mercredi 31 août 2011

Françoise Hardy dans Psychologies (1ère partie)

En mars 2009, le magazine Psychologies réunissait Françoise Hardy et son fils Thomas Dutronc dans un entretien à bâtons rompus.

Psychologies : "Thomas, comment avez-vous réagi à la lecture du livre de votre mère ?"

Thomas Dutronc : "Je dois vous dire que je ne l'ai pas lu".

Françoise Hardy : "C'est vrai, ni son père ni lui ne l'ont lu".


Psychologies : Vous avez craint de tomber sur des passages qui risquaient de vous déplaire ?"

Thomas Dutronc : "Non, je ne crois pas. Je le lirai sans doute un jour par plaisir. Aujourd'hui, ce serait par devoir. Je connais forcément une grande partie de son contenu".

Françoise Hardy : "Je le comprends très bien. J'espère que tu le liras quand tu seras plus âgé. Et j'aime autant que ton père ne l'ait pas lu. S'il écrivait un livre dans lequel il explorait sa relation de couple, ce qui est d’ailleurs difficilement pensable, je serais partagée entre la curiosité et une certaine appréhension. Et je ne suis pas sûre que l'appréhension ne prendrait pas le dessus".

samedi 27 août 2011

Françoise Hardy répond aux astro PLUMES (6ème partie)

Pour la sortie de son livre Les rythmes du zodiaque, Françoise Hardy acceptait en 2003 de répondre aux questions de l'astrologue Anne-Marie Louis-Turbil pour le compte des astro PLUMES (fédération des astrologues francophones).

Anne-Marie Louis-Turbil : « En rapport avec les mouvements diurnes et nocturnes, en astrologie moderne, chaque signe a son signe inverse, par exemple, aux Gémeaux, c'est la décroissance de la nuit minimale, alors qu'au Capricorne c'est la décroissance de la nuit maximale. Ainsi chaque signe retrouve son complément ou son opposé en développant les qualités ou les défauts inverses de l'autre signe ? »

Françoise Hardy : « C'est là l'une des clés trouvées par Jean-Pierre Nicola, bien utile pour comprendre les signes. Ce qui fait la force du Capricorne, signe de la plus longue nuit en déclin : la distanciation, l'aptitude à dire non à ce qui ne paraît pas essentiel, la fidélité à l'absolu trouvé -, toutes ces qualités manquent aux Gémeaux, signe de la nuit la plus courte qui continue de diminuer. Inversement, ce qui fait la force des Gémeaux - signe du jour le plus long qui augmente encore - : la disponibilité tous azimuts à ce qui s'offre d'intéressant dans l'instant, la largeur du registre, la vivacité, la mobilité, la souplesse, manquent en général cruellement aux natifs du premier signe d'hiver. »


Anne-Marie Louis-Turbil : « Selon les théories de l'astrologie conditionaliste, vous énoncez ce principe: " Les natifs des signes de printemps sont « nature », ceux des signes d'automne sont « culture ». Autrement dit, les signes de printemps sont primaires et les signes d'automne, secondaires. Ou encore, " L'astrologie moderne attribue l'espace à l'été et la culture à l'automne ", ainsi page 100, dans ses moments d'inadaptation, le Gémeaux est "l'éparpillé ", est-ce dire que les signes de printemps, sont moins concentrés que les signes d’automne ? »

Françoise Hardy : « Le Bélier et les Gémeaux sont dans la primante de I' "ici et maintenant", mais le Taureau qui concentre l'énergie printanière est plus secondaire. Être "nature", c'est fonctionner selon ses propres critères bien plus que selon ceux du milieu. Être "culture", signifie que l'on est davantage conditionné par sa socioculture et que l'on a tendance à réagir davantage en fonction des critères qu'elle inculque, qu'en fonction des instincts individuels profonds. L'automnal est plus civilisé, plus "politique" que le printanier qui est essentiellement basique... »

mardi 23 août 2011

Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan réunies (1ère partie)

Fin 2006, sous l’œil photographique de Jean-Marie Périer, les trois chanteuses Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan étaient réunies pour une interview commune dans les colonnes de L'express.

L'express : "Le public vous associe spontanément depuis quarante-cinq ans car vous avez surgi au même moment en tête des hit-parades, sur les ondes d'Europe 1 et à la Une du magazine Salut les copains. Mais vous fréquentez-vous un peu ? Beaucoup ? Pas du tout ?"

Sylvie Vartan : " A nos débuts, on se voyait souvent, puisque Jean-Marie (Périer) nous réunissait. Avec Sheila, par exemple, on a posé pour une photo mythique déguisées en Bécassine. Mais je connais mieux Françoise ".

Françoise Hardy : "Sheila restait cloîtrée".

Sheila : "Sous couveuse".

Françoise : "Carrément séquestrée".

Sheila : "Je participais moins. Le lien entre Sylvie et moi a toujours été Françoise. Pour se parler toutes les deux, on passe par elle".

Françoise : "Là, je tombe des nues !"


Sylvie : "On est liées par les astres." [Rires.]

Sheila : "Vous avez démarré avant moi. Je me rappelle la première fois où j'ai entendu Tous les garçons... Toi, Sylvie, tu as commencé en quelle année déjà ?"

Sylvie : "1962 ? 1961 ? Je me souviens d'une séquence du Petit Conservatoire de Mireille à la télévision. Françoise, tu avais l'air un peu... déconnectée."

Françoise : "Pétrifiée, oui ! Plus tard, je me suis vraiment retrouvée en Charlotte [Gainsbourg] aussi timide, l'air ingénu. Sylvie, tu étais la première. Je t'ai croisée à tes débuts près des Champs-Elysées. Tu m'avais éblouie."

Sheila : "Daniel Filipacchi avait lancé dans SLC : «Réveillez-vous, les filles! Y a que Sylvie sur le marché ! » J'ai pensé tout haut : «T'inquiète pas, j'arrive !»

samedi 20 août 2011

Françoise Hardy dans Ciao Amici (Dernier extrait)

En 1964, Françoise Hardy donnait ses premières interviews en Italie et notamment au magazine Ciao Amici.

" Cette année, je souhaite voyager un peu partout dans le monde. Il est possible que j'aille en Amérique. Mais j'irai là-bas comme une simple touriste, et juste pour faire ce qu'il me plait, aller où je veux. rencontrer de nouvelles personnes, beaucoup de choses, en somme. " m'a-t-elle dit quand nous nous séparés.

Puis elle a souri et ajouté : " Mais je pense que je ne ferai que plus ou moins ce que j'ai fait l'année dernière. Et je ne suis pas mécontente du tout. Ce soir, j'étais avec eux - en faisant allusions aux garçons de la soirée - parce que fondamentalement, ils sont mes vrais amis; et je vais continuer à chanter, à faire des spectacles en public, à rester avec le public, parce qu'ils sont aussi de vrais amis. "


Texte d'origine :
"Quest'anno voglio girare un po Il mondo. Se posso vado anche in America. Solo che vorrei andarci come una semplice turista, e fare solo quello che pare a me, andare dove voglio io. conoscere gente nuova, un mucchio di cose, insomma ». mi disse quando ci congedammo. Poi sorrise e aggiunse : « Ma credo che farò né più né meno quello che ho fatto l'anno scorso. E non ne sono affatto scontenta. Questa sera sono rimasta con loro — e indicò I ragazzi del complesso — perche in fondo, loro, sono i miei veri amici; e continuerò a cantare, a fare spettacoli in pubblico, a rimanere con il pubblico, perchè anche loro sono veri amici ".

mardi 16 août 2011

Françoise Hardy vue par Nicolas Ghesquière (2ème extrait)

En septembre 2001, le styliste Nicolas Ghesquière évoquait son admiration pour Françoise Hardy dans le magazine Vogue .

"Je me suis vraiment intéressé à Françoise, quand j'étais adolescent. Mon album préféré de sa discographie est La Question, qu'elle a publié en 1971, l'année de ma naissance. Ce n'était pas sa période la plus populaire, mais pour moi c'était sa meilleure production.

A cette époque, elle sortait avec un chanteur français appelé Jacques Dutronc, qui était également très connu en France quand ils se sont rencontrés et qu'elle épousera plus tard. Tous deux étaient complètement androgynes et ambigus, ce qui était très nouveau à l'époque. Il était très maigre avec un fin et beau visage anguleux, et elle était identique. Et elle a commencé à jouer avec ses vêtements à lui : vestes d'homme, chemises blanches, jeans, tous les codes de la mode masculine.

Au début des année 80, il est devenu coutumier d'utiliser des vestes d'homme pour représenter la femme d'affaire et caricatural de donner aux femmes un pouvoir emprunté aux hommes — tous les éléments vestimentaires qui m'inspirent aujourd'hui. Et Françoise faisait ça avant tout le monde d'une manière naturelle et ludique."


Texte d'origine :
"I became really interested in Francoise when I was an adolescent. My favorite album of hers is La Question, which she released in 1971, the year I was born. It wasn’t her most popular period, but for me it was her best work. At that time she had got together with a French singer called Jacques Dutronc, who was also very famous in France when they met and whom she later married. Together they were completely androgynous and ambiguous, which was very new at the time. He was very skinny with a fine, beautiful, angular face, and she was the same. And she started to play with his clothes—men’s jackets, white shirts, jeans, all the codes of menswear. When the eighties began, it became a trend to use men’s jackets to express the idea of the executive woman, and a caricature to give women a power borrowed from men—all the elements of dressing that inspire me today. And Francoise was doing that before anyone, in a natural, playfull way."

samedi 13 août 2011

Françoise Hardy et Michel Houellebecq (5ème partie)

En juin 2000, le magazine Jalouse réunissait Françoise Hardy et Michel Houellebecq par l'intermédiaire de Tristan Pantalacci.

A la route du rock comment vivait Houellebecq avant les particules ? Comme un poète, n'hésitant pas à réciter ses vers devant des assemblées restreintes, parfois au cœur d'une église. Pour lui, le plus dur est à venir.

" Déclamer des vers devant des personnes qui ne me connaissent pas du tout, c'est vraiment l'idéal. J'ai beaucoup plus peur maintenant. Au moins avec la musique, c'est tellement compliqué d'écouter et de suivre les instruments qu'on a moins le temps d'avoir le trac".

Elle n'est pas d'accord. Mais rien n'y fait, le pire pour Houellebecq est de lire des poèmes tout en étant enregistré ou diffusé en direct par une radio ou une télé.


" Je continue d'ailleurs à penser que le pire dans la vie est d'être acteur de théâtre. Là, j'étais dans cette situation. Quand on chante, on peut toujours s'arrêter entre deux chansons, pas au théâtre."

Ce soir, Françoise Hardy parle de son duo avec Iggy Pop dont Houellebecq est également fan et, alors qu'ils évoquent entre deux photos la difficulté de trouver un titre juste à poser sur une chanson ou un poème, on se risque à leur demander avec lequel d'un de leurs titres respectifs ils pourraient définir l'autre.

"C'est très difficile. Michel serait peut-être "duck's blues" (sur son dernier album), parce que lui aussi est un petit canard boîteux".

"Si Françoise était le titre d'un de mes poèmes, ce serait "Crépuscule"". Qu'elle trouve très beau et juste.

mardi 9 août 2011

Françoise Hardy répond aux astro PLUMES (5ème partie)

Pour la sortie de son livre Les rythmes du zodiaque, Françoise Hardy acceptait en 2003 de répondre aux questions de l'astrologue Anne-Marie Louis-Turbil pour le compte des astro PLUMES (fédération des astrologues francophones).

Anne-Marie Louis-Turbil : « Que signifie le profil adapté ou inadapté du signe ? Est-ce le nouveau langage de l'astrologie moderne, pour dire que l'on vit son signe de manière positive ou négative ? »

Françoise Hardy : « Le pôle dominant (jour ou présence) d'un signe et la façon dont il domine (augmente-t-il ou diminue-t-il ? Sa différence de durée d'avec le pôle dominé est-elle minimale, moyenne ou maximale ?) renseignent sur la façon de s'adapter au monde. À l'inverse, le pôle dominé et la façon dont il est dominé, informent sur les éventuelles difficultés d'adaptation. Par exemple, le natif des Gémeaux, signe du jour le plus long qui continue d'augmenter, s'adapte au monde grâce à son ouverture tous azimuts aux sollicitations extérieures, à sa facilité à passer de l'une à l'autre ou à les regrouper. Sa nuit la plus courte et qui diminue encore, montre à la fois sa difficulté à s'abstraire des sollicitations extérieures, sa propension à tout mélanger, son manque de freins, de recul ainsi que de socialité. » 



Anne-Marie Louis-Turbil : « À propos du Taureau, par exemple, dans la phase profil inadapté, page 52 : " L'astrologie moderne désigne par phase paradoxale, la susceptibilité disproportionnée et les comportements irrationnels qui en résultent." »

Françoise Hardy : « Au Taureau, l'écart moyen entre le jour dominant et croissant et la nuit, donne au positif le sens des rapports de force : l'adapté du signe perçoit dans quelles proportions un pôle domine un autre et compose en conséquence. Au négatif, tout se passe comme si l'inadapté n'arrivait à se focaliser que sur le fait qu'un pôle domine nettement l'autre ou est nettement dominé par lui. Il perd le sens des proportions et ne dose plus correctement les rapports de force auxquels il est sensibilisé : il réagit de façon paradoxale, c'est-à-dire trop forte à des signes mineurs en rapport avec son objet d'élection et trop faibles à des signes majeurs en rapport avec le reste... »

samedi 6 août 2011

Françoise Hardy et William Klein (Dernier extrait)

Le 5 avril 2001, pour le magazine Paris Match, Françoise Hardy retrouvait le photographe William Klein.

William Klein : "Vous faites un film sur les drogués à Argenteuil, ça n'intéresse personne, vous prenez les mêmes à Brooklyn, c'est un succès, parce qu'il y a le marketing derrière."

Françoise Hardy : "Certes, il y a peut-être plus d'argent, mais c'est mieux tourné que les films français. Même les films intimistes."

Match : "Avez-vous l'impression qu'il est plus difficile de créer lorsqu'on vieillit ?"

Françoise Hardy : "Quand j'écris mes textes, je puise dans mon filon personnel, donc il arrivera un moment où j'aurai exprimé tout ce qui devait sortir...



Françoise Hardy : "J'ai découvert avec stupéfaction que Chopin n'a composé que deux concertos, son premier à 19 ans, et le second pas beaucoup plus tard. Et mon favori, le concerto n° 2 de Rachmaninov, date de ses 20 ans !"

William Klein : "Mais certains s'améliorent en vieillissant. A ses débuts, Helmut Newton faisait de très mauvaises photos. Aujourd'hui, il est à son mieux. Après quarante ans à Paris, je fais un livre sur cette ville. Comme je n'ai pas eu de grand projet depuis deux ans, j'ai une certaine fraîcheur. Mais je parie sur une recherche nouvelle, incertaine. J'ai filmé à l'Hôtel de Ville le soir des élections Tiberi au milieu des dorures de 15 mètres, avec la forêt de journalistes derrière lui comme la queue d'un dragon chinois, il était carrément pop ! "

mardi 2 août 2011

Françoise Hardy dans Ciao Amici (7ème extrait)

En 1964, Françoise Hardy donnait ses premières interviews en Italie et notamment au magazine Ciao Amici. .

Et pour continuer à fêter l'année nouvelle follement, elle a commandé, elle qui mange habituellement très peu, une assiette de spaghettis qu'elle a entièrement dévorés aussi rapidement que nous. "Je ne suis même pas fatiguée, cette fois. Et dire que j'ai travaillé toute la journée et que je n'ai pas beaucoup dormi !".

C'était presque la pénombre sur le chemin du retour, mais Françoise a proposé une promenade autour de la rue, c'est à dire sans aucune destination précise, juste pour rester ensemble et discuter un peu. Sur la route nous avons rencontré un passant, un vieil homme avec une femme qui revenait d'une soirée chez des amis et le regard qu'il nous a lancé trahissait avec évidence ce qu'il pensait : les orgies habituelles entre jeunes qui ont chahuté jusqu'à pas d'heure et qui sont en quête de bêtises à faire quelque part, peut-être casser des réverbères avec une pierre. En toute honnêteté, nous n'avons cassé aucun réverbère, pas même un seul. Quelques coups de pied dans des cailloux, Françoise compris, mais juste pour détendre un peu des jambes qui ont commencé à devenir lourdes avec la fatigue, c'est tout.



Texte d'origine :
E per continuare a fare le " pazzie di Capodanno » ordinò anche lei, che di solito mangia molto poco, un piattone di spaghetti da fare invidia a tutti noi e lo divorò velocissima « Non sono neanche stanca, questa
volta. E dire che è piuttosto tardi, che ho lavorato tutto il giorno e non ho dormito molto ". Era già quasi chiaro, fuori, quando uscimmo per tornarcene a casa, ma Françoise propose un giro a piedi, per strada, cosi, senza nessuna meta precisa, tanto per rimanere ancora un poco assieme e chiacchierare. Per strada incontrammo qualche passante, qualche anziano signore con moglie che rientrava da una veglia in casa di amici e che dallo sguardo che ci lanciò, si capiva benissimo cosa pensasse. I soliti giovani bruciati che hanno fatto le orge fino ad ora e che stanno andando a combinare guai da qualche parte, magari a spaccare i lampioni a sassate.in tutta sincerità di lampioni non ne rompemmo neppure uno. Un paio di calci a qualche sasso, si anche Francoise. ma tanto per sgranchire un po' le gambe che cominciavano ad appesantirsi per la stanchezza. ecco tutto.