novembre / décembre 2012).

Eric Chemouny : "Quel regard portez-vous sur l'évolution de ce métier aujourd'hui ?"

Françoise Hardy

Françoise Hardy :
"L'été dernier je suis allée par curiosité écouter les titres en tête des ventes. J'ai trouvé ça nul pour l'essentiel. C'est le vide. Il n'y a rien... Je n'aime toujours pas le Rap, que je trouve toujours aussi peu musical. A côté de cela, je trouve que les albums de Thomas ou de Julien Doré méritaient de mieux marcher. Bref, je suis consternée... (rires)"

mercredi 30 octobre 2013

Françoise Hardy dans Salut les copains n° 31 (2ème extrait)

En février 1965, le magazine Salut les copains consacrait un numéro spécial qui racontait "tout tout tout sur Françoise Hardy". Raymond Mouly retraçait son parcours.

Février 1961. Elle a dix-sept ans. Elle ne se prend toujours pas au sérieux, mais elle est forte d'un bon sens dont la candeur _ toute cartésienne_ laisse pantois ("Je compose, paroles et musique, deux ou trois chansons par semaine. Je les chante. Donc, je suis chanteuse"). Elle n'a pas abandonné ses études, elle ne s'est pas fâchée avec sa mère, elle n'est pas dévorée par le feu de la vocation, elle a raté sa première audition.

Françoise Hardy

Quel souvenir garde-t elle de cet échec ? Demandons-le-lui :
_ Un souvenir formidable. C'était la première fois que j'entendais ma voix enregistrée. La prise de son était excellente...
_ Comme te trouvais-tu ?
_ Allez, ne trichons pas : je me suis trouvée meilleure que je ne m'y attendais. Je me suis dit que ce serait stupide de m'en tenir là.
Alors, Françoise ne s'en est pas tenue là.

samedi 26 octobre 2013

Françoise Hardy dans Oor (4ème extrait)

En août 1996, à l'occasion de la sortie du Danger, Françoise Hardy était interviewée par Geert Henderickx pour le magazine musical néerlandais Oor.

Ah oui, Tous les garçons et les filles ! Qu'apportait donc cette chanson de nouveau ? N'était-ce pas la complainte émouvante d'un étalage de désirs, provoqué par la douleur de voir partout dans les rues marcher des couples intimement enlacés ? Une aspiration à découvrir l'amour avec quelque chose de pathétique en tête ? « Oh non, pas du tout. J'étais très timide et confrontée à un énorme complexe d'infériorité. Cela est principalement dû à ma grand-mère. Elle me traitait chaque jour de Vilain Canard. Et j'étais une oie blanche – à un point inimaginable. Par exemple,  jusqu'à dix-sept ans, je ne savais même pas comment les gens ont des bébés ». Elevées par une mère célibataire à l'abri des dangers du monde extérieur, elle et sa sœur ont grandi comme deux innocentes, dans un deux pièces, à Paris, tout à proximité de l'école. Elle a curieusement été encouragée à se croire névrosée. « Je n'aime pas voyager. Je suis une vraie casanière ».

Alors que d'autres adolescentes écrivaient surtout de la poésie, Françoise Hardy chantait doucement ses propres compositions d'adolescente. Bien qu'introvertie, elle est partie à la poursuite de Sylvie Vartan, a un jour décroché le téléphone et a appelé la maison de disques de Johnny Hallyday. L'audition avec un groupe de musiciens de studio se serait terminée par un désastre, s'il n'y avait pas eu un musicien pour proposer de lui-même à sa mère de devenir son professeur de chant. En 1962, elle avait encore un tas de chansons à enregistrer pour l'année suivante, elle a ensuite participé au Concours Eurovision de la chanson, et deux ans plus tard, elle se produisait à l'Hôtel Savoy devant des célébrités comme la Princesse Margaret, Burt Bacharach et la star de cinéma David Hemmings, à Londres, tout en côtoyant nuls autres que les Beatles, les Rolling Stones et les Animals. « Non pas que vous pouviez avoir une conversation normale avec eux, parce que bien sûr ils se droguaient tous - mais j'apprenais beaucoup de choses. »

Françoise Hardy

Texte original : "Ach ja, Tous Les Gargons Et Les Filles. Waar ging dat liedje nou ook alweer over? Was dat niet die aandoenlijke klaagzang van een hunkerend muurbloempje, dat met lede ogen overal op straat innig verstrengelde stelletjes zag lopen? Curieus toch dat uitgerekend zij als hartedief met zoiets zieligs op de kroppen kwam. ‘Oh nee, helemaal niet. Ik was ontzettend verlegen en daarbij kampte ik met een enorm minderwaardigheidscomplex. Dat lag vooral aan mijn oma - die schold me om de haverklap uit voor lelijk eendje.’ En een onnozel schaap dat ze was - onvoorstelbaar. Tot mijn zeventiende wist ik bijvoorbeeld niet eens hoe mensen baby’s maakten.' Door haar ongehuwde moeder afgeschermd van de boze buitenwereld, groeiden zij en haar zus op tot onschuldige wezens, die het twee ka- mer-appartement in Parijs praktisch alleen verlieten om naar school te gaan. Nee, ze heeft er vreemd genoeg geen neuroses aan overgehouden - alhoewel: 'Ik hou helemaal niet van reizen. Ik ben een echte huismus.’
Waar andere bakvissen destijds veelal gedichten schreven, zong Frangoise Hardy zachtjes haar eigen puberlied- jes. Maar hoe introvert ook, ze wilde per se Sylvie Vartan achterna, dus pakte ze op zekere dag het telefoonboek en belde ze de platenfirma van Johnny Hallyday. De auditie met een stel sessiemuzikanten verliep desastreus, ware het niet dat de geluidstechnicus van dienst zich naderhand bij haar moeder meldde om zich op te werpen als zangleraar. Zo mocht ze in 1962 alsnog een stel liedjes opnemen, het jaar daarop werd ze uitgezonden naar het Eurovisie Songfestival, en weer twee jaar later stond ze in het Savoy Hotel te zingen voor coryfeeën als prinses Margaret, Burt Bacharach en filmster David Hemmings, Daar in Londen maakte ze ook kennis met niemand minder dan The Beatles, The Rolling Stones en The Animals. ‘Niet dat je een normaal gesprek met ze kon voeren, want ze gebruikten natuurlijk allemaal drugs - maar wist ik toen veel.’

mardi 22 octobre 2013

La musique ne peut pas tricher (Dernier extrait)

En 2005 Françoise Hardy accordait une interview à Cécile Wajsbrot pour la revue annuelle Fusées.

Cécile Wajsbrot : "La chanson "Un air de guitare", qui figure sur votre dernier album, décrit une sorte de lutte entre les mots et la musique. Le texte laisse paraître une méfiance vis-à-vis du langage, "poudre aux yeux", "grands mots qui vous noient dans l'égo" tandis que la musique donne "un parfum d'espoir", "une éclaircie". Dans la chanson, c'est la guitare qui a le dernier mot ! Ressentez-vous cette lassitude, parfois, vis-à-vis des mots _ de la parole _ une certaine vacuité, et une plus grande capacité de la musique à exprimer l'émotion ?"

Françoise Hardy

Françoise Hardy : "On peut tricher avec les mots, mentir, manipuler et même quand on dit ce qu'on pense, on est souvent mal compris. On a beau parler la même langue, on n'a jamais le même langage et le filtre des émotions, des frustrations, des projections, etc. déforme à notre insu ce que l'autre nous dit, de la même façon qu'il fausse notre propre vision. Je l'aurai constaté toute ma vie, en particulier avec les journalistes qui, même quand ils sont très bien intentionnés, dénaturent vos propos sans s'en rendre compte avec une bonne foi renversante. A l’inverse, la musique ne peut pas tricher : elle est bonne ou elle est mauvaise et quand elle est bonne, elle est beaucoup plus l'expression de l'âme que celle de l'intellect et c'est à l'âme qu'elle s'adresse. Tant de gens se gargarisent avec des mots pour se sentir meilleurs, plus grands qu'ils ne sont, alors que devant la musique on se sent tout petit et pourtant on est heureux car la musique vous connecte à une dimension qui dépasse la condition humaine."

samedi 19 octobre 2013

Françoise Hardy dans Elle (Décembre 2012 - 2ème extrait)

En décembre 2012, le magazine Elle interviewait Françoise Hardy à l'occasion de la sortie de sa double actualité sur le thème de l'amour fou.

Elle : On a tendance, dans votre livre, à remplacer "X" par Jacques Dutronc...
Françoise Hardy :
C'est un mélange de plusieurs personnes avec qui j'ai eu la même attitude : trop leur demander. Et l'excès de demande fait peur à l'autre, donc il fuit...

Elle : L’expression "L'amour fou" est à double sens à la fois l'amour passionnel et l'amour qui rend fou...
Françoise Hardy :
Oui, il faut le prendre au premier degré. C'est un amour névrotique qui vous fait perdre complètement la raison, car il vous rend dépendant. C'est comme si on voulait revivre inconsciemment le lien inconditionnel et fusionnel qu'on a eu avec sa mère, ce qui était mon cas, car mon père était absent et il n'y avait que ma mère à aimer.

Françoise Hardy

Elle : Est-ce qu'on peut se sortir de l'amour fou ? Avez-vous des regrets ?
Françoise Hardy :
A l'âge que j'ai, ça fait tout de même pas mal d'années que je m'en suis sortie. Et je pense que l'excès de souffrance m'a fait basculer, dans un premier temps, dans une espèce d'indifférence qui est douloureuse aussi. Et puis il arrive un moment où, la nature étant ce qu'elle est, on n'a plus de vie personnelle. Je sais bien qu'il y a des femmes qui ont atteint un certain âge qui ont encore une vie sexuelle, grand bien leur fasse. Moi, je ne sais pas, ça me paraît très difficile.

Elle : Pourquoi ?
Françoise Hardy :
Parce que le corps vous lâche et que, pour vivre sa sexualité, il faut un corps en bon état. Enfin je ne voudrais pas dire des choses qui peuvent choquer des gens en bonne santé ou jeunes mais, quand vous vieillissez, vous n'avez plus l'énergie et l'inconscience de la jeunesse. Donc, vous vous mettez hors-jeu. Vous vous sentez hors-jeu et vous l'êtes vraiment.

mardi 15 octobre 2013

Mai 1988 - Françoise Hardy dans Télé 7 jours (1er extrait)

Le 18 mai 1988, Françoise Hardy était l'invitée de l'émission de variétés Sacrée Soirée, prétexte pour Isabelle Cauchois d'écrire un article sur le couple Hardy-Dutronc pour Télé 7 jours.

Encore toute ensommeillée - elle vient de terminer sa sieste quotidienne - Françoise Hardy nous précède dans l'étroit escalier qui mène au salon-salle de vidéo-musique au second étage de sa petite maison nichée dans le XIVème arrondissement à Paris. Noir des murs aux plafonds, en passant par les canapés et bibliothèques. Seule deux petites lampes orangées éclairent une superbe maquette de camion appartenant à Jacques Dutronc et quelques gadgets noirs eux aussi.

Toute mince et juvénile en jean pull et ballerines, Françoise se blottit dans un mini-fauteuil de réalisateur qui a dû appartenir à son fils Thomas et tend la pochette de son nouveau 33 tours, "Décalages", décorée d'une superbe photo d'elle en noir et blanc.

Françoise Hardy

"Vous voyez, la boucle est bouclée. Cette photo a été prise par Jean-Marie Périer comme celle de mon premier 33 tours, il y a déjà vingt-cinq ans. A l'époque, il m'avait fait poser sur les quais de la Seine avec un parapluie. Je ne craignais pas le ridicule. Cette fois, il l'a réalisée en studio. C'est la photo de moi que je préfère. Il est perfectionniste comme moi."

Pour écrire les chansons de ce qui sera son ultime disque, elle a mis un an. Un an isolée dans son petit bureau au premier étage tandis que Jacques terminait son 33 tours au deuxième, dans cette même pièce.

"Lui composait sur son clavier avec ses écouteurs, il ne faisait pas de bruit tandis que moi, inlassablement en quête d'inspiration , je passais et repassais les cassettes des mélodies que Jean-Noël Chaléat, qui avait déjà écrit celle de "VIP", m’avait préparées."

samedi 12 octobre 2013

Françoise Hardy dans Platine n° 190 (11ème extrait)

Pour la sortie de l'album L'amour fou, Eric Chemouny s'entretenait avec Françoise Hardy dans Platine (numéro 190 de novembre / décembre 2012).

Eric Chemouny : "De façon générale, êtes-vous consultée quand un film utilise un de vos titres, comme dernièrement "Le temps de l'amour" sur "Moonrise Kingdom" ?"
Françoise Hardy :
"Oui, j'en ai été informée, mais je n'ai pas vu le film. Je ne sors plus et ne vais plus au cinéma : je me contente de voir les films quand ils passent sur Canal. Ça me touche toujours beaucoup : j'ai été heureuse de faire enfin la connaissance de François Ozon, il y a quelques mois, par l'intermédiaire de Camilio Daccache parce qu'il souhaitait utiliser plusieurs de mes chansons, parmi les pires, pour son prochain film dont 'l'amour d'un garçon" (rire). C'est un garçon charmant, très particulier. Cat Power est aussi venue nous rejoindre pour prendre un verre avec nous ce soir-là."


Eric Chemouny : "On vous sait à l'affut de nouveaux talents depuis toujours : qui avez-vous repéré dernièrement ?"
Françoise Hardy :
"J'aime bien la chanson "Si tu savais" de la Québécoise Marie-Pierre Arthur, surtout pour son refrain. J'ai entendu une chanson de Daphné chantant Barbara que j'ai trouvée différente de l'originale, mais très belle. J'aime aussi beaucoup le single "ICU" de Lou Doillon. Etienne Daho me l'avait envoyé en primeur, après m'avoir parlé d'elle en des termes dithyrambiques. J’avoue que j'ai d'abord été désappointée par le fait qu'elle chante en anglais. C'est dommage qu'elle se place en concurrence avec des chanteuses qui chantent a priori mieux qu'elle, et c'est moins intéressant. C'est le seul point négatif. Je trouve sinon qu'elle crève l'écran : c'est un atout majeur. C'est formidable ce qui lui arrive : ça fait plaisir ! Enfin j'aime aussi beaucoup Mika. Je dois prochainement proposer un programmation pour une émission et j'ai pensé à "Over my shoulder"."

mardi 8 octobre 2013

Françoise Hardy - Jukebox Magazine (Sept 2012 - 5ème extrait)

En 2012, le mensuel Jukebox laissait carte blanche à un de ses fidèles lecteurs, Hubert Rigolet, pour qu'il s'exprime sur sa passion pour Françoise Hardy.

En 1963, j'avais 16 ans et j'ai eu la chance de vivre pleinement cette époque. Les orchestrations avec guitares, violons, piano et chœurs, étaient sublimes à comparer avec ce que l'on peut entendre aujourd’hui. Le 5 février 2011, 50 ans après ses débuts avec Tous les garçons et les filles, composé à 17 ans, vendu à plus de quatre millions d'exemplaires en Europe, Françoise Hardy était encore nommée aux Victoires de la Musique pour son dernier CD ! En 2011, Robbie Williams adapte son tube Voilà.

Françoise Hardy

En 2012, Katie Melua reprend aussi un titre de Françoise, Dans le monde entier, en anglais. N°5 en Angleterre dans les années 60. Son autobiographie, Le désespoir des singes, à l'automne 2009, a été n°1 des ventes en France pendant trois-quatre mois avec 500 000 exemplaires vendus. Un succès phénoménal. J'aime Françoise Hardy pour son allure, son chic incroyable, son éducation, son attitude, son élégance, sa beauté physique et spirituelle, morale et verbale, sa grâce, son intelligence, sa répartie, ses talents d'auteur compositeur, soit un mélange qui fait qu'elle est une star comme Greta Garbo. Inaccessible. C'est une femme libre, plein de conviction, de droiture et d'intégrité.

samedi 5 octobre 2013

Françoise Hardy dans Salut les copains n° 31 (1er extrait)

En février 1965, le magazine Salut les copains consacrait un numéro spécial qui racontait "tout tout tout sur Françoise Hardy". Raymond Mouly retraçait son parcours.

Huit fois sur dix, l'histoire d'une jeune vedette de la chanson commence ainsi : "A six ans, elle étonnait sa famille réunie pour le traditionnel déjeuner dominical en chantant avec une conviction touchante des refrains pas-pour-son-âge entendus à la radio. A douze ans, elle amusait ses camarades de classe en imitant Luis Mariano. A quatorze ans, elle gagnait le premier prix d'un "crochet" local organisé par l'Amicale des retraités du gaz. A seize ans, comme la scolarité lui pesait et que ses amis la pressaient de passer une audition, elle décidait de tenter vraiment sa chance. Une de ses amies, qui connait quelqu'un dans le métier du spectacle, la présentait chez Schmurtz. Elle stupéfiait les directeurs artistiques qui lui signaient aussitôt un contrat d'exclusivité. Deux mois plus tard, son premier disque sortait et se vendait comme des petits pains."

Françoise Hardy

Rassurez-vous, l'histoire de Françoise Hardy ne ressemble en rien à cette biographie standard qui pourrait nous faire croire que les bonnes fées du spectacle, comme les mauvais journalistes, manquent terriblement d'imagination. Non, le destin de Françoise ne coïncide à aucun moment avec non plus le parfait contraire : plus banal encore par quelque points, mais bien plus étrange dans son ensemble, il déconcerte. Car enfin, il est évident que rien, absolument rien dans l'enfance de Françoise ne prédisposait celle-ci à devenir chanteuse. Ainsi qu'elle l'a précisé dans l'autobiographie de ses jeunes années, elle était avant tout une écolière appliquée, une petite fille timide vivant comme isolée du monde dans le seul univers familial, à l'abri de la contagion musicale du siècle (le poste de radio n'apparait que très tard dans sa vie et on l'écoute peu, chez elle), ignorant même probablement, jusqu'à l'âge du brevet élémentaire, qu'on puisse chanter ailleurs que dans une chorale d'école.

Françoise Hardy

C'est pourtant la même fille qui éprouve, juste à l'instant où elle renonce à jouer à la poupée, le désir spontané de posséder une guitare. Et quand elle la possède et en fait la compagne de sa solitude, comment faut-il nommer cette force intérieure qui lui fait "réinventer" la mélodie et le rythme ? Le génie ? Si le mot peut paraitre excessif, disons l'inspiration – ce qui revient au même. Nous touchons là au véritable secret de son originalité : si les chansons de Françoise ne ressemblent pas à celles des autres, c'est parce que dans son pouvoir de création – instinctif avant tout – peu de place est laissé à ce que les psychologues appellent l'acquis. Plus tard, beaucoup plus tard, lorsque après avoir mûri longuement (et toujours seule) son style d'expression, elle paraîtra devant un public et finira par entrer dans le métier, elle saura conserver – cette fois grâce à son intelligence – cette pureté d'invention qui lui vient tout d'abord… de son inculture, de sa virginité musicales.

mardi 1 octobre 2013

Françoise Hardy dans Oor (3ème extrait)

En août 1996, à l'occasion de la sortie du Danger, Françoise Hardy était interviewée par Geert Henderickx pour le magazine musical néerlandais Oor.

Son album précédent remonte à il y a environ huit ans. Elle estime que le résultat est un échec pur et simple, dont elle n'a pourtant gardé que de bons souvenirs hormis les sessions d'enregistrement. Elle considère être davantage parolière que chanteuse, en raison de sa petite voix et de son sens du rythme peu développé. Mais le chant pur avait jusqu'alors toujours été relativement facile. Et puis tout à coup il a fallu parfois passer six heures pour obtenir quelque chose de décent sur ​​la bande d'enregistrement. Pas étonnant, a fait remarquer le technicien de l'album "Le danger" puisque le réglage des instruments était très légèrement faux. "Un grand soulagement." Même avec les quatre albums précédents, tous réalisés avec le même producteur, elle garde ses distances parce qu'elle a chuté maintes et maintes fois sur la rythmique. En bref, à un moment donné ça ne lui convenait plus du tout. "Si vous faites quelque chose sans plaisir, ça ne peut jamais produire quelque chose de bon."

La décision d'un retour est principalement due à la maison de disque qui lui a promis une liberté artistique totale sans obligation d'assurer des prestations télévisées. "Quand je dois paraître en public, je suis sur les nerfs. Ca n'a jamais été autrement et c'est pour ça que j'ai arrêté de chanter en public il y a déjà 30 ans". Pour la musique et la production, elle s'est entourées de deux jeunes talents : Alain Lubrano et Rodolphe Burger, le chef de bande de Kat Onoma. Ils ont mêlé habilement des lingots de voix et de chuchotements mystérieux avec une instrumentation rock étonnamment moderne. En passant, elle évoque son admiration pour les sons des groupes comme Radiohead et Portishead. Ce qui explique pourquoi elle a traversé la moitié de l'Europe pour en parler à la presse. Et devinez quoi ? « Je suis toujours la Françoise Hardy de Tous les garçons et les filles. »

Françoise Hardy

Texte original : "Haar vorige album dateert van zo’n acht jaar terug. Het resultaat bestempelt ze ronduit als mislukt, terwijl ze aan de opnamesessies allesbehalve dierbare herinneringen bewaart. Kijk, ze vindt zich eerder een tekstschrijfster dan een zangeres, dat vooropgesteld - ze heeft nu eenmaal een klein stemmetje en haar gevoel voor ritmiek is evenmin geweldig. Maar zuiver zingen ging haar altijd betrekkelijk gemakkelijk af. En toen opeens kostte het haar soms wel zes uur voor er een partij fatsoenlijk op de band stond. Geen wonder, zo wist de technicus van Le Danger haar te vertellen, de begeleiding was, haast op het onhoorbare af, vals. ‘Een hele opluchting.’ Ook van de vier voorafgaande albums neemt ze nadrukkelijk afstand, omdat ze zich keer op keer, door notabene een en dezelfde producer, liet overbluffen. Kortom, op een gegeven moment hoefde het voor haar allemaal niet meer. ‘Als je iets zonder plezier doet, kan het nooit wat goeds opleveren.’
Dat ze zich uiteindelijk aan een come-back waagde, lag vooral aan de platenfirma, die haar volledige artistieke vrijheid beloofde en haar bovendien niet zou dwingen om voor de televisie te verschijnen. ‘Als ik in het openbaar moet optreden, sterf ik van de zenuwen. Dat is nooit anders geweest, vandaar dat ik al een jaar of dertig niet meer voor een publiek zing.’ Voor de muziek en de produktie benaderde ze twee jonge talenten: Alain Lubrano en Rodolphe Burger, de voorman van Kat Onoma. Zij zetten baar mysterieuze fluisterzang op knappe wijze af met een verrassend moderne rockinstrumentatie, waarin en passant haar bewondering doorklinkt voor groepen als Radiohead en Portishead. Hetgeen meteen verklaart waarom ze nu half Europa afreist om de schrijvende pers te woord te staan. En wat blijkt? ‘Ik ben nog steeds Frangoise Hardy van Tous Les Garçons Et Les Filles.’"

samedi 28 septembre 2013

4 et 12 novembre 2013 - Message Personnel - Edition Anniversaire

4 novembre - Double CD Deluxe (album original remasterisé + CD bonus 19 titres)

12 novembre 2013 - Message Personnel - Coffret édition anniversaire collector

Le Mot de l'éditeur : Message personnel Edition Deluxe

1973, Françoise Hardy est dans une dynamique de changement : une nouvelle vie s’annonce car elle attend un enfant, elle change de label en signant chez WEA, et pour son nouvel album elle souhaite du sang neuf, de jeunes compositeurs. Sur ce dernier point un nom s’impose : Michel Berger.
La rencontre Hardy-Berger aboutit à un album mythique, entré dans l’inconscient collectif : MESSAGE PERSONNEL !

Ce coffret Deluxe conçu sous la supervision de Françoise Hardy commémore le 40e anniversaire de sa parution.

Il comprend :
• Un Diglisleeve luxueux
• Un CD, avec l’album original, remasterisé pour la première fois (10 titres)
• Un second CD (19 titres), avec en bonus le 45 Tours « Je suis moi », des versions étrangères, instrumentales, des performances inédites en radio ou à la télé soit au total, 16 titres jamais sortis en CD !
• Un livret de vingt pages riches de notes de pochette inédites avec une interview de Françoise Hardy, des photos rares et le texte des paroles.



CD1 - Album Message Personnel REMASTERISE
1. Première rencontre
2. Rêver le nez en l'air
3. L'amour en privé
4. Berceuse
5. Pouce, au revoir
6. L'attente
7. On dirait
8. L'habitude (avec Georges Moustaki)
9. Chanson floue
10. Message personnel


CD2 - CD bonus 19 pistes
45 Tours Je suis moi
1. Je suis moi
2. Demain c'est hier
Versions instrumentales
3. Première rencontre (Version instrumentale)
4. Berceuse (Version instrumentale)
5. L'attente (Version instrumentale)
6. L'habitude (Version instrumentale)
7. Chanson floue (Version instrumentale)
8. Message personnel (Version instrumentale)
Versions étrangères
9. Première rencontre (version anglaise)
10. Pouce, au revoir (version anglaise)
11. Message personnel (version anglaise)
12. Ich (Première rencontre en version allemande)
45 Tours Wenn wilde Schwäne flieh’n
13. Wenn wilde Schwäne flieh'n
14. Kind unsrer Zeit
Duos, enregistrements radio & télévision
15. L'habitude (avec Georges Moustaki) (1973 - Europe 1)
16. Les paradis perdus (1974 - Europe 1)
17. La déclaration d’amour (1975 - Europe 1)
18. Peut-être toi, peut-être moi (1974 - Europe 1)
19. Message Personnel. (2007 - France2)


DVD
1. Rêver le nez en l’air [Dimanche Salvador - 28/10/1973]
2. Message personnel [Sports en Fête - 11/11/1973]
3. Pouce au revoir [Minuit chez vous - 31/12/1973]
4. L’attente [Top à Michel Delpech - 16/03/1974]
5. L’amitié (avec Michel Delpech) [Top à Michel Delpech - 16/03/1974]
6. Je suis moi [Hommage à Vincent Scotto - 16/05/1974]

mardi 24 septembre 2013

La musique ne peut pas tricher (12ème extrait)

En 2005 Françoise Hardy accordait une interview à Cécile Wajsbrot pour la revue annuelle Fusées.

Cécile Wajsbrot : "Vous sentez-vous proche de l'univers de Duras et plus généralement, l’œuvre de certains écrivains vous accompagne-t-elle ?"

Françoise Hardy

Françoise Hardy : "On peut dire que l’œuvre de Marguerite Duras m'a accompagnée, surtout dans mes jeunes années d'ailleurs, mais pas plus que celle de Proust, Colette ou Edith Wharton. Actuellement, je relis Edith Wharton qui m'accompagne davantage sur la longueur, et je découvre Henry James avec délectation, bien que son œuvre soit plus inégale. Je ne peux pas dire qu'en dehors du cas de Dix heures en été, les écrivains que j'ai lus m'ont influencée. L'un des mes romans préférés est Le temps de l'innocence d'Edith Wharton parce qu'il développe une problématique à laquelle je suis très sensibilisée, celle de l'amour impossible, du renoncement sacrificiel et de la frustration. Si j'y suis sensible c'est bien évidemment parce qu'elle est en moi."

samedi 21 septembre 2013

La musique ne peut pas tricher (11ème extrait)

En 2005 Françoise Hardy accordait une interview à Cécile Wajsbrot pour la revue annuelle Fusées.

Cécile Wajsbrot : "Dans l'album Le Danger, il y a cette chanson, Dix heures en été, qui est une référence explicite à Duras. Vous sentez-vous proche de l'univers de Duras ?"

Françoise Hardy

Françoise Hardy : "Je me suis aperçu après coup que c'était une référence à Marguerite Duras. J'ai commencé à écrire le texte de Dix heures en été en juin 1994, vers 22h, pendant un orage. J'y exprime très exactement les sentiments douloureux par lesquels je passais à ce moment-là. Une fois le texte écrit, je me suis demandé s'il n'y avait pas un roman de Marguerite Duras qui portait le même titre. En cherchant dans ma bibliothèque, j'ai fini par trouver un livre tout jauni portant le titre de Dix heures et demie du soir en été. Ayant dû le lire un vingtaine d'années plus tôt et ne m'en souvenant plus du tout, j'ai entrepris de le relire. Il y a en effet une parenté troublante entre le roman et la chanson. Je suis une inconditionnelle de certains écrits de Marguerite Duras, celui-là, Le vice-consul, Le ravissement de Lol V. Stein, La musica, L'amant. La passion et le désespoir qu'elle y exprime me touchent profondément et son style si particulier qui donne un incomparable climat d'étrangeté à ses récits me fascine. Cela dit, j'avoue que la boucle mélodique de Rodolphe Burger avait tout de suite évoqué dans mon esprit ce genre de climat".

mardi 17 septembre 2013

Françoise Hardy dans Elle (Décembre 2012 - 1er extrait)

En décembre 2012, le magazine Elle interviewait Françoise Hardy à l'occasion de la sortie de sa double actualité sur le thème de l'amour fou.

Cheveux blancs et idées claires, elle fête cette année ses cinquante ans de carrière avec un nouvel album, rempli de cordes sublimes et d'invités choisis (Calogero, Julien Doré, Thierry Stremler, etc.) et, surprise, la publication d'un roman. Tous deux s’intitulent "L'amour fou". Un beau titre emprunté à André Breton, qui permet à Françoise Hardy de se jeter pour la première fois dans l'écriture d'un album-concept, racontant une fiction romantique, située au XIXème siècle, et de reprendre, pour l’étoffer, le journal qu'elle tenait dans sa jeunesse. Dans "L'amour fou", le livre, où elle raconte méticuleusement chaque mouvement du cœur, sur un ton très moderne, elle évoque, à travers sa liaison avec un certain "X", l'amour braque et destructeur qui la poussait vers des hommes insaisissables et ambivalents. A la fois badine et implacable, au fil d'une conversation ponctuée d'éclats de rires, elle nous en dit plus. Hardy, petit !


Elle : Pourquoi aviez-vous commencé à écrire ce livre dans votre jeunesse ?
Françoise Hardy :
J'étais très mal et ce journal intime était une façon de me soulager de ce mal-être, et de le sublimer. On se dit que, avec quelque chose de très douloureux, on peut réussir à faire un objet joli et émouvant. Enfin, c'est ce que j'ai toujours recherché. Chaque chanson que j'ai écrite était destinée à une personne très précise. Qui, la plupart du temps, ne l'a jamais écoutée.

Elle : C'est terrible non ?
Françoise Hardy :
"Pff ! Non, parce que c'est lourd à porter, je trouve. Lorsque Dutronc a écouté "Tant de belles choses", il n'était pas à Paris. Il m'a appelée pour me dire qu'il avait été très ému de l'entendre. Ç’avait même été gênant pour lui car il n'était pas seul et il avait dû prétendre que la fumée du cigare lui piquait les yeux. Autour de lui, on lui a expliqué que ce n'était pas pour lui que je l'avais écrite. Et en effet, ce n'était pas pour lui.

samedi 14 septembre 2013

Françoise Hardy dans Femme Actuelle (3ème extrait)

A l'occasion de la sortie de Parenthèses, Françoise Hardy était interviewée par Pierre Fageolle pour Femme Actuelle en décembre 2006.

Dans le disque, il faut aussi noter l'excellent My beautiful demon, interprété avec son auteur Ben Christophers. Un instant suspendu... Souchon vient chanter Soleil. Un texte frais, limpide, qu'il aime depuis sa sortie en 1970. On croise aussi Maurane, dans un inédit de Françoise, La rue du babouin, une vraie rue, à Rome... "Un texte que je remanie depuis la fin des années 60. Je crois me souvenir que je le destinais à Catherine Lara. D'où la phrase clé : En ce temps-là, vous n'aimiez pas les hommes".


Benjamin Biolay nous susurre Des lendemains qui chantent, qu'il a écrit pour la circonstance. "Je trouve le titre génial, et la chanson déchirante. On sent bien que ces lendemains qui chantent n'arriveront jamais". Arthur H. pose sa voix éraillée sur Les sédiments, encore un inédit d'Alain Lubrano. Mais le plus touchant, c'est le duo avec Jacques Dutronc sur sa chanson Amour toujours, tendresse, caresses. A la guitare, un certain Thomas Dutronc. Sa maman, bien sûr, a soutenu sa première tournée. "J'ai été l’applaudir à Nanterre, puis au Café de la Danse à Paris. On est toujours un peu tendu quand on va voir quelqu'un de proche." Oui, les rendez-vous avec ceux qu'on aime sont les plus intimidants. C'est aussi ce qui fait de cet album de duos un moment à part.

mardi 10 septembre 2013

Françoise Hardy dans Platine n° 190 (10ème extrait)

Pour la sortie de l'album L'amour fou, Eric Chemouny s'entretenait avec Françoise Hardy dans Platine (numéro 190 de novembre / décembre 2012).

Eric Chemouny : "Gardez-vous un souvenir particulier de Frank Alamo qui vient de nous quitter ?"
Françoise Hardy :
"Aucun. Je crois même ne l'avoir jamais croisé, ou peut-être une seule fois... (Ndlr : F.H. l'aura au moins croisé pour la fameuse séance photo de J.M. Périer dans SLC avec Johnny et Sylvie en 1966, et en Corse chez Tino Rossi). Je déplore la façon dont il est mort, ma mère ayant eu la même maladie horrible. Il a été très courageux, parce qu'elle n'a pas été jusqu’au bout, et avait trouvé une équipe médicale très compréhensive pour abréger ses souffrances. Encore aujourd'hui, la fin de vie de personnes condamnées n'est pas facile à gérer comme situation pour les familles. On est nul en France dans ce domaine..."

Frank Alamo - Françoise Hardy - Tino Rossi - Sylvie Vartan

Eric Chemouny : "Êtes-vous curieuse du sort qui vous est fait dans la comédie musicale "Salut les copains" ?"
Françoise Hardy :
"Pas du tout, ça ne m'intéresse pas du tout. Ça me gonfle toute cette nostalgie."

Eric Chemouny : "Plusieurs jeunes chanteuses comme Emma Solal ou Barbara Carlotti ont récemment repris vos chansons sur scène : le saviez-vous ? Qu'est-ce que cela vous inspire ?"
Françoise Hardy :
"Ah, je ne savais pas. C'est bien ; je suis toujours enchantée lorsque mes chansons sont reprises, comme dernièrement "All over the world" par Katie Melua, bien que je ne sois pas folle de sa version, moins bien que l'originale. Il y avait pourtant de quoi faire mieux... Elle a composé des mélodies universelles magnifiques, mais son dernier album est trop chargé en cordes, je trouve."

samedi 7 septembre 2013

Françoise Hardy - Jukebox Magazine (Sept 2012 - 4ème extrait)

En 2012, le mensuel Jukebox laissait carte blanche à un de ses fidèles lecteurs, Hubert Rigolet, pour qu'il s'exprime sur sa passion pour Françoise Hardy.

Françoise Hardy a une sœur, Michèle, décédée tragiquement (schizophrène, puis suicide), qui vivait en Allemagne. Michèle ne s'est jamais sentie aimée de ses parents, contrairement à Françoise. Étant d'un milieu pauvre, sa mère n'avait jamais le sou. Françoise usait ses habits jusqu'à la corde et n'osait se mêler à ses camarades à la récré. Elle se réfugiait à la chapelle pour avoir la paix. Les bonnes sœurs, qui l'avaient prise pour leur chouchou, vu qu'elle était plus jeune, croyaient qu'elle avait la vocation religieuse ! Cela accentuait encore le fossé qui la séparait de ses camarades, enfants de riches. Elle aurait été dix fois mieux dans une école publique. Malgré tout, elle a obtenu ses deux bacs avent mention et a choisi une guitare en récompense plutôt qu'un transistor. On découvre également "L'amitié" interprété en public à l'Olympia, d'une voix douce, sensible, pleine d'émotion, qui glisse sur l'air comme une flamme de bougie qui vacille au vent du soir l

SLC salut les copains ! Une émission de Daniel Filipacchi avec aujourd'hui Françoise, Sylvie et Johnny.

Avoir 20 ans dans les années 60, c'était entrer de plein fouet dans le temps des copains. Les idoles caracolaient en tête des hit-parades. Tout a changé pendant ces années là. Il y avait du génie tous les trois jours et ça n'arrêtait pas. On allait de surprise en surprise. La vie et le jeunesse éclataient. C'était un feu d'artifice. Une grandiose soif de liberté, d’innovation, un vrai changement. J'ai eu une chance inouïe d'avoir 20 ans en ce temps là. Nouvelle télé, nouvelle voiture, nouveau style, une nouvelle vague qui submerge tout. Le monde rêvait les yeux grand ouverts. C'était le temps de Salut les Copains, les années 60, celui de ma jeunesse était comme ça, sans chômage, sans sida. Une époque insouciante avec une révolution dans la musique venue des USA et d’Angleterre (Elvis, Beatles). Pour la première fois, la jeunesse donnait le ton et représentait un marché très important.

mercredi 4 septembre 2013

Françoise Hardy en Corse (Paris Match 7 septembre 1989)

Paris Match déclinait un "Spécial Corse" en septembre 1989 dans lequel on retrouvait diverses vedettes en villégiature sur l'île de beauté. Françoise Hardy et Jacques Dutronc en faisaient partie.

C'est sur cette superbe colline dominant L'Ile Rousse, la mer et les montagnes que Françoise Hardy a acheté, il y a vingt-cinq ans, une jolie maison tout blanche entourée d'un jardin sublime.

"A l'époque, dit Françoise, au lieu de dépenser bêtement mon argent, j'ai, sur les conseils de mon ami, le réalisateur Jean-Marie Périer, acquis un terrain. J'y passe tous les étés. Mais la Corse est surtout devenue le pays de Jacques. Il y vient bien plus souvent que moi. Nos journées s'écoulent tranquilles.

Françoise Hardy - Jacques Dutronc - Thomas Dutronc

Pas de plage, mais lecture et cuisine, bricolage et jardinage. Lorsque j'ai fait découvrir la Corse à Jacques, nous ne vivions pas encore ensemble. Il est d’abord tombé amoureux de l'endroit, puis il m'a proposé de le prendre comme jardinier...

Depuis, seule la Corse nous arrache à Paris. Cet été, il a construit une petite maison dans le jardin.

C'est aussi et surtout le "village de vacances" de notre fils Thomas. Je devrais dire même "l’auberge de jeunesse". Car, cette année, il a a carrément invité huit copains : quatre campent dans le jardin, les autres ont réquisitionné le salon."

samedi 31 août 2013

Françoise Hardy dans Oor (2ème extrait)

En août 1996, à l'occasion de la sortie du Danger, Françoise Hardy était interviewée par Geert Henderickx pour le magazine musical néerlandais Oor.

Pour rire, elle s'attribuait elle-même le sobriquet d'asperge. Presque trois décennies plus tard, elle pourrait toujours porter ce pseudo. Elle a la cinquantaine maintenant, et, comme c'est parfois typique des femmes françaises, la maturité la rend incroyablement belle. Sans maquillage, son visage renvoie quelque chose d'une petite fille mais en même temps, il irradie d'une certaine autorité. La vie ne l'a pas épargnée, ça ne fait aucun doute. Rien ne laisse non plus entrevoir la moindre attitude de laisser-aller, qui peut toucher tant de gens de son âge.  Rien qu'à la façon dont elle se penche légèrement en gesticulant pour essayer de converser de son mieux en anglais, elle montre une vitalité inaltérée.

Son nouvel album s'appelle "Le Danger" et pour tout dire il fait même allusion en arrière plan à la mort. Il traite de toutes les facettes du danger de mort – où la mort est représentée par la peur, le silence, la rigidité, l'inertie et ainsi de suite. Tout cela non pas tant dans un sens général que dans le cadre d'une histoire d'amour. Les textes, poétiques, pouvant d'ailleurs être difficiles à comprendre en raison d'un style impressionniste, soulignent à eux seuls, plus qu'il n'est nécessaire, une humeur sombre. Et en effet : quand elle a finalement obtenu la proposition de faire un nouveau disque, elle se trouvait "accidentellement" au milieu d'"une situation personnelle douloureuse, difficile". Donc aucun manque d'inspiration ! "Je vois ça comme une bénédiction déguisée qui m'a été accordée pour m'offrir la possibilité de vider mon cœur".

Françoise Hardy

Texte original : "De asperge, noemde ze zichzelf ooit spottend. Bijna drie decennia later blijkt ze die bijnaam nog steeds met recht te kunnen dragen. Over de vijftig is ze inmiddels en, zoal soms wel typisch lijkt voor Franse vrouwen, verbluffend mooi ouder geworden. Zonder make-up schemert er in haar gezicht zelfs iets meisjesachtigs door, maar tegelijkertijd straalt ze een zekere autoriteit uit. Haar heeft het leven er niet onder weten te krijgen, dat lijdt geen twijfel. Niets ook wijst bij haar op een houding van laissez faire, zoveel mensen van haar leeftijd tenslotte eigen. Alleen al de manier waarop ze, licht voorovergebogen op het gesticulerend in het Engels het beste van het gesprek probeert te maken – het getuigt van een ongebroken vitaliteit. Le Danger heet haar nieuwe album en voor de goede orde zou daar eigenlijk nog De la mort achter horen. Het draait immers allemaal om het gevaar van de dood – waarbij de dood staat voor angst, stilte, verstarring,  inertie en wat dies meer zij. Dit alles niet zozeer in algemene zin alswel binnen de context van een liefdesrelatie. De poëtisch aandoende teksten laten zich vanwege de impressionistische stijl overigens moeilijk doorgronden, al verraadt de duister ondertoon op zich meer dan voldoende. En inderdaad : toen ze het aanbod kreeg eindelijk weer eens een plaat te maken, bevond ze zich "toevallig" middenin "een pijnlijke, problematische privé-situatie". Aan inspiratie dus geen gebrek. "Ik zie het dan ook als een geluk bij een ongeluk dat men mij in de gelegenheid stelde mijn hart te luchten"."

mercredi 28 août 2013

La musique ne peut pas tricher (10ème extrait)

En 2005 Françoise Hardy accordait une interview à Cécile Wajsbrot pour la revue annuelle Fusées.

Cécile Wajsbrot : "Dans le regard que vous pouvez porter sur votre travail, y voyez-vous une évolution continue ou des tournants, voire des points de rupture ?"

Françoise Hardy

Françoise Hardy : "Rien n'aura été prémédité dans mon parcours et je n'ai ni l'envie ni le temps de me prendre la tête pour analyser mon évolution et repérer mes tournants. Je peux seulement dire que les albums qui sur le moment et après coup m'ont paru de plus grande qualité et surtout plus originaux que les autres sont La Question puis l'album dit "orange" avec L'éclairage, Où est-il ?, La berlue, etc., et bien plus tard Le Danger. Je peux dire aussi que lorsque Michel Berger m'a apporté la mélodie de ce qui est devenu Message personnel, je savais que je tenais là une chanson qui avait un "plus" par rapport aux autres, mais le reste de l'album s'est avéré décevant. Même sentiment pour la chanson Tant de belles choses, mais pas pour l'album où elle figure, qui me plaît bien".

samedi 24 août 2013

Françoise Hardy dans Formidable (6ème extrait)

En décembre 1966, Françoise Hardy faisait la couverture du mensuel Formidable. Jean Nouailhac lui consacrait un article intitulé Françoise Hardy s'anime... au cinéma.

"Je suis avant tout auteur et interprète de chansons. Le cinéma ne m'intéresse pas". Elle pense en fait : "J'aimerais m'intéresser au cinéma, mais j'en suis incapable". Elle avoue tout de même qu'elle aimerait tourner un film comique ("avec un rôle à la Shirley Mac Laine ou du genre "Ma femme est une sorcière"") et même faire un film, mais de l'autre côté de la caméra. Ce qu'elle préfère au cinéma : les films de Walsh ou d'Arthur Penn. De ce dernier, elle a surtout aimé "L’arnaqueur" et "La poursuite" avec Marlon Brandon.

Curieuse Françoise : docile et résignée, belle et mystérieuse, elle nous donne l'impression d'être tellement fragile qu'un rien pourrait la faire pleurer. Elle aime à répéter qu'elle est mal dans sa peau et, de fait, on la sent rongée par la solitude.

Françoise Hardy

Elle ne sait rien faire d'autre que des chansons ("Je ne sais même par jouer convenablement de la guitare."), n'a pas de goût précis, aucune ambition, ne sait pas danser, n'aime pas les animaux, se trouve pleine de défauts, et pourtant elle est célèbre.
"C'est bien possible, mais la célébrité à quoi ça sert ?" vous répond-elle.

Françoise, c'est un peu une coquille de noix qui se laisse emporter par une mer qu'elle ne cherche pas à connaître. Elle navigue sans autre but que de faire ce qui lui plait, c'est à dire écrire des chansons et les chanter. Comment s'image-t-elle dans dix ans ?
"Je ne sais pas. Avec des rides, sans doute ?"

Rien d'autre ? Pas de souhait ?
Si, à trente ans, j'aimerais avoir un enfant.

En disant cela, son visage s'éclaire et elle sourit. Puis ses grands yeux couleur d'ombre se ferment lentement. Elle rêve... On dirait qu'elle a rejoint en songe son "amie la rose"...

mardi 20 août 2013

Françoise Hardy dans Femme Actuelle (2ème extrait)

A l'occasion de la sortie de Parenthèses, Françoise Hardy était interviewée par Pierre Fageolle pour Femme Actuelle en décembre 2006.

Bien sûr, il y a Alain Delon. Pour un "parlé-chanté" subtil en apesanteur. "J'ai pensé à lui pour ce texte, d'abord parce que c'est un acteur hors pair, une légende vivante qui a fait rêver toutes les femmes de ma génération, ensuite parce que c'est un écorché vif, ce que confirme son ciel de naissance et qu'il me semblait que le texte très noir de "Modern style" lui conviendrait."


Depuis des années, on connaissait leur amitié. Hélène Grimaud a répondu "présente" pour "La valse des regrets", une mélodie de Brahms devenue une chanson. "L'éditeur d’Hélène insistait pour que l'on fasse quelque chose ensemble. Mais il était inenvisageable d'avoir recours à elle comme à un pianiste de studio." Fascinée par les virtuoses, Françoise admire leur force de caractère. "Quand je suis allée voir Hélène pour la première fois, en l'an 2000, à la Cité de la musique, j'ai été bouleversée de la voir arriver sur scène, tout frêle, devant ce grand orchestre symphonique. Je comprends que les solistes soient souvent en proie à la tentation de tout lâcher. J'espère revoir Hélène le 11 décembre (au Théâtre de Champs-Élysées, ndlr), si elle n'annule pas encore une fois !".

samedi 17 août 2013

Françoise Hardy dans Platine n°190 (9ème extrait)

Pour la sortie de l'album L'amour fou, Eric Chemouny s'entretenait avec Françoise Hardy dans Platine (numéro 190 de novembre / décembre 2012).

Eric Chemouny : "Quel souvenir gardez-vous de l'enregistrement du duo "J'entends siffler le train" avec Hugues Aufray pour son dernier album ?"

Françoise Hardy :
"(embarrassée). Voilà ce qui est embêtant quand on travaille avec des gens qui ne vous connaissent pas, surtout quand on arrive à l’âge vénérable qui est le mien. Certes, Hugues avait fait une tournée de deux mois avec moi, mais c'est tout. Quant à Jean-Pierre Sabar, il n'avait plus travaillé avec moi depuis longtemps. Il est âgé maintenant, et se sent inconfortable avec lui-même pour plein de raisons. Si bien que les deux étaient mal à l'aise, et aucun d’entre eux n'a osé me dire que je chantais faux, ce que je n’entendais pas dans le casque. Sinon, j'aurais fait enlever la voix d'Hugues, puis fait enlever les cordes dégoulinantes. Cela se serait mieux passé et je n'aurais sans doute pas si mal chanté.

Françoise Hardy et Hugues Aufray

Ils m'ont fait faire plusieurs prises, et quand j'ai entendu le résultat, j'étais dans un état de consternation totale. On a quasiment été obligé de reprendre chaque mot séparément sur différentes pistes. Il faut dire qu’Hugues n'a pas une façon très musicale de chanter. Ce n'est pas Richard Anthony...  Et en plus, les cordes étaient trop "gâteau à la crème". Mais au final, je m'incrimine en premier lieu, parce que je n'ai pas su chanter correctement et ne m'en suis pas rendu compte pendant l'enregistrement, sans quoi j'aurais pris les mesures qui s'imposent : couper les cordes, puis la réverb'... Hélas, j'en ai parlé de façon négative sur RTL, il y a plus d'un an, et Hugues l'a entendu. J'étais très ennuyée, parce qu'il est très gentil par ailleurs. Une fois de plus, j'aurais mieux fait de me taire... D'un autre côté, on ne peut pas passer sa vie à dire que tout est formidable, à la façon d'une Monica Bellucci (rires)"

mardi 13 août 2013

Françoise Hardy - Jukebox Magazine (Sept 2012 - 3ème extrait)

En 2012, le mensuel Jukebox laissait carte blanche à un de ses fidèles lecteurs, Hubert Rigolet, pour qu'il s'exprime sur sa passion pour Françoise Hardy.

Je possède presque tous ses 45 tours et albums français et quantité de pressages étrangers provenant du monde entier : États-Unis, Brésil (sur un LP figure deux titres en français publiés uniquement dans ce pays et pas en France), Japon, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Angleterre, Allemagne, Italie, Hollande, Belgique, Portugal, Espagne, Mexique, Uruguay, etc. plus des CD d'Italie, Luxembourg, USA et Allemagne dont "Frag Den Abendwind" classé 3ème outre-Rhin et Suisse alémanique en 1965, entre Bob Dylan et les Beatles, avec ses nombreux titres en allemand. Sans oublier des vidéos de la TSR (Télévision Suisse Romande, Fax Culture, Chansons à aimer, etc.), TSI (Télévision Suisse Italienne, avec un formidable portrait), RAI-Italie (San Remo avec "Parlami di te", et plusieurs shows où elle chante en italien), BBC, Allemagne, Belgique, Hollande, Espagne, États-Unis, etc. Ses films "Grand Prix" et "Château en Suède" sont parus en DVD mais pas "Une balle au cœur" de Jean-Daniel Pollet, avec de belles images de Françoise tournées en Grèce en 1966 avec Sami Frey.

Françoise Hardy

Sur France Culture, durant trois heures et demi d'émission, avec Hélène Hazera, Françoise raconte son enfance, ses parents, qui n'étaient pas mariés et qu'elle croyait divorcés parce que ne vivant pas ensemble. Son grand-père si touchant et muet, tant sa femme l'avait repoussé et rabroué, et sa grand-mère si déstabilisante, puis ses débuts dans la chanson, ses compositions, ses vacances en Autriche. Françoise parle parfaitement l’allemand qu'elle adore et qu'elle chante à la perfection. Elle a une licence d'allemand. Elle s'exprime dans un français parfait avec simplicité et clarté et toujours le mot juste, bien choisi. Sa voix est douce et son rire magnifique. Elle y raconte que son père qui était marié avec une autre femme que sa mère, l'avait placée dans une école privée, religieuse, et il ne payait pas. Françoise souffrait beaucoup de la différence de classe sociale. Son père, qu'elle voyait deux ou trois fois par an était un patron, un bourgeois. Il avait suivi sa mère dans les rues de Paris. Elle lui avait fait traverser tout Paris, tant elle était d'une beauté fatale. Elle ne voulait pas de mari, mais un père pour ses enfants.

samedi 10 août 2013

Françoise Hardy en cinq actes (3ème extrait)

En février 1963, pour le mensuel Rallye Jeunesse, Marie-Aline dressait un portrait de Françoise Hardy en cinq actes...

Acte 4
Dernières flammes. Le volage s'est envolé. Humiliée, la jeune fille se jette dans la frivolité pour rattraper le temps qu'elle dit perdu. Il lui arrive encore d’espérer, certain soir, de le revoir. Mais la rupture semble bien consommée.
"C'est bien vrai, j'ai fini de t'aimer".

Acte 5
Amours mortes. "Regarde-moi bien. Ce n'est pas ma faute si je ne suis rien qu'une fille comme tant d'autres...".
La jeune fille trahie, et qui trahit à son tour peut-elle encore donner le bonheur ? Existe-t-il une fidélité ? L'amour s'en va. Et l'on regrette d'avoir galvaudé l'amour dans l'amourette.

Françoise Hardy

J'ai jeté mon cœur un peu à tout vent... Quelqu'un viendra-t-il me le rapporter ? Quelqu’un viendra-t-il qu'enfin je pourrai vraiment aimer ?" FIN

Au baisser du rideau qui consolera la biche blessée ? Françoise, vos mélodies, sans ces cris inutiles qui, finalement, effraient un peu les demoiselles, même si elles ne veulent pas le laisser paraître, délivrent des sentiments secrets et fragiles. Mais ces jeunes filles friandes de confidences aiment aussi que le ton soit varié. Cela me fait un peu mal quand j’entends dire : "Françoise  ? C'est toujours le même refrain !"

Dans votre dernier disque, vous parlez d'une jolie rose, votre amie. C'est une fleur qui ne dure que l'espace d'un matin, comme on le sait depuis longtemps. Nous aimerions qu'il n'en soit pas de même pour vous. Alors, faites-nous plaisir, offrez-nous vite un bouquet de chansons toutes neuves.

mardi 6 août 2013

Françoise Hardy dans Oor (1er extrait)

En août 1996, à l'occasion de la sortie du Danger, Françoise Hardy était interviewée par Geert Henderickx pour le magazine musical néerlandais Oor.

Aah, Françoise Hardy ! Au début des années soixante, c'était une jeune fille que l'on voulait regarder à la façon d'un adolescent éperdument amoureux. Mince comme un fil, les cheveux longs et raides, un air rêveur dans les yeux. Si la grande histoire de la musique pop lui consacrera peut-être quelques lignes, elle restera jusqu'à la fin des temps dans la conscience collective des Européens occidentaux. Ce n'est pas par hasard que ce charlatan de Malcolm McLaren lui a demandé il n'y a pas si longtemps une participation au projet Paris et que les garçons de Blur ont à leur tour éprouvé la nécessité de lui rendre hommage en enregistrant un duo avec elle. Françoise Hardy est vraiment quelqu'un qu'on accepte de rencontrer en chair et en os.


Texte original : "Aah, Françoise Hardy. Zoals zij diende een meisje er in de vroege jaren zestig uit te zien, wilde je er als prille tiener hopeloos verliefd op worden. Slank als een den, lang sluik haar en een dromerige blik in de ogen. Het grote geschiedenisboek van de popmuziek mag dan slechts een paar regels aan haar wijden, ze zal tot in lengte van dagen opgenomen blijven in het collectief bewustzijn van ons West-Europeanen. Niet voor niets vroeg charlatan Malcolm McLaren haar nog niet zo lang geleden om een bijdrage voor zijn project Paris. Terwijl de verafgode jongens van Blur op hun beurt zo nodig een duet met haar op de plaat moesten zetten. Want Françoise Hardy is echt zo iemand om eens een keertje in levende lijve te ontmoeten."

samedi 3 août 2013

La musique ne peut pas tricher (9ème extrait)

En 2005 Françoise Hardy accordait une interview à Cécile Wajsbrot pour la revue annuelle Fusées.

Cécile Wajsbrot : "En général, êtes-vous sensible ou plutôt indifférente à la réception de votre travail ? Par exemple, lisez-vous les articles qui vous concernent ? Et si tel est le cas, certaines considérations peuvent-elles, sur le moment, ébranler votre propre jugement ?"

Françoise Hardy

Françoise Hardy : "Je n'ai pas besoin de la caution extérieure pour savoir ce que vaut l'un de mes albums, dont je connais les qualités et les défauts mieux que quiconque. Ceci posé, il n'empêche que je suis très sensible à la façon dont mon travail est accueilli. Cela représente tant d'efforts de la part des musiciens, des réalisateurs, de l'ingénieur du son, tant d'argent et d’implication de la part de la maison de disques, que vu sous cet angle là, il est quasiment vital que l'accueil soit bon. Pour moi aussi, c'est, non pas vital, mais très important : j'ai besoin de la stimulation d'un bon accueil pour continuer. Mais il peut arriver que l'accueil soit bon et que les ventes ne suivent pas, ce qui est pire que l'inverse, car, faute d'autres ressources, certaines des personnes avec qui je travaille ont presque désespérément besoin que l'album marche. En ce qui concerne les critiques, je lis celles qui me tombent sous les yeux. Si elle sont mauvaises, elles m'ébranlent uniquement quand j'y perçois de la malveillance. Si elles sont justes, cela ne fait que conforter ma propre autocritique. Il peut arriver aussi bien sûr que certaines critiques m'amènent à me poser des questions que je ne me serais pas posées sans cela".

mardi 30 juillet 2013

Françoise Hardy dans Formidable (5ème extrait)

En décembre 1966, Françoise Hardy faisait la couverture du mensuel Formidable. Jean Nouailhac lui consacrait un article intitulé Françoise Hardy s'anime... au cinéma.

Petit monde hétéroclite et voyageur, en couleurs, en cinérama et en vitesse, "Grand-Prix" a promené ses champions, ses bolides et ses vedettes, à travers l'Europe. Sur le plateau où l'amitié et le métier se transcrivaient en quatre langues, on parlait français, italien, allemand et anglais...

L'aventure était au coin de la piste, derrière la caméra où mécaniciens et pilotes, techniciens et acteurs fraternisaient dans le tintamarre assourdissant des compétitions. C'était du cinéma... C'est vrai : c'était aussi autre chose. De ces cinq mois passés sur les pistes, Françoise a gardé le meilleur souvenir...

Sans doute aussi a-t-elle eu le temps de passer en revue sa propre aventure, celle d'une écolière bien sage du cour La Bruyère, amoureuse d'une guitare, d'une rose et d'une chanson. La chance avait frappé à sa porte le 14 novembre 1961 : les disques Vogue lui signent ce jour-là, un contrat d'un an.

Françoise Hardy

Un an plus tard, le 8 octobre 1962, elle chante son tube "Tous les garçons et les filles " à l'émission télévisée d'André Salvet "Toute la chanson" ; la voilà catapultée directement dans le petit monde des idoles. Son style sport sophistiqué a conquis en moins de deux un public qui ne demandait que ça.

Et pourtant, elle nageait à contre-courant dans une génération pas encore "perdue" mais abandonnée à elle-même qui se saoulait déjà du bruit confus des guitares électriques et des pots d'échappement trafiqués. La bombe "Beatles" arrivait en France chez des jeunes qui allaient se jeter à corps perdu dans les rythmes nouveaux venus d’Angleterre.

A force de talent et de persévérance, elle s'est imposée avec des chansons d'amour triste jusqu'à devenir la muse de sa génération. Johhny, Sylvie, R. Anthony sont ses amis, mais Barbara est son idole.

samedi 27 juillet 2013

Françoise Hardy dans Femme Actuelle (1er extrait)

A l'occasion de la sortie de Parenthèses, Françoise Hardy était interviewée par Pierre Fageolle pour Femme Actuelle en décembre 2006.

Un album de duos ? Encore un ? Et de reprises, qui plus est ? A priori, l'idée sent le marketing, le réchauffé et la panique des maisons de disques en déroute. Dans bien des cas, la fuite serait recommandée. Mais voilà, il s'agit de Françoise Hardy. Son charme intact, son perfectionnisme et son amour de la chanson font de Parenthèses un projet valable, voire surprenant. Surprenant parce qu'il est certainement le seul CD au monde où cohabitent Alain Bashung, Alain Delon, Julio Iglesias et la pianiste classique Hélène Grimaud, sa grande amie.

Surprenant aussi parce que Françoise n'est pas du genre à reprendre des tubes élimés. Elle va plutôt vers des titres à (re)découvrir comme Cet enfant que je t'avais fait (créé par Brigitte Fontaine et Jacques Higelin), ou Modern Style, du chanteur suisse Jean Bart.


"Ma maison de disques a eu l'idée de cet album de duos, après qu'Alain Bashung leur a demandé si j'acceptais de chanter avec lui "Que reste-t-il de nos amours" ? "

Petit à petit, Françoise se dit qu'elle pourrait en profiter pour réaliser de vieux rêves... Par exemple, entendre Julio Iglesias sur sa chanson Partir quand même.

Inattendu ? J'apprécie depuis toujours l'immense chanteur qu'est Julio Iglesias et écoute régulièrement certains de ses enregistrements, en particulier sa version de Caruso. Comme je l'avais perçu les quelques fois où je l'avais croisé sur des plateaux de télévision, il est très drôle et naturel."

mercredi 24 juillet 2013

Françoise Hardy dans Platine n°190 (8ème extrait)

Pour la sortie de l'album L'amour fou, Eric Chemouny s'entretenait avec Françoise Hardy dans Platine (numéro 190 de novembre / décembre 2012).

Eric Chemouny : "Vous fêtez 50 de carrière : de quoi êtes-vous le plus fière ? Avez-vous des regrets particuliers ?"

Françoise Hardy :
"Oh je ne sais pas, peut-être de certaines chansons... Quand je les réécoute, j'ai l'impression d'écouter quelqu'un d'autre et je me dis : c'est vraiment beau. Quant à avoir des regrets, la question ne se pose pas : il aurait fallu être parfaite pour n'en avoir aucun. Si on n'a pas bien fait certaines choses dans une vie, c'est parce qu'on ne savait pas. Malheureusement, on fait tous des tas d'erreurs, qu'on peut toujours regretter, mais qui sont riches d'enseignements au final."

Eric Chemouny : "Savez- vous que Sheila a repris "Tous les garçons et les filles" lors d'un hommage aux "copines" (Sylvie Vartan, France Gall), pour son concert anniversaire à l'Olympia ?"

Françoise Hardy :
"Non, c'est une bonne idée. Mais d'ailleurs autant je sais bien que Sylvie a commencé avant moi, autant j'avais en tête que Sheila avec commencé en 1963... J'étais étonnée qu'elle fête déjà 50 ans de carrière."

Eric Chemouny : "Avez-vous revu Sylvie depuis votre dernière rencontre pour son show TV et le duo "Sur un fil" ?"

Françoise Hardy :
"Ah, j'adore cette chanson ! C'est moi qui l'ai choisie. Je réalise en effet, que je ne l'ai pas revue depuis. Nous n’avons eu que quelques échanges de mails au moment des dernières élections. C'est tout ! (rires)."

samedi 20 juillet 2013

Françoise Hardy - Jukebox Magazine (Sept 2012 - 2ème extrait)

En 2012, le mensuel Jukebox laissait carte blanche à un de ses fidèles lecteurs, Hubert Rigolet, pour qu'il s'exprime sur sa passion pour Françoise Hardy.

A l'automne 1962, un dimanche vers 13h15, j'ai 15 ans et j'entends Tous les garçons et les filles à la Radio Suisse Romande de Sottens aux Nouveautés du disque. Emballé et ébloui, je le suis toujours, malgré le temps qui a passé, en emportant mes tendres années ! Certes, les textes des succès des années 60, souvent adaptés de tubes américains, étaient parfois un peu naïfs, mais dans 50 ans on fredonnera encore L'amitié de 1965, tant c'est une jolie chanson, revenue au goût du jour par la troupe des Enfoirés en 2010. Lors des 40 ans de carrière de Sheila chez Michel Drucker, Françoise et Sheila ont repris l'amitié en duo. Évidemment, Sheila a une voix dure et Françoise Hardy toute en douceur, émotion, sensibilité, tout dans le souffle. Quelle sincérité ! Cela faisait longtemps qu'une chanson ne m'avait pas ému autant.

Françoise Hardy

Au début, Françoise écrit tous ses titres, musique et paroles. Elle a 18 ans. Les arrangements de ses disques sont de grand luxe, à partir de 1964 réalisés en Angleterre. Sa version en italien de Tous les garçons et les filles, n°1 en Italie pendant des mois, détient le record des ventes de 45 tours dans ce pays. Françoise est également une star en Angleterre, classée au hit-parade. Quand Bob Dylan se produit à l'Olympia en mai 1966, après l'entracte, il ne veut pas reprendre le concert si Françoise Hardy ne vient pas le retrouver dans sa loge. Ce qu'elle fait, rendant jaloux le tout-Paris dont Johnny Hallyday et Hugues Aufray. Après le spectacle, Bob Dylan invite uniquement Françoise dans sa chambre d'hôtel où il lui fait écouter Just like a woman et I want you, pas encore sortis en disque. Tous les autres participant à cet après-concert ont dû rester sur le palier ! Bob voulait être seul avec Françoise tant il l'admirait pour sa beauté et son talent. Il dédicace d'ailleurs à Françoise un de ses 33 tours.

mardi 16 juillet 2013

Françoise Hardy en cinq actes (2ème extrait)

En février 1963, pour le mensuel Rallye Jeunesse, Marie-Aline dressait un portrait de Françoise Hardy en cinq actes...

Acte 2
Bonheur d'aimer. Métamorphose. L'amour peut tout changer. Quelle joie de pouvoir se dire : "Il est tout pour moi. Je suis tout pour lui."
Sans être aveugle pour autant, oh non !
"Il a ses défauts et moi j'ai les miens ;
Mais on fait ce qu'il faut et on s'entend bien."

C'est l'heure de la romance et de l'aubade : "Et quand la nuit s'achève, qu'à nouveau le soleil luit, je continue mon rêve en ne pensant qu'à toi."

Françoise Hardy

Acte 3
Jeux du hasard. Hélas ! Cet ami n'est qu'un "joueur" qui a décidé de plaquer là son amoureuse éperdue. Rusé, il tente de la passer comme un objet à un copain qui, de son côté, brûle secrètement pour elle. Elle s'inquiète :
"Ton meilleur ami me téléphone tous les soirs... Quand je lui demande pourquoi depuis des jours et des nuits je suis sans nouvelles de toi, il répond qu'il m'aime."
Elle décourage le tentateur et veut s'assurer contre tous les soupçons. Mais il lui faut découvrir la douloureuse réalité. L'infidèle courtise une autre fille : "Est-ce donc à moi qu'il ment ? Laquelle aime-t-il vraiment ?"
Le beau rêve se brise dans son âme désemparée...

samedi 13 juillet 2013

Françoise Hardy au déjeuner des canotiers...

Pour sa collection 2012 Michel Achard s'est inspiré du célèbre déjeuner des canotiers d'Auguste Renoir pour une toile appelée Canotiers.

Au fond : Jean-Louis Aubert, Hubert-Félix Thiefaine, Louis Bertignac, Jacques Dutronc et Françoise Hardy...


Au premier plan, on reconnaît Jane Birkin, Serge Gainsbourg, les Rita Mitsouko, Alain Bashung
Au milieu : Jacques Higelin, Vanessa Paradis, Renaud et Brigitte Fontaine

Pour en savoir plus :  http://princenunki.pagesperso-orange.fr/