mercredi 15 mars 2017

Mars 1963 - Albert Simonin et Françoise Hardy - 2ème partie

A.S. - Et que pensent-ils (vos grands-parents) du twist ?
F.H. - Avant ils ne s'y intéressaient pas et maintenant, ils écoutent la radio. Et vous, que pensez-vous des twisteurs ?
A.S. - Je les admire et je les envie... C'est surtout mes jambes qui me trahissent. Quand je les vois s'agiter, je suis mort de jalousie. J'aime beaucoup la musique twist. Je suis tout de même d'une génération qui a vu naître le jazz ! et quand on a eu jeune ce virus, on le conserve, même quand les rythmes se modifient. Je trouve le twist parfait, à condition de pouvoir le danser. C'est vraiment très douloureux d'être sur un tabouret de bar, d'avoir des impulsions internes et de dire : "C'est pas la peine de te mettre dans le bal, tu vas être ridicule".

F.H. - Oh ça, il ne faut pas me parler de jazz parce que j'y connais franchement rien. J'aime assez ça, mais vraiment de loin. Ce que je fais, je pense, c'est de la chanson.
Je trouve qu'il faut distinguer la chanson où vous pouvez dire quelque chose qui se tient, et d'autres où vous dites : "Viens danser le twist avec moi", ou d'autres trucs comme ça : ça ne présente aucun intérêt, sauf pour danser.

A.S. - On peut prévoir alors que vous pourriez écrire, et même que vous écrirez certainement des choses presque romantiques sur d'autres rythmes ?
F.H. - C'est d'ailleurs ce que je fais en ce moment, je crois...

A.S. - Je trouve ça extrêmement intéressant, parce qu'il y a surtout l'annonce d'un renouvellement. D'abord, les chansons actuelles (certaines, pas toutes évidemment, parce qu'il y a aussi des chansons faites uniquement d'onomatopées qui sont peu recommandables)...
F.H. - ... il y a toujours eu des bonnes et des mauvaises chansons.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire