mardi 9 juillet 2013

La musique ne peut pas tricher (8ème extrait)

En 2005 Françoise Hardy accordait une interview à Cécile Wajsbrot pour la revue annuelle Fusées.

Cécile Wajsbrot : "Est-il indiscret de vous demander pourquoi à l'époque de Décalages (en 1988), vous avez décidé que ce serait votre dernier disque ? Je crois me souvenir que vous aviez parlé de l’âge, mais était-ce la vraie raison ?"

Françoise Hardy

Françoise Hardy : "J'avais décidé en 1988 que l'album Décalages serait mon dernier disque, avant tout parce que la promotion qu'il fallait faire à la télévision me pesait de plus en plus. Dès lors que l'on ne fait pas de scène, chanter dans une émission publique en direct et même en playback met dans une position de chanteuse de scène qui ne m'a jamais convenu. J'espérais sincèrement garder un pied dans ce métier en écrivant pour les autres. Quelques années plus tard, un PDG de maison de disques m'a assuré qu'il me signait même sans promotion. Je lui ai rétorqué qu'on ne vendrait pas un disque et il m'a répondu : "L'important n'est pas que les disques se vendent, mais que les chansons existent". C'est ainsi que j'ai repris le chemin des studios et n’accepte que les émissions qui m’offrent le confort psychologique dont j'ai besoin".

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