mardi 18 octobre 2011

Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan réunies (4ème partie)

Fin 2006, sous l’œil photographique de Jean-Marie Périer, les trois chanteuses Françoise Hardy, Sheila et Sylvie Vartan étaient réunies pour une interview commune dans les colonnes de L'express.

L'express : "Au tout début des sixties, s'imposer comme chanteuse dans un monde masculin demandait des qualités particulières. Avez-vous l'impression d'avoir été féministes avant l'heure ?"

Sylvie : "C'était une vie d'homme, oui, entourée d'hommes, et aux yeux des autres, sans doute, on paraissait émancipées puisqu'on était indépendantes financièrement. Mais je n'ai jamais été féministe: il me semblait naturel d'être libre de réaliser mes rêves. A l'époque, le métier balbutiait : il n'y avait pas de plan marketing, par exemple. Nous étions, nous aussi, novices. "

Sheila: "On nous demandait de chanter juste. Point. C'étaient des années insouciantes mais on a sûrement rompu avec l'image de nos parents, de nos mères."

Françoise : "Sans jamais me sentir féministe, j'ai utilisé la contraception avant qu'elle soit légale. J'avais 18 ans, j'étais encore mineure. Et j'avais un modèle maternel fort : maman nous a élevées seules, ma sœur et moi. Ce qu'on peut regretter, c'est la fraîcheur, la spontanéité, l'innocence des yé-yé. On était tellement heureuses de signer un contrat qu'on ne le lisait même pas ! On touchait, je crois, 4% du prix de gros du disque."


Sylvie : "4% ? ".

Sheila : "Vous étiez bien payées. Moi, c'était 3% une fois tous les frais d'enregistrement réglés !".

Sylvie : "Notre vie était faite de voyages, de tournées. On se couchait à 4 heures du matin, on ne s'occupait pas des royalties."

Françoise : "Quand, en 1995, j'ai signé un nouveau contrat, j'ai décidé, pour la première fois, de ne pas me laisser faire. J'ai demandé à quelqu'un de compétent de le relire, d'ajouter des clauses. J'avais 51 ans..."

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