samedi 12 novembre 2011

Françoise Hardy dans Psychologies (5ème partie)

En mars 2009, le magazine Psychologies réunissait Françoise Hardy et son fils Thomas Dutronc dans un entretien à bâtons rompus.

Françoise Hardy : " Je crois que je ne me suis jamais posé la question de savoir comment élever Thomas et quels principes lui inculquer. Je suis toujours surprise quand je lis des interviews d’actrices qui semblent savoir parfaitement de quelle manière elles veulent éduquer leurs enfants. J’ai sans doute été une mère très imparfaite. Je ne me disais pas : « Je veux qu’il soit généreux, altruiste », etc. En revanche, j’aurais aimé qu’il aille dans une école non traditionnelle. Mais ça n’a pas été possible. "

Thomas Dutronc : " Ma mère a un petit côté New Age qui, heureusement, ne m’a pas contaminé. Mais je suis passé très près. [Il rit.] "

Françoise Hardy : " Ça n’aurait pas été mal que tu ailles dans une école bilingue. Et j’avais très envie que tu fasses de la musique et des arts martiaux. "

Thomas Dutronc : " Et je n’ai fait ni l’un ni l’autre… "


Françoise Hardy : " Parce que je n’ai jamais rien pu t’imposer. Je suis fille d’une mère très autoritaire et, par conséquent, mon réflexe conditionné, c’est d’obéir, pas de commander. "

Thomas Dutronc : " Rappelle-toi, je me suis retrouvé dans un cours de solfège avec uniquement des adultes, c’était vraiment lourd. Moi, j’aimais regarder des films avec papa ou écouter des disques avec toi. J’avais envie de partager mon temps et mes activités avec vous, pas d’être envoyé, en plus de l’école, dans des cours de ceci ou de cela. À 8 ans, je n’avais aucun désir de faire du judo. En revanche, j’ai voulu faire du karaté à 14, parce que j’avais envie d’être un peu plus costaud pour plaire aux filles. "

Françoise Hardy : " Un été, j’ai souhaité qu’il passe ses vacances dans un campus américain. Je trouvais ça formidable. Il n’a jamais voulu, il préférait aller en Corse avec nous. Jacques n’avait aucune autorité non plus. On le laissait donc faire. J’ai essayé de le mettre à l’école à l’âge de 3 ans. J’avais trouvé un établissement pas trop loin de la maison avec un système d’éducation original. Je m’étais dit : « Il est Gémeaux, il est né au lever de Mercure, il va adorer l’école et les copains. » En fait, c’était trop tôt. "

Thomas Dutronc : " Nous habitions une grande maison avec un jardin, un chat. Et, tout à coup, ma mère a voulu m’envoyer dans une école flippante qui ressemblait à une prison. C’était plus drôle à la maison. "

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