samedi 15 septembre 2018

Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 17ème extrait

Jérôme Colin : Scorpion, c’est quoi ?
Françoise Hardy : Oh ben, Scorpion. Vous savez que les signes d’automne, ils sont marqués par une nuit qui domine le jour. C’est l’absence qui l’emporte sur la présence. Et l’absence, l’invisible qui est en rapport à la nuit finalement, on raccorde ça à ce qui n’est pas individuel. Donc, l’automne si vous voulez où la nuit domine, c’est plus les valeurs collectives que les valeurs individuelles. Et en général, les signes d’automne sont plus sculpture que nature. Alors tout se passe comme si chaque signe du centre de la saison prenait le contre-pied de ses deux voisins. 
 
Donc, le Scorpion, il se trouve entre la Balance et le Sagittaire qui sont des signes extrêmement socialisés et associatifs. Alors, il réagit à ça en ayant une associativité beaucoup plus pointue, beaucoup plus sélective, qui finalement se retourne en une espèce de côté réfractaire, contestataire si vous voulez. Ça veut dire qu’il est tout à fait capable... Ça c’est l’automne qui donne ça, de composer... Il y a quelque chose de très politique avec l’automne, mais en même temps, il va tout de suite repérer le défaut de la cuirasse, la faille, qui vont faire que cette personne-là, il ne peut pas s’associer vraiment avec elle. Et les associations avec le Scorpion doivent être vraiment très ajustées.

Jérôme Colin :  Est-ce que deux Scorpions ensemble c’est possible ?
Françoise Hardy : Oh ben, sûrement oui.

Jérôme Colin :  Moi, je suis né le même jour que ma femme, le 09 novembre 1974.
Françoise Hardy : Vous êtes jumeaux devant les astres. Mais elle n’est pas née à la même heure. Donc...

Jérôme Colin :  On est né avec deux heures de différence.
Françoise Hardy : Oui, mais alors, il faut voir… Ça, c’est très intéressant. Ça m’intéresse ça parce qu’évidemment 2 jumeaux astraux, s’ils sont attirés, on peut parler d’amour narcissique. Finalement, on aime son double. Mais ce qu’il faut voir, c’est comme ce que chantait Schultheis, « C’est moi que j’aime à travers vous » … 

Jérôme Colin :  Oh non !
Françoise Hardy : Non ! C’est toujours un peu ça. Non mais ce que je voulais dire, ce n’est pas ça. C’est que, il faut monter les deux thèmes parce qu’on interprète un terme en hiérarchisant les dominantes du thème, et les dominantes, ce sont les planètes qui se levaient à la naissance, qui culminaient. Normalement, les planètes de votre femme devraient être différentes des vôtres. Et c’est ce qui créée la complémentarité et l’attirance. Elle devrait quand même avoir des modes de fonctionnement différents de vous par les valorisations planétaires et par l’ascendant évidemment, si elle n’est pas née à la même heure, elle n’a pas le même signe ascendant. Ça, ça serait intéressant. Je veux bien le faire pour voir ce que c’est.



Jérôme Colin :  Ah écoutez, avec plaisir…
Françoise Hardy : Ça m’intéresse de vérifier ça. Parce que là, c’est rare un couple où les deux sont nés le même jour, c’est rare. 

Jérôme Colin :  Alors, on était supposé faire des génies cosmiques. Il y a une légende qui dit que quand deux personnes nées le même jour ont des enfants ils sont des génies cosmiques. Ils sont adorables. Mais je ne pense pas que ce soit des génies cosmiques.
Françoise Hardy : Ah on ne sait jamais. Ils ont quel âge ? Ils sont petits encore ? 

Jérôme Colin :  8, 6, 4.
Françoise Hardy : bon, ben alors... 

Jérôme Colin :  Mais je ne comprends pas ce que c’est qu’un génie cosmique !
Françoise Hardy : oui, moi non plus ! 

Jérôme Colin :  C’est une légende. Ça vous a fait hurler de rire. Enfin soit. Mais c’est vrai c’est les hasards de la vie. C’est comique. C’est très rigolo. Sauf à la commune où on vous dit : mais non, vous vous êtes trompé dans une des deux dates.
Françoise Hardy : Et vos parents, ils étaient marqués par le Scorpion. L’un des deux, non ?

Jérôme Colin :  Non. Non.
Françoise Hardy : Il se peut même qu’à deux heures de différence, elle ait la lune dans un autre signe que le vôtre. Les signes lunaires, ça compte aussi beaucoup… 

Jérôme Colin :  Bon, on échange. Je vous fais la course de taxi gratuite et vous me faites...
Françoise Hardy : Ah d’accord. Ah d’accord, je fais votre thème et je fais le thème aussi du beau Laurent Delahousse. (rire
 

Jérôme Colin : C’est qui ça ?
Françoise Hardy : Non, non, c’est un animateur de journal télévisé. Un très bon journaliste. Mais qui a vraiment un physique très avenant. Il m’a interviewée, il n’y a pas très longtemps. C’était samedi dernier. Et je n’ai jamais eu une telle escorte pour aller dans une émission. Je pense que tout le monde voulait voir comment il était en vrai - entre guillemets. Et puis il a fini l’interview en me parlant de ça et qu’il fallait que je fasse son thème. Mais c’était une boutade évidemment.

samedi 8 septembre 2018

Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 16ème extrait

Jérôme Colin : Comment vous vous êtes intéressée à l’astrologie vous ?
Françoise Hardy : Oh parce que … 

Jérôme Colin : Parce qu’a priori c’était la chanson votre métier !
Françoise Hardy : Mais c’est arrivé un peu en même temps, mon intérêt. Parce que mon médecin de l’époque m’avait dit, vous devriez aller consulter tel astrologue. Il m’avait dit vous devez avoir beaucoup d’intuition parce qu’il m’a dit : je suis sûre que ça vous intéresserait énormément. Et en effet, ça m’a beaucoup troublée. La première consultation astrologique avec un astrologue m’a énormément troublée. Et puis, petit à petit … 
 

Jérôme Colin : Il vous avait dit quoi ?
Françoise Hardy : Il avait analysé mon mode de fonctionnement sur le plan affectif. C’était exactement ça. Vraiment ! Il m’avait même dit que j’avais une certaine dose de masochisme. Ce que j’avais nié farouchement à l’époque. Et c’est très longtemps après que je me suis dit : mais finalement il avait assez raison là-dessus aussi. 

Jérôme Colin : Et vous avez commencé à étudier ?
Françoise Hardy : Oui. Oui, quand j’ai arrêté la scène en 68. Je voulais suivre des cours de psychologie, et puis j’ai été mal dirigée. Je suis tombée sur des cours où était pratiqué un jargon tout à fait incompréhensible. Je crois que c’était un jargon lacanien. Tout ce qui est Jacques Lacan, j’ai un ami, Rodolphe Burger, qui est très à l’aise avec ça. Pour moi, c’est un langage beaucoup, beaucoup trop abstrait, et donc j’ai été découragée. Puis, je me suis dit après tout, l’astrologie et la psychologie c’est quand même très proche. Il y a des connections en tous les cas. Et je me suis inscrite à des cours d’astrologie. Et ça a commencé comme ça. 

Jérôme : Et ça vous a passionné ?
Françoise Hardy : Surtout… Ça m’a passionné. Et surtout ce qui s’est passé c’est que ça s’est su dans les médias que je m’intéressais à l’astrologie et donc très vite et beaucoup trop tôt d’ailleurs, on m’a confié des émissions dans lesquelles j’ai dû dire beaucoup beaucoup de bêtises. Mais bon, en même temps ça m’a mis le pied à l’étrier. 

Jérôme Colin : Ici, c’est l’abbaye de la Cambre dont vous parliez tout à l’heure.
Françoise Hardy : Ah, voilà, quel beau lieu. 
 

Jérôme Colin : Vous connaissez cet endroit ?
Françoise Hardy : Oh ben oui, oui, oui. Enfin je ne suis jamais rentrée... Mais j’ai marché dans les jardins.

Jérôme Colin : Oui, là-bas derrière. Ah c’est joli !
Françoise Hardy : Oui, très joli. Oui, c’est très joli

Jérôme Colin : Et quoi donc… Il y a plein d’astrologie. Vous vous faites de l’astrologie ?
Françoise Hardy : conditionaliste. 

Jérôme Colin : conditionaliste.
Françoise Hardy : C'est-à-dire qui pose le fait que le ciel de la naissance est un conditionnement qui est basé sur les rythmes du système solaire. C’est la seule astrologie qui explique toutes ces théories par les réalités du système solaire, par les cycles... par les cycles planétaires et par les rythmes jour-nuit qui caractérisent un signe. 

Jérôme Colin : Donc...
Françoise Hardy : Un signe, c’est rapport jour-nuit. C’est rythme jour-nuit ou présence absence pour les planètes. Présence au-dessus de l’horizon. 
 

Jérôme Colin : Donc notre mode de fonctionnement et nos traits de caractère seraient dû...
Françoise Hardy : Est conditionné. Nous sommes conditionnés par des tas de choses, pas seulement par le ciel de la naissance. Par des tas de choses. Le fait que vous soyez, je ne sais pas si vous êtes Belge ? Le fait que vous soyez Belge, que vous êtes de sexe masculin, que vous ayez les parents que vous avez, etc. etc. Tout ça vous conditionne ad vitam æternam. Et le conditionnement en rapport avec le rythme du système solaire est en interaction avec tout ça. Bon par exemple, si vous êtes très marqué par des signes comme le Capricorne, la Vierge, le Taureau… Ce sont des signes de fermeture au monde. Et si vous êtes élevé dans un environnement où tout le monde autour de vous est très ouvert au monde, vous voyez, ça va faire que votre … la fermeture à laquelle vous êtes prédisposé va être beaucoup moins grande, va être modulée, va être atténuée par votre conditionnement. Au fait, je vous donne un exemple très simple…

samedi 1 septembre 2018

Françoise Hardy dans Hep Taxi ! - 15ème extrait

Jérôme Colin : J’ai un livre de citations de Jacques Dutronc chez moi où il dit : à la maison avec Françoise, on partage les tâches. J’amène la poussière, elle la nettoie.
Françoise Hardy : Oui, oui, mais vous savez, c’est le droit de la boutade. Il n’est pas du tout comme ça dans l’intimité. 

Jérôme Colin : Non ?!
Françoise Hardy : Non, non, non. Et même… 

Jérôme Colin : Est-ce que c’est un petit cœur ?
Françoise Hardy : Un petit cœur ? 

Jérôme Colin : Est-ce qu’il a un petit cœur tout fragile ?
Françoise Hardy : Je ne crois pas ! 



Jérôme Colin : Est-ce qu’il est tout doux, romantique ?
Françoise Hardy : Je crois qu’au fond de lui, il est comme ça. Mais il le garde vraiment au fond de lui. Sinon, il n’est pas trop comme ça. Enfin si ! Il l’a été en partie. Mais maintenant notre relation a beaucoup changé, vous savez. 

Jérôme Colin : Et c’est marrant ce que vous dites ! J’ai été amoureuse pendant 20 ans
Françoise Hardy : Oui 

Jérôme Colin : Et vous savez quand ça s’est arrêté, l’amour ?
Françoise Hardy : Oui, je sais. Oui, je sais 

Jérôme Colin : C’est vrai ?
Françoise Hardy : Oui. Ça s’est arrêté tout d’un coup. Alors que je ne pouvais pas l’imaginer moi-même que ça s’arrête jamais. Oh j’adore par ici. Nous ne sommes pas loin de l’UCP n’est-ce pas ? 

Jérôme Colin : Non, pas très loin. Effectivement. C’est là-bas devant.
Françoise Hardy : Oh j’adore ces petites maisons tout ça. Ces petits immeubles, plus que des maisons. Non, ce sont des maisons. Je ne sais pas. Mais oui, oui, l’amour ça peut s’arrêter brutalement du jour au lendemain. Mais en réalité, quand ça s’arrête brutalement du jour au lendemain, évidemment, c’est un peu comme une maladie, ça fait en général beaucoup de temps que des choses n’allaient pas et à force de ne pas aller, et d’un seul coup, on reporte le besoin d’aimer sur quelqu’un d’autre, quoi. C’est terrible ! Mais c’est comme ça. 

Jérôme Colin  : Et ça s’est arrêté le jour où vous avez eu un flash pour quelqu’un d’autre ou ça s’est arrêté parce que ça s’est arrêté.
Françoise Hardy : Ça s’est arrêté parce que j’ai eu un flash pour quelqu’un d’autre. D’ailleurs... Un flash… Il n’y a pas eu de suite. Enfin, ça a été juste un flash. Mais un flash qui a duré dans ma tête assez longtemps, quoi. Donc, évidemment quand vous flashez sur quelqu’un d’autre, vous ne ressentez plus les mêmes choses, les mêmes sentiments que pour la personne qui a précédé 

Jérôme Colin : Comment on se pardonne tout ?
Françoise Hardy : Comment ?



Jérôme Colin : Comment on se pardonne tout ! Et est-ce qu’on se pardonne tout ?
Françoise Hardy : Vous savez, je ne me pose pas la question. C’est comme ces journalistes qui vous disent : est-ce que vous vous aimez ? Je crois que vous ne vous aimez pas. Je ne me suis jamais posée la question de m’aimer, de ne pas m’aimer, de pardonner, de ne pas me pardonner. Évidemment comme j’ai une éducation religieuse, je culpabilise assez facilement. Il y a des choses où je pense que je ne me suis pas très bien comportée. Mais bon. Comment dire... En même temps, je sais qu’à cette époque-là, je ne pouvais pas me comporter autrement donc, ça sert à rien de s’appesantir là-dessus.

Jérôme Colin : Ah non ! 
Françoise Hardy : Bon on regrette ! Quand on y pense, on se dit bon voilà, je ne me suis pas bien comportée. Et de toute façon, personne ne peut bien se comporter pendant toute une vie. Sinon, il ne s’incarne pas sur cette planète parce que sur cette planète, on est là pour apprendre et pour se perfectionner. Et à partir du moment où on est là pour se perfectionner, cela veut dire qu’on est très imparfait à la base.

Jérôme Colin : Oh que oui ! 
Françoise Hardy : N’est-ce pas ?