mardi 16 août 2011

Françoise Hardy vue par Nicolas Ghesquière (2ème extrait)

En septembre 2001, le styliste Nicolas Ghesquière évoquait son admiration pour Françoise Hardy dans le magazine Vogue .

"Je me suis vraiment intéressé à Françoise, quand j'étais adolescent. Mon album préféré de sa discographie est La Question, qu'elle a publié en 1971, l'année de ma naissance. Ce n'était pas sa période la plus populaire, mais pour moi c'était sa meilleure production.

A cette époque, elle sortait avec un chanteur français appelé Jacques Dutronc, qui était également très connu en France quand ils se sont rencontrés et qu'elle épousera plus tard. Tous deux étaient complètement androgynes et ambigus, ce qui était très nouveau à l'époque. Il était très maigre avec un fin et beau visage anguleux, et elle était identique. Et elle a commencé à jouer avec ses vêtements à lui : vestes d'homme, chemises blanches, jeans, tous les codes de la mode masculine.

Au début des année 80, il est devenu coutumier d'utiliser des vestes d'homme pour représenter la femme d'affaire et caricatural de donner aux femmes un pouvoir emprunté aux hommes — tous les éléments vestimentaires qui m'inspirent aujourd'hui. Et Françoise faisait ça avant tout le monde d'une manière naturelle et ludique."


Texte d'origine :
"I became really interested in Francoise when I was an adolescent. My favorite album of hers is La Question, which she released in 1971, the year I was born. It wasn’t her most popular period, but for me it was her best work. At that time she had got together with a French singer called Jacques Dutronc, who was also very famous in France when they met and whom she later married. Together they were completely androgynous and ambiguous, which was very new at the time. He was very skinny with a fine, beautiful, angular face, and she was the same. And she started to play with his clothes—men’s jackets, white shirts, jeans, all the codes of menswear. When the eighties began, it became a trend to use men’s jackets to express the idea of the executive woman, and a caricature to give women a power borrowed from men—all the elements of dressing that inspire me today. And Francoise was doing that before anyone, in a natural, playfull way."

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